Louis Bapès Bapès et Emmanuel Bonde seraient entrain de favoriser la mise à sac d’un matériel didactique à des fins politiques.
Selon des sources, ce package sera acheminé ce samedi dans l’Est Cameroun par l’entremise de l’honorable Rose Solange Makéa, député Rdpc dans le département de la Kadei. La député à l’Assemblée nationale dans une opération de charme en vue d’un repositionnement futur lors des échéances à venir ferait des pieds et des mains pour convaincre son électorat. Le stock estampillé «Paquet minimum» aurait été aperçu dans un domicile privé d’un proche du ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement Industriel (Mindi). Ce responsable de ce ministère est présenté dans certains milieux comme étant un homme lige du ministre.
Il aurait alors laissé entendre que ce paquet minimum serait remis sous la bannière d’un don de dame Makéa Rose Solange serait destiné aux établissements des localités de Mbang, Ndian, Ndelélé pour ne citer que celles là. Un geste de cœur pour les bénéficiaires. Parce que les plus éclairés ne comprendraient pas que ce soit un député qui apporte le paquet minimum alors que la réglementation en vigueur prévoit que ce sont les municipalités qui s’en occupent pour les établissements relevant de leur territoire de compétence.
Quand on sait combien ces populations éprouvent des difficultés pour l’accès à l’éducation ; le taux d’analphabètes étant l’un des plus élevé du Cameroun. Le déficit d’enseignants, la désertion scolaire, l’exode rural, la consommation d’alcool et des stupéfiants, la pratique de sorcellerie, les grossesses et les mariages précoces, sont entre autre maux qui minent la jeunesse résidante dans la région du soleil levant. Selon une certaine opinion, cette action de l’honorable est loin de satisfaire cette attente tant il est vrai que selon nos sources, le projet est plutôt détourné à des fins politiques. Sinon comment comprendre la coïncidence entre la descente demain samedi 16 février de la délégation conduite par le ministre Emmanuel Bonde pour l’évaluation du processus des inscriptions biométriques sur les listes électorales et la remise de ce matériel didactique ?
Qu’est-ce qui peut motiver cette complicité subite entre le ministre Bondé, la député Makéa et Bapès Bapès dans des dossiers concernant le ministère des enseignements secondaires ? Certainement que c’est une volonté de courir à la rescousse de l’honorable Rose Solange Makéa qui est présentée comme sa protégée. Pour d’autres adversaires politiques du même parti, ils y voient une campagne de charme lancée en sous-marin afin de se positionner comme le potentiel successeur de Philémon Adjibolo, de regrettée mémoire. Surtout que les élections sénatoriales sont annoncées.
L’ancien 1er vice-président de l’Assemblée nationale, patron du Rdpc dans le département de la Kadeï, faisait ombrage à plus d’une personne et sa disparition laisse ainsi ouvert une position prestigieuse. Pour la course aux strapontins, chacun des postulants multiplie en douce des stratégies pour s’attirer la sympathie de la base. Seulement pour le cas du député Rose Solange Makéa, les élites demandent de savoir où est-ce qu’elle a mis les 8 millions Fcfa alloués annuellement pour les microprojets, au point de vouloir se racheter seulement au crépuscule de sa mandature ? Ce serait-elle comportée comme la cigale ? Toujours est-il qu’elle a perçu 40 millions Fcfa de fonds de micro-projets pendant cette mandature finissante. Dans le cas d’espèce, les ressortissants du département de la Kadeï ont du mal à se souvenir d’une seule réalisation qu’ils auraient bénéficié du député Makéa Rose Solange.