A 99 ans environ, l’instituteur et tuteur de classe de Cm2 du président de la République a été évacué en début de semaine à l’hôpital Général de Yaoundé aux frais du cabinet civil de la présidence de la République. Il y séjournait jusqu’à hier, 10 mai 2012.
Parmi les nombreux pensionnaires de l’un des hôpitaux de référence de la ville de Yaoundé figure depuis une demi dizaine de jours, Raphael Mfou’ou Ebo’o. L’instituteur du président de la République à l’école publique de Nden par Zoétélé dans la région du Sud en 1947. Paul Biya ne l’a revu qu’en janvier 2011 après 64 ans, à l’occasion à Ebolowa lors du Comice.
Avant ses soucis de santé, la chronique mondaine n’avait parlé de M. Mfou’ou Ebo’o qu’à l’occasion de la rencontre chargée d’émotion de ce 19 janvier 2011 à Ebolowa entre « le vieux» soutenu à bout de bras par sa fille, Marie Solange Akena Mfou’ou et Paul Biya sur lequel il se jetait littéralement avant d’écraser une larme dans une salle d’audience peuplée de journalistes et photographes et quelques convives que recevait le chef de l’Etat.
Jusqu’à ce qu’il soit pris de malaise dans son Nden natal. L’histoire de son malaise aura traversé Ebolowa comme l’a été celle de la rencontre avec son ancien élève. Sur place, l’on raconte qu’il a été d’abord pris en charge à l’hôpital régional du Sud à Ebolowa avant d’être conduit par une voiture médicalisée jusqu’à Yaoundé.
D’après des sources familiales, les soins
administrés à ce centenaire ont été totalement pris en charge par le
cabinet civil de la présidence de la République. Ce que confirme au
téléphone, le directeur général de l’hôpital Général de Yaoundé, le
professeur Elie-Claude Ndam Njitoyap. Même si d’autres sources ont
relativisé ou minoré l’assistance de Paul Biya « qui aurait (d’après
eux) délaissé le vieux », toutes les sources médicales de cet hôpital
de référence confirment que Raphael Mfou’ou Ebo’o est « aux petits soins
» et quittera l’hôpital sans doute dans quelques jours puisque son
état de santé s’améliore. Mais avant ce départ, sa famille espère
vivement que son ancien élève devenu chef d’Etat, vienne physiquement à
son chevet de l’hôpital Général.