L’affaire Bibi Ngota part d’un protocole d’interview adressé au ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la République. Les principaux axes du questionnaires portent sur une correspondance adressée par le ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la République au directeur général de la Snh, pour débloquer des commissions au profit de Dooh Collins,
de Dayas Mounoumé et du Dg du Chantier naval ; ainsi que sur l’importation des armes pour un proche par le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République, ses rapports avec les sectes, ses ambitions à la tête du pays, et son monopole sur les sociétés pétrolières.
Les trente jours de délais exigés par Harrys-Robert Mintya Meka, Pdg du groupe de presse Le monde Info, Le devoir, étant passés, une correspondance adressée par le ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la République au Dg de la Snh donnant instruction à celui-ci de payer les commissions à Dooh Collins, Dayas Mounoumé et au Dg du Chantier naval paraît dans les journaux.
Estimant que le directeur de la publication a fabriqué un en-tête de la
présidence de la République et un faux cachet, le secrétaire général à
la présidence de la République saisit la direction de la Police
judiciaire par le délégué général à la Sûreté nationale pour
identification et présentation de ce dernier au procureur de la
République.
La direction générale de la recherche extérieure (Dgre) interpelle les
concernés (Ngota Essiane et Mintya Meka). Le dernier cité déclare avoir
eu le document d’un certain Nko’o Mvondo et que la publication du
journal a été financée par un directeur général d’une société de la
place à Yaoundé. Ils sont relaxés. Quelques jours plus tard, Bibi Ngota
est interpellé par la direction de la Police judiciaire, dénoncé par
Harrys-Robert Mintya et Simon Nko’o qui l’y ont précédé.
Quelques jours après, Simon Nko’o est exfiltré de la direction de la Police judiciaire par certains pontes du régime. Quant à Ngota Essiane et Mintya Meka, ils sont présentés au procureur de la République de Yaoundé puis au juge d’instruction qui a établi un mandat de dépôt pour la prison centrale de Kondengui.
Ngota Ngota Essiane est déjà malade à son arrivée à la prison de Kondengui. Mais malheureusement, il n’est pas pris en charge. Notons que cette prison est sous la responsabilité d’un régisseur qui est sous la responsabilité d’un directeur de l’administration pénitentiaire, d’un secrétaire d’Etat et du ministre chargé de la justice.
Malgré son état qui s’empire, il n’est pas évacué vers un établissement hospitalier. Et quelques temps après, la maladie a raison sur Ngota Ngota Essiane.
A qui la responsabilité de ce décès ?
1- A Nko’o Mvondo qui a fabriqué le faux document en question ?
2-Les pontes du régime qui ont exfiltré Nko’o Mvondo de la direction de
la police judiciaire, pour éviter que lumière soit faite sur le
document ?
3-Le directeur général qui a financé la publication du journal querellé
?
4-Au ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la
République ayant porté plainte à ces journalistes ?
5-A la Dgre dont on dit avoir torturé les journalistes ?
6-Au directeur de la police judiciaire ayant interpellé les
journalistes sur instruction du Dgsn ?
7-Au délégué général à la Sûreté nationale ayant instruit la direction
de la police judiciaire d’identifier les journalistes ?
8-Au procureur de la République qui a établit un mandat de dépôt ?
9-Au régisseur de la prison de Kondengui, au cas où celui-ci n’aurait
rien fait pour l’évacuation sanitaire du prévenu ?
10-Au médecin de la prison, au cas où celui-ci n’aura pas servi au
prévenu les soins appropriés ?
11-Le directeur des Affaires pénitentiaires, le secrétaire d’Etat aux
affaires pénitentiaires, le vice Premier ministre chargé de la Justice,
au cas où le régisseur avait sollicité l’évacuation du prévenu malade
sans suite ?
Est-ce la faute de Ngota Ngota qui s’est trouvé malheureusement au
mauvais endroit au mauvais moment ?
Il est en tout cas urgent que la lumière soit faite sur cette affaire
pour l’éclairage du peuple camerounais. Au lieu que la mort de ce
journaliste soit utilisée pour les luttes tribales ou de positionnement
au sommet de l’Etat comme nous le constatons en ce moment, de la part de
certains Camerounais qui ne cessent de développer une polémique autour
de cette affaire !
Aussi le ministre de la Communication devrait savoir que de la même
manière qu’il a annoncé l’enquête, les conclusions sur la mort de Bibi
Ngota sont attendues.