Quelques 20000 voitures échappent à la comptabilité du garage administratif.
mercredi, 24 juillet 2013. au garage administratif de Yaoundé est stationnée dans la broussaille une voiture de couleur bleue de marque Peugeot 607 appartenant à la Cour suprême. Un car podium du ministère des arts et de la Culture et trois autres sont aussi là, parqués. manquent à cette liste, des engins roulants devant sortir des écritures comptables des administrations utilisatrices. Dans le langage administratif, ces véhicules sont dits reformés.
Pourtant, il y a peu, l’un des ministères en
charge de l’education a lancé une procédure de reforme de 10 véhicules
de son parc automobiles. non loin de là, dans un autre ministère, 16
véhicules sont dans ce registre. 14 sont de marque Peugeot 307, une de
marque nissan et une 4X4 Hilux.
autre lieu, même constat. Le lundi 29 juillet, à la délégation régionale
du ministère des Domaines, du cadastre et des affaires foncières(
mindcaf) pour le Centre, sise à l’immeuble Tchankeu, les voitures à
reformer sont toujours introuvables.
Selon nos sources, les ventes aux enchères des biens mobiliers de l’etat devraient se dérouler en principe comme d’usage dans cet immeuble. On apprendra d’une source proche la délégation régionale du mindcaf pour le Centre, que : «Les ventes aux enchères des véhicules de l’Etat ne se sont jamais tenues depuis au moins 13 ans». Cependant, la circulaire du 03 avril 2008 signé de Pascal Anong Adibimé, alors ministre du Domaine et des affaires foncières encadre bien cette opération de reforme des véhicules administratifs.
Une circulaire qui est constamment violée par les ministres et directeurs généraux, selon un document interne, auquel mutations a eu accès. Toutes nos tentatives d’entrer en contact avec le Directeur du patrimoine et du mindcaf sont restées vaines. en fait, d’après nos sources, lorsque ce ne sont pas les ministres et directeur généraux qui sont impliqués dans ces manquements, ce sont parfois les utilisateurs des véhicules, qui partent du poste qu’ils occupaient avec le véhicule de service.
Dans les universités et de certaines administrations parapubliques, les commissions de vente aux enchères sont organisées sans impliquer le mindcaf. Pour illustrer ce cas au mindcaf, l’on cite une entreprise parapublique qui a procédé à une vente aux enchères des véhicules de son parc automobiles. Le directeur général de cette structure qui n’a pas voulu se prononcer à ce sujet, n’aurait envoyé que les procès verbaux de vente au ministère en charge de la gestion du patrimoine de l’etat. Le cas de cette administration, à la vérité, n’est que l’arbre qui cache la forêt. Tous les patrons (ou presque), procèdent de la même façon, append-on.
En rappel, l’immatriculation des véhicules «Ca» est passée depuis trois semaines à la série «D». Ce qui veut dire que, les registres du garage administratif devraient compter un peu plus de 29999 engins roulants. D’après nos sources, le parc automobile de l’etat compte à peine 15.000 véhicules immatriculés «Ca» en circulation. en d’autres termes, 20.000 véhicules «Ca» auraient donc disparu des parkings des administrations publiques pour rejoindre ceux des particuliers.