L’U.P.C. peut et doit retrouver sa place au centre de la vie politique de notre pays. Elle fut la seule force à lutter pour conquérir la Réunification et l’Indépendance du Cameroun. Elle retrouvera en même temps sa position parmi les forces d’avant-garde des peuples africains en lutte pour la démocratie, les Etats-Unis d’Afrique et le progrès. Nous avons expliqué qu’il n’y a plus de viabilité réelle pour des « légalités de trahison » : même le parti au pouvoir a de moins en moins intérêt à entretenir la division de notre parti en ignorant la légitimité populaire pour ne reconnaître qu’un groupe de griots, bien que des sectes en son sein persistent en vain à chercher à s’attacher les services d’éléments opportunistes parmi les responsables de l’U.P.C..
Les militants d’un parti progressiste comme le
nôtre doivent toujours savoir prendre leurs responsabilités : ils ne
sont la propriété de personne, et ne sont attachés qu’aux principes
auxquels
Ils ont librement adhéré.
Dès lors que des dirigeants affichent des thèses
erronées, voire malsaines, les militants doivent faire jouer leur «
libre arbitre », leur propre capacité de jugement, pour sauver le parti
et continuer à servir la cause du peuple.
Affirmer que « la question de l’unité ne se pose pas, parce que les
autres upécistes ne sont que des exclus » est évidemment une thèse
stupide. Ce genre d’attitude relève de la schyzophrénie, une maladie
mentale qui amène ceux qui en sont atteints à ignorer le monde et
l’environnement réels pour se poser en référence centrale.
La division de l’U.P.C. en tendances est une réalité objective. Il revient à tous ses militants sérieux et sincères de rechercher les voies et moyens de restaurer l’unité ; une unité que les fondateurs du parti ont à juste titre considérée comme une condition sine qua non de sa victoire.
Quand on remarque par ailleurs que les mêmes qui affirment que « la question de l’Unité ne se pose pas » sont ceux qui ont mis en place un organe chargé du « rassemblement des upécistes » dont ils ne tiennent d’ailleurs aucun compte, on se demande comment leurs militants – de moins en moins nombreux il est vrai - ne se rendent pas compte que leurs dirigeants sont des farceurs qui pratiquent le double jeu.
Certains tentent de détourner les patriotes du
Congrès de l’UPC annoncé pour le 29 Septembre 2012 avec l’argument selon
lequel il y a déjà « trop de Congrès », celui qui est annoncé
n’apportera donc rien de nouveau et ne mérite aucune attention.
Quand on a une formation politique sérieuse, on ne se contente pas d’exclusions et de condamnations superficielles.
Chaque congrès a ses données, son contexte spécifique et présente une «
offre politique» plus ou moins sérieuse dans ce contexte-là. La démarche
« scientifique », comme diraient les marxistes consiste donc à analyser
chaque proposition de congrès, sa consistance dans le contexte
politique du moment, et à étudier tout ce qui peut permettre aux forces
de progrès de faire avancer la lutte : « analyse concrète d’une
situation concrète »… Si l’on aborde le congrès du 29 Septembre 2012
avec ce type d’approche, on ne peut que comprendre qu’il revêt pour tous
les upécistes une importance capitale : conjonction de la légitimité
populaire et de la légalité institutionnelle, déroute idéologique et
stratégique des passionnés de la politique du ventre… dans un contexte
de déliquescence de la dictature néocoloniale. Boycotter un tel congrès
avec de fallacieux arguments de bistrot serait criminel.
Enfin, il est temps pour tous les patriotes, d’ouvrir les yeux sur toutes les incohérences et toutes les contradictions des tendances upécistes actuelles.
Comment un groupe qui affiche l’ambition
d’organiser et d’unifier l’UPC en deux ans, mandat impératif d’un
Congrès – peut-il s’enfermer dans une soi-disant « logique majoritaire»
(formule savante pour camoufler le tribalisme), se boucher les oreilles,
fermer les yeux et refuser de faire le moindre pas vers l’unité ?
Quelle unification peut se faire sans dialogue ?
En somme, aucune de ses tendances actuelles ne veut et ne peut ouvrir la
voie au redressement et à la victoire de l’UPC. Ainsi, toutes se disent
déterminées à aller aux élections, mais refusent d’élaborer ensemble
une démarche qui permette à la grande UPC d’émerger !
Nous appelons donc tous les upécistes, toutes
tendances confondues, à venir et à se faire représenter au Congrès du 29
Septembre 2012, qui est une véritable brèche stratégique, pour
redresser le parti et le relancer dans tout le pays.
Militants et sympathisants de l’UPC, Peuple Camerounais,
Nous avons accepté de nous engager dans cette
bataille décisive du redressement et de la relance de l’UPC pour
répondre à l’interpellation de nombreux camarades, notamment des
responsables de Sections du parti. Cette interpellation fut pathétique à
la réunion du Comité Directeur du 31 Mars 2012 de la tendance Kodock !…
Nous répondons présent !
A ceux qui nous opposeront l’argument de l’âge, nous opposons, en toute
modestie, celui des compétences, et surtout, de l’urgence du sauvetage
de l’UPC et du pays…
Certes, une très habile campagne d’intoxication a
installé notre pays dans l’idée que seul un baron de la corruption
pourra succéder au dictateur, parce que ces barons ont de l’argent,
beaucoup d’argent volé au peuple… Et cette idéologie de la ploutocratie
(du pouvoir des riches) a gagné jusqu’aux masses populaires : « on ne
fait pas la politique sans argent, et avec l’argent on peut acheter les
militants et le peuple » ….Les ploutocrates ne peuvent que reproduire la
ploutocratie.
Face à ceux qui dressent sournoisement contre nous l’étendard du
tribalisme, et pointent vers nous l’épée des gros moyens financiers,
nous restons sereins.
Camarades, Peuple Camerounais,
C’est le moment plus que jamais de surmonter tous
les sectarismes, notamment celui de droite qui veut continuer avec la
politique d’aliénation. Un grand destin attend l’UPC unifiée qui dans
l’actuel contexte de la mondialisation peut et doit féconder
l’Unification véritable de l’Afrique, notre Continent dont les richesses
servent aujourd’hui au développement des autres et devront servir
demain à son affirmation dans le Monde.
* Ngouo WOUNGLY-MASSAGA, Commandant Kissamba,Vétéran de l’UPC et de l’ALNK,
Benjamin et tout dernier sur vivant des leaders de la lutte pour la Réunification et l’Indépendance du Cameroun.