Paul Biya: Les grands dossiers du Président
YAOUNDE - 06 AOUT 2010
© PAUL TONYE NJEL | Dikalo
Dès son retour au Cameroun, le chef de l'Etat est très attendu pour la résolution d'épineux problèmes.
Le président Paul Biya, dans son discours de fin d'année à la nation, annonçait d'importantes mutations tant sur le plan politique, économique et social. Au vu du déroulement des événements depuis le début de l'année 2010, des dossiers épineux, notamment ceux de la débâcle des lions indomptables en Afrique du sud, la tenue mitigée du prochain comice agropastoral de décembre et la célébration dite «à risque» du cinquantenaire des armées prévue à Bamenda, suscitent de vives allégations tant de l'opinion publique, que des hommes des médias. Même si pour certains membres du gouvernement, leur exécution n'est désormais plus qu'une question de temps, pour beaucoup, au vu des méandres coutumiers propres au Cameroun et les retards accumulés, des lendemains tumultueux se profilent à l'horizon. Un tumulte que seul, une intervention énergique du chef de l'Etat pourrait résorber.
Grands retards
Le premier en lice est celui de la grande messe du monde rural, préalablement annoncée par le chef de l'Etat pour la fin d'année. A quatre mois de l'échéance, de gros retards enregistrés tant sur la logistique qu'au niveau des infrastructures rendent pessimistes tous les observateurs. L'hôtel trois étoiles dont la construction était annoncée en début d'année, s'avère pratiquement irréalisable. Selon de nombreux expert, la viabilisation du site ainsi que son habillage pour la tenue effective du comice relèverait même si de gros moyens sont injectés à ce moment, d'un véritable miracle. Une inquiétude que le dernier conseil de cabinet tenu à Yaoundé est venue infirmer en certifiant son organisation pour le mois de décembre en dépit des gros retards.
En effet, tel que soulignait André Wabo, ingénieur en architecture, interviewé sur le sujet par un quotidien privé, la réalisation de ce vaste chantier reposera sur la précipitation si le gouvernement s'entête à le matérialiser pour cette année. Une improvisation qui pourra jouer sur l'envergure de ce comice, d'autant plus qu'on l'annonçait plutôt grandiose.
Outre le comice, la célébration du cinquantenaire des armées annoncées à Bamenda, mais dont la date définitive continue de faire languir, attend le chef de l'Etat. Pour certain, l'annonce de cet événement que beaucoup attendait plutôt à Yaoundé, est un moyen pour le chef de l'Etat de fédérer le Cameroun autour d'un même idéal. Une volonté d'intégration en dépit des discordances politico-sociales qui ont fait de Bamenda, l'un des bastions de l'opposition et des velléités sécessionnistes au Cameroun. Une ambition «osée» et titanesque que beaucoup d'observateurs proches de l'opposition parmi lesquels Chief Ayamba Ette Otun, chairman du mouvement irrédentiste la Southern Cameroon National Council (SCNC), considèrent comme étant irréalisable. Le Mindef Edgar Alain Mebe Ngo'o vient de séjourner à Bamenda pour visiter les casernes militaires du chef lieu de la région du Nord-Ouest.
Attentes
En dehors des dossiers dont les exécutions semblent accuser un énorme retard, le traitement impératif d'autres, relayés régulièrement par les médias, attendent une intervention énergique du chef de l'Etat. Le retour de la quatrième phase de l'opération épervier qui a mobilisé tout récemment Amadou Ali et le délégué général à la sûreté nationale lors d'une rencontre qui aura duré plus de quatre heures de temps, promet de faire des étincelles dans les mois à venir: A cet effet, si par moment les médias ont tendance à tergiverser en évoquant certains noms, les dernières révélations d'Amadou Ali sur le cas de cinquante personnalités dans le collimateur du rapace correctionnel, est venu remettre le débat sur la table des discussions. Des incertitudes dont le chef de l'Etat pourraient venir mettre un terme en enclenchant le mécanisme des arrestations des criminels à cols blancs.
En outre, toujours dans le même allant, la dernière débâcle des Lions indomptables au mondial sud-africain, malgré les fonds mis à la disposition des joueurs et encadreurs, est venue démontrer les failles gestationnelles des différentes institutions à charge du football, de la base jusqu'au sommet. Des failles qui se sont éventuellement traduites par le trop perçu des encadreurs invités à rembourser sans conditions par le ministre des sports sans condition. Une incapacité avérée que le peuple camerounais, acquis pourtant à la cause des lions indomptables, souhaite rapidement voir les coupables et fautifs être mis hors d'Etat de nuire. Une condition sine qua non qui pourrait permettre au football camerounais de rejaillir de ces cendres, à condition que le président de la république s'y investisse pour le bonheur de tous.
© PAUL TONYE NJEL | Dikalo
Dès son retour au Cameroun, le chef de l'Etat est très attendu pour la résolution d'épineux problèmes.
Le président Paul Biya, dans son discours de fin d'année à la nation, annonçait d'importantes mutations tant sur le plan politique, économique et social. Au vu du déroulement des événements depuis le début de l'année 2010, des dossiers épineux, notamment ceux de la débâcle des lions indomptables en Afrique du sud, la tenue mitigée du prochain comice agropastoral de décembre et la célébration dite «à risque» du cinquantenaire des armées prévue à Bamenda, suscitent de vives allégations tant de l'opinion publique, que des hommes des médias. Même si pour certains membres du gouvernement, leur exécution n'est désormais plus qu'une question de temps, pour beaucoup, au vu des méandres coutumiers propres au Cameroun et les retards accumulés, des lendemains tumultueux se profilent à l'horizon. Un tumulte que seul, une intervention énergique du chef de l'Etat pourrait résorber.
Grands retards
Le premier en lice est celui de la grande messe du monde rural, préalablement annoncée par le chef de l'Etat pour la fin d'année. A quatre mois de l'échéance, de gros retards enregistrés tant sur la logistique qu'au niveau des infrastructures rendent pessimistes tous les observateurs. L'hôtel trois étoiles dont la construction était annoncée en début d'année, s'avère pratiquement irréalisable. Selon de nombreux expert, la viabilisation du site ainsi que son habillage pour la tenue effective du comice relèverait même si de gros moyens sont injectés à ce moment, d'un véritable miracle. Une inquiétude que le dernier conseil de cabinet tenu à Yaoundé est venue infirmer en certifiant son organisation pour le mois de décembre en dépit des gros retards.
En effet, tel que soulignait André Wabo, ingénieur en architecture, interviewé sur le sujet par un quotidien privé, la réalisation de ce vaste chantier reposera sur la précipitation si le gouvernement s'entête à le matérialiser pour cette année. Une improvisation qui pourra jouer sur l'envergure de ce comice, d'autant plus qu'on l'annonçait plutôt grandiose.
Outre le comice, la célébration du cinquantenaire des armées annoncées à Bamenda, mais dont la date définitive continue de faire languir, attend le chef de l'Etat. Pour certain, l'annonce de cet événement que beaucoup attendait plutôt à Yaoundé, est un moyen pour le chef de l'Etat de fédérer le Cameroun autour d'un même idéal. Une volonté d'intégration en dépit des discordances politico-sociales qui ont fait de Bamenda, l'un des bastions de l'opposition et des velléités sécessionnistes au Cameroun. Une ambition «osée» et titanesque que beaucoup d'observateurs proches de l'opposition parmi lesquels Chief Ayamba Ette Otun, chairman du mouvement irrédentiste la Southern Cameroon National Council (SCNC), considèrent comme étant irréalisable. Le Mindef Edgar Alain Mebe Ngo'o vient de séjourner à Bamenda pour visiter les casernes militaires du chef lieu de la région du Nord-Ouest.
Attentes
En dehors des dossiers dont les exécutions semblent accuser un énorme retard, le traitement impératif d'autres, relayés régulièrement par les médias, attendent une intervention énergique du chef de l'Etat. Le retour de la quatrième phase de l'opération épervier qui a mobilisé tout récemment Amadou Ali et le délégué général à la sûreté nationale lors d'une rencontre qui aura duré plus de quatre heures de temps, promet de faire des étincelles dans les mois à venir: A cet effet, si par moment les médias ont tendance à tergiverser en évoquant certains noms, les dernières révélations d'Amadou Ali sur le cas de cinquante personnalités dans le collimateur du rapace correctionnel, est venu remettre le débat sur la table des discussions. Des incertitudes dont le chef de l'Etat pourraient venir mettre un terme en enclenchant le mécanisme des arrestations des criminels à cols blancs.
En outre, toujours dans le même allant, la dernière débâcle des Lions indomptables au mondial sud-africain, malgré les fonds mis à la disposition des joueurs et encadreurs, est venue démontrer les failles gestationnelles des différentes institutions à charge du football, de la base jusqu'au sommet. Des failles qui se sont éventuellement traduites par le trop perçu des encadreurs invités à rembourser sans conditions par le ministre des sports sans condition. Une incapacité avérée que le peuple camerounais, acquis pourtant à la cause des lions indomptables, souhaite rapidement voir les coupables et fautifs être mis hors d'Etat de nuire. Une condition sine qua non qui pourrait permettre au football camerounais de rejaillir de ces cendres, à condition que le président de la république s'y investisse pour le bonheur de tous.