Dans
notre article du 11 Août, nous dénoncions, sur la base de l’analyse du
décret d’application portant sur les modalités d’application de la loi
relative au vote des citoyens camerounais établis ou résidents à
l’étranger, le manque de transparence et la complexité des conditions
d’attribution de la carte consulaire. Nous rappelions, en effet, que
cette carte constituait le véritable sésame sans lequel, toute
possibilité de vote dans les offices consulaires et les ambassades était
impossible. Nous nous réjouissons de ce qu’à Paris les conditions de
délivrance soient assouplies et espérons que cet assouplissement ne sera
pas de courte durée.
Nous dénoncions par ailleurs, un système opaque dans lequel des fonctionnaires dépendants du gouvernement en place ont vocation à constituer les commissions, à délivrer les cartes consulaires et à délivrer les cartes électorales et surtout au bout à superviser sans la représentation des partis politiques, le scrutin.
Dans la pratique, c’est encore pire :
• Le décret du 8 Août a été suivi d’un communiqué 2 jours plus tard,
précisant le délai donné aux électeurs pour se procurer cette fameuse
carte, sur présentation d’une photocopie d’acte de naissance, du
passeport camerounais valide et d’une fiche individuelle dûment remplie
et donc nominative. Le délai en question est d’exactement 21 jours.
OUI VOUS AVEZ BIEN LU ! LE PRESIDENT BIYA DONNE 21
JOURS A 4 MILLIONS D’ELECTEURS REPARTIS DANS LE MONDE POUR SE PROCURER
LA FAMEUSE CARTE CONSULAIRE INDISPENSABLE POUR VOTER !
Pour ce qui concerne les conditions particulièrement opaques de
constitution des commissions chargées de superviser le scrutin et
d’établir les procès-verbaux des résultats nous sommes stupéfaits :
• Outre le fait que le responsable de la commission, donc du bureau de
vote est l’ambassadeur ou le consul lui-même ou son représentant, les
deux autres membres peuvent être proposés par des partis représentés à
l’assemblée nationale ou être des citoyens de la société civile. Un
parti représenté à l’assemblée nationale représente t-il les intérêts
électoraux d’un candidat autre que celui de son parti à une même
élection présidentielle ?
Ravi de ces éclaircissements nous nous sommes donc rendus le 16 Août, à l’invitation de la délégation représentée par Maître Ebanga Ewodo Vice-président d’ELECAM le Conseil Electoral qu’assiste Madame Pauline BIYONG, chargés de l’installation de la commission électorale de l’ambassade du Cameroun à Paris et en Europe. Nous avions échangé auparavant de manière fort courtoise avec la dite délégation, été remerciés pour notre contribution tout à fait constructive et nous nous attendions à une réunion de travail des plus riches.
Dans les faits, la délégation a tout fait pour ne pas nous recevoir et c’est seulement après plus de deux heures de « sit-in exaspérant » que nous avons fini par apprendre que nous n’étions pas considérés comme membres de la société civile et qu’aucun militant de notre parti ne pourrait siéger à la commission d’une élection présidentielle à laquelle nous présentons un candidat…C’est inacceptable .
Pour le RDMC la chose est entendue. Les conditions
d’organisation du vote de la diaspora comme celui à l’intérieur du
Cameroun ne permettent pas la tenue d’élections libres. C’est une
mascarade destinée à rassurer les démocraties dans le monde qui se
démarquent de plus en plus du gouvernement autocratique du président
BIYA.
Nous exigeons outre notre présence dans les commissions, mais aussi et
surtout celle des Nations unies, des témoins des organisations et
institutions internationales pendant le scrutin.
IL EST INDIPENSABLE QUE TOUS LES PARTIS EN PLUS
DES TEMOINS NEUTRES PUISSENT AVOIR LES MOYENS DE VERIFIER LE BON
DEROULEMENT DU PROCESSUS ELECTORAL
DONNER 21 JOURS A 4 MILLIONS DE CAMEROUNAIS, EN PLEINE VACANCES D’ETEEN
EUROPE, POUR OBTENIR LEUR CARTE CONSULAIRE ET DISPOSER DES PAPIERS
NECESSAIRES A SON ATTRIBUTION EST UNE ABSURDITE, UNE ESBROUFFE A DEFAUT
D’UNE FILOUTERIE POLITIQUE.
LE BOYCOTT ANNONCE PAR CERTAINS REGROUPENTS EN EST LA CONSEQUENCE. NOUS DEMANDONS AUX CAMEROUNAIS DE NE PAS SE LAISSER FAIRE NI ENTRAINER DANS UN BOYCOTT QUI DONNERA UNE VICTOURE SUR TAPIS VERT AU RDPC. IL FAUT ALLER S’INSCRIRE, VOTER, VEILLER AU SCRUTIN ET DEFENDRE LA REGULARITE DU VERDICT DU SCRUTIN DANS CHAQUE BUREAU DE VOTE LE JOUR DU SCRUTIN.
ELECAM EST UN ORGANE QUI PREPARE UN COUP D’ETAT ELECTORAL. LE RDMC ET SES ALLIES VONT MOBILSER LE PEUPLE DU CAMEROUN POUR L’EN EMPECHER DEMOCRATIQUEMENT ET A TOUT PRIX.
La Direction de la communication du Rdmc
Patrice Mbella