Pascal Magnaguémabé: Un juge, deux demandes de récusation
YAOUNDE - 11 MAI 2012
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
Après Marafa Hamidou Yaya, Atangana Mebara vient de saisir la cour suprême pour dessaisir ce juge.
Immédiatement après son arrestation le 16 avril dernier, Marafa Hamidou Yaya a rompu avec le silence dissimulateur qui caractérise parfois nombre de hauts fonctionnaires du régime Biya. L'ancien ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation a balancé à la face du monde certaines actions et réactions jusqu'ici gardées secrètes. En guise d'avant goût, Marafa Hamidou Yaya a rendu public une demande d'audience formulée par Pascal Magnaguémabé, en vue d'obtenir ses faveurs. Selon l'ex ministre, aujourd'hui en détention provisoire à Kondengui, le juge d'instruction souhaitait obtenir une promotion en grade et c'est à cet effet qu'il s'est rendu au cabinet du ministre. L'ancien secrétaire général de la présidence de la République croit dur comme fer que ces ennuis viennent de son refus de « collaborer » avec ce juge.
Partant de cet antécédent, Marafa Hamidou Yaya a sollicité la récusation de Pascal Magnaguémabé. Estimant que ce juge n'hésiterait pas à prendre sa revanche dans l'instruction de la procédure de détournement de l'argent de l'avion présidentiel (BBJ-2), enclenchée contre lui. Il attend la décision de la Cour suprême saisit à cet effet.
La haute juridiction ne s'est pas encore prononcée sur la demande de Marafa Hamidou Yaya que son coaccusé Jean Marie Atangana vient d'introduire la sienne. L'ancien ministre de l'Enseignement supérieur n'entend plus confier son destin à un juge d'instruction qui ne cesse d'inventer ce que son avocat Maître Claude Assira appelle « inculpation opportuniste ». Selon cet homme de loi, le juge d'instruction multiplie les actes de mauvaise foi dans le but de maintenir Atangana Mebara en prison. La preuve, il s'arrange, dit l'avocat à « sortir un nouveau chef d'inculpation de son chapeau » lorsque M. Atangana Mebara épuise sa durée légale de détention préventive. Lundi dernier, quelques jours après l'acquittement de l'ex ministre des Relations extérieures, ce juge s'est déboulé à Kondengui pour lui servir un nouveau mandat de détention provisoire.
Autant de raisons qui fondent le ministre Atangana à récuser le juge d'instruction Pacal Magnaguemabé. Un juge qui a récemment fait les choux gras de la presse dans le cadre d'une affaire de corruption.
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
Après Marafa Hamidou Yaya, Atangana Mebara vient de saisir la cour suprême pour dessaisir ce juge.
Immédiatement après son arrestation le 16 avril dernier, Marafa Hamidou Yaya a rompu avec le silence dissimulateur qui caractérise parfois nombre de hauts fonctionnaires du régime Biya. L'ancien ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation a balancé à la face du monde certaines actions et réactions jusqu'ici gardées secrètes. En guise d'avant goût, Marafa Hamidou Yaya a rendu public une demande d'audience formulée par Pascal Magnaguémabé, en vue d'obtenir ses faveurs. Selon l'ex ministre, aujourd'hui en détention provisoire à Kondengui, le juge d'instruction souhaitait obtenir une promotion en grade et c'est à cet effet qu'il s'est rendu au cabinet du ministre. L'ancien secrétaire général de la présidence de la République croit dur comme fer que ces ennuis viennent de son refus de « collaborer » avec ce juge.
Partant de cet antécédent, Marafa Hamidou Yaya a sollicité la récusation de Pascal Magnaguémabé. Estimant que ce juge n'hésiterait pas à prendre sa revanche dans l'instruction de la procédure de détournement de l'argent de l'avion présidentiel (BBJ-2), enclenchée contre lui. Il attend la décision de la Cour suprême saisit à cet effet.
La haute juridiction ne s'est pas encore prononcée sur la demande de Marafa Hamidou Yaya que son coaccusé Jean Marie Atangana vient d'introduire la sienne. L'ancien ministre de l'Enseignement supérieur n'entend plus confier son destin à un juge d'instruction qui ne cesse d'inventer ce que son avocat Maître Claude Assira appelle « inculpation opportuniste ». Selon cet homme de loi, le juge d'instruction multiplie les actes de mauvaise foi dans le but de maintenir Atangana Mebara en prison. La preuve, il s'arrange, dit l'avocat à « sortir un nouveau chef d'inculpation de son chapeau » lorsque M. Atangana Mebara épuise sa durée légale de détention préventive. Lundi dernier, quelques jours après l'acquittement de l'ex ministre des Relations extérieures, ce juge s'est déboulé à Kondengui pour lui servir un nouveau mandat de détention provisoire.
Autant de raisons qui fondent le ministre Atangana à récuser le juge d'instruction Pacal Magnaguemabé. Un juge qui a récemment fait les choux gras de la presse dans le cadre d'une affaire de corruption.