Pétitions, recours, mouvements de contestations...: Peine perdue pour les militants de base du Rdpc
Douala, 02 Août 2013
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Malgré la marche de protestation organisée à Mbalmayo, les pétitions et autres recours introduits au Comité central et à la présidence de la République par des militants ignorés lors des investitures, Paul Biya est resté sourd aux cris de ses camarades de la base.
N'eût été l'intervention musclée du sous-préfet de l'arrondissement de
Mbalmayo, la marche aurait pris des proportions inquiétantes. Car les militants du parti au pouvoir, tous de tenues du parti vêtus, ont marché pour dénoncer la marginalisation de certaines ethnies du département dans le processus des investitures pour le compte des législatives et municipales du 30 septembre prochain. «Le département du Nyong et So’o est constitué de trois grands groupes ethniques. Il y a les Ewondo de Ngomedzap, les Béné du grand Mbalmayo composé de Nkolmetet, Mengueme et Akouerrzan, et les Mbidambani de Dzeng. L'arrondissement de Mbalmayo est la mère des arrondissements et abrite plus de la moitié de la population du département. Mais l'arrondissement de Dzeng qui est le plus petit avec moins de 3.000 habitants compte un sénateur en la personne de Nnemde Emmanuel. L'arrondissement de Ngomedzap compte un Ministre qui s’appelle Grégoire Owona et un ancien Secrétaire général de Ministère qui s'appelle Dominique Mvogo. A Nkolmetet on peut citer le Délégué général à la Sûreté nationale, Mbarga Nguele, le Général Amougou qui est le chef d'état-major particulier du Président de la République et l'actuel Directeur général du Port autonome de Douala. Mais curieusement, Mbalmayo qui est plus peuplé et qui est la plus grande composante sociologique n'a rien», expliquait un des leaders de la contestation, membre de l'Organisation des jeunes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais de Mbalmayo.
Selon ses dires, le seul poste de député qui revenait à la ville de Mbalmayo a été octroyé à un ressortissant de Nkolmetet. «En violation de la circulaire présidentielle, les deux postes de députation ont été attribués à Mme Hélène Atangana, l'épouse du Président de la Chambre adminis¬trative de la Cour suprême qui est originaire de Ngomedzap et à Mbarga Sembe, autre originaire de Nkolmetet, dénonçait avec la dernière énergie un autre militant du parti du flambeau. Après la publication des listes par Election's Cameroon, on se rend compte que la configuration est restée inchangée. Comme qui dirait, le chien aboie et la caravane passe. Dans la Haute Sanaga, l'injustice décriée au départ a heureusement été corrigée. Car dans les listes rendues publiques par Elecam, l'ethnie Yézoum a finalement été prise en compte, avec l'investiture d'Abomo Fama Marguerite Aline comme député titulaire, au détriment de Mindjo Mintom un Bamvélé comme Hilarion Etong lui aussi investi. Mais dans le Mbam et Inoubou, la liste conduite par N'Nolo épouse Onobiono Marie Suzanne a été reconduite.
Pourtant, les populations promettaient de faire un vote sanction au cas où cette liste «imposée par les élites» est admise par la hiérarchie du parti du flambeau ardent. Dans la Mefou et Akono, les plaies sont toujours ouvertes car les militants qui attendaient avec beaucoup d'espoir la publication des listes se sont très vite ravisés que leurs plaintes n'ont pas été prises en compte...
Avec la publication de ces listes, il est fort à craindre que les Militants déçus du parti au pouvoir changent de stratégie. Certains ont choisi les démissions. Et d'autres alors?
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Malgré la marche de protestation organisée à Mbalmayo, les pétitions et autres recours introduits au Comité central et à la présidence de la République par des militants ignorés lors des investitures, Paul Biya est resté sourd aux cris de ses camarades de la base.
N'eût été l'intervention musclée du sous-préfet de l'arrondissement de
Mbalmayo, la marche aurait pris des proportions inquiétantes. Car les militants du parti au pouvoir, tous de tenues du parti vêtus, ont marché pour dénoncer la marginalisation de certaines ethnies du département dans le processus des investitures pour le compte des législatives et municipales du 30 septembre prochain. «Le département du Nyong et So’o est constitué de trois grands groupes ethniques. Il y a les Ewondo de Ngomedzap, les Béné du grand Mbalmayo composé de Nkolmetet, Mengueme et Akouerrzan, et les Mbidambani de Dzeng. L'arrondissement de Mbalmayo est la mère des arrondissements et abrite plus de la moitié de la population du département. Mais l'arrondissement de Dzeng qui est le plus petit avec moins de 3.000 habitants compte un sénateur en la personne de Nnemde Emmanuel. L'arrondissement de Ngomedzap compte un Ministre qui s’appelle Grégoire Owona et un ancien Secrétaire général de Ministère qui s'appelle Dominique Mvogo. A Nkolmetet on peut citer le Délégué général à la Sûreté nationale, Mbarga Nguele, le Général Amougou qui est le chef d'état-major particulier du Président de la République et l'actuel Directeur général du Port autonome de Douala. Mais curieusement, Mbalmayo qui est plus peuplé et qui est la plus grande composante sociologique n'a rien», expliquait un des leaders de la contestation, membre de l'Organisation des jeunes du Rassemblement démocratique du peuple camerounais de Mbalmayo.
Selon ses dires, le seul poste de député qui revenait à la ville de Mbalmayo a été octroyé à un ressortissant de Nkolmetet. «En violation de la circulaire présidentielle, les deux postes de députation ont été attribués à Mme Hélène Atangana, l'épouse du Président de la Chambre adminis¬trative de la Cour suprême qui est originaire de Ngomedzap et à Mbarga Sembe, autre originaire de Nkolmetet, dénonçait avec la dernière énergie un autre militant du parti du flambeau. Après la publication des listes par Election's Cameroon, on se rend compte que la configuration est restée inchangée. Comme qui dirait, le chien aboie et la caravane passe. Dans la Haute Sanaga, l'injustice décriée au départ a heureusement été corrigée. Car dans les listes rendues publiques par Elecam, l'ethnie Yézoum a finalement été prise en compte, avec l'investiture d'Abomo Fama Marguerite Aline comme député titulaire, au détriment de Mindjo Mintom un Bamvélé comme Hilarion Etong lui aussi investi. Mais dans le Mbam et Inoubou, la liste conduite par N'Nolo épouse Onobiono Marie Suzanne a été reconduite.
Pourtant, les populations promettaient de faire un vote sanction au cas où cette liste «imposée par les élites» est admise par la hiérarchie du parti du flambeau ardent. Dans la Mefou et Akono, les plaies sont toujours ouvertes car les militants qui attendaient avec beaucoup d'espoir la publication des listes se sont très vite ravisés que leurs plaintes n'ont pas été prises en compte...
Avec la publication de ces listes, il est fort à craindre que les Militants déçus du parti au pouvoir changent de stratégie. Certains ont choisi les démissions. Et d'autres alors?