PANIQUE DANS LE SÉRAIL: LE VRAI VISAGE DE « BOKO HARAM » EST CONNU

 

Boko Haram City:Camer.beLes morts se comptent et le déni d’action et d’exactions est sans cesse répété officiellement par Abubakar Shekau, l’actuel Chef de guerre de la nébuleuse Boko Haram qui a jadis fait son nid dans l’Etat de l’Adamawa au Nigeria. Jouant au fin ou à la souris tant qu’elle n’est pas attrapée par le chat, « Boko Haram » ou « le Boko Haram » qui semble avoir été démasqué par le Chef de l’Etat et Chef des Armées, n’a pas encore présenté son visage clairement. Mais depuis des mois d’attaques et de ballon d’essai, 100 jours exactement marque le temps des hostilités et tout porte à croire qu’une rébellion alimentée par des financements et au dessein inavouée s’apprête à poser des actes du côté de l’Extrême Nord. Son « visage » désormais connu et ses cibles démantelées par les autorités camerounaises qui ne compteraient pas se laisser mater sur son territoire, a poussé plusieurs observateurs à affirmer que les derniers échanges de « civilités » entre les groupes permettent de confirmer qu’un retournement de situation vient d’être constaté sur le terrain avec la montée en puissance des forces de défense pour la défense du
territoire.

La France oblige Biya à rentrer précipitamment

Habitué à une villégiature en Suisse qui dure généralement un mois minimum, le Chef de l’Etat S.E Paul Biya vient de fouler le sol de son Cameroun natal avec sa forte délégation. Raison évoquée officieusement, la diffusion officielle du communiqué de l’Ambassade de France au Cameroun sur la non-implication de la République Française dans les attaques perpétrées contre l’armée régulière du Cameroun du côté de l’Extrême Nord. Un camouflet total assené au régime d’Etoudi qui continuait à surfer sur cet infime prétexte pour entretenir le flou.

La France qui se désolidarise officiellement désormais, elle également, fait du dilatoire comme dans les autres conflits qui l’ont vu participer dans l’ombre au renversement de régime. En RCA, l’érection de la Seleka avec un Chef de guerre qui se fera attendre après la prise de Bangui, surpris d’avoir réussi un coup de force alors que cet objectif avait été utopique quelques mois avant pourrait être l’exemple type d’une manœuvre restée jusqu’ici inconnue. Michel Djotodia, qui n’avait justement pas de destin présidentiel modifiera les contrats miniers signés avec la Chine et l’Afrique du Sud avant de s’en aller dans sa belle-famille au Bénin. La belle manne curieusement dévoilée par une chaine de télévision française venait confirmer tous les soupçons de complot qui pesait sur la France.

Dans cette brève rétrospective, une source du côté de la région de l’Est qui avait accueilli le Chef de l’Etat déchu de la RCA nous avait indiqué que dans les échanges verbaux avec l’ex-homme fort de Bangui, ce dernier affirmera qu’il n’avait jamais vu de son long règne à la tête de la république centrafricaine les armes utilisées contre « son armée » ; ce qui l’avait poussé à la résignation et à la fuite pour son exil camerounais.

 

Aujourd’hui, si plusieurs informations de combattants ou soldats camerounais font état de la possession par les insurgés d’armes d’assauts ultra-efficace d’une portée de 5 000 m, loin des « kalachnikovs » que possèdent l’armée régulière qui ne peuvent tirer qu’à 1 000 m à tout casser, le spectre centrafricain semble planer sur le Cameroun avec la légère différence que la haine religieuse ne pourrait entretenir la guerre. 

A ce jour, le prétexte qui semble être le plus plausible est la sécession tant prônée par le Grand Nord. D’après nos sources, si Marafa Hamidou Yaya ne peut nier l’initiative du mémorandum qui a vu tous les hauts dignitaires du Grand Nord approuver sa démarche de revendication de plus de représentativité au sein de la machine de décision camerounaise en 2006, il n’en demeure pas moins qu’en cherchant aujourd’hui à se dédouaner sur son implication dans la volonté de renversement et de sécession qui semble s’accélérer du côté de l’extrême nord, l’ancien Secrétaire General de la Présidence de la République sait ce qui se trame. La répétition de l’implication de la nébuleuse « Boko Haram » étant sans cesse confirmée par les autorités camerounaises, conscients qu’à cet endroit, la seule force efficace pour porter atteinte à l’intégrité nationale ne pourrait qu’être « Boko Haram ».

L’armée camerounaise protégeant bec et ongles les ponts ciblés par ces terroristes qui voudraient grappiller sournoisement des terres afin de mieux former leur nid a perdu plus d’hommes officieusement. La grande muette ne voulant faire paniquer la population n’a jamais officiellement déclaré ses pertes. Mais conscient des défis et en attendant que la rébellion d’en face déclare ses intentions pour sortir des attaques asymétriques de bandits de grand chemin, l’armée camerounais tant bien que mal inflige des pertes aux adversaires qui, selon d’autres sources, semblent vouloir à tous les prix s’en aller avec ses corps criblés de balles pour ne pas permettre aux forces de défense camerounaises de faire des autopsies et de la balistique devant le déploiement de leur artillerie sophistiquée. A suivre.

© Camer.be : Yannick Ebosse


08/09/2014
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