Panique – Campagne médiatique: Messengue Avom abreuve les médias à coup de millions
Douala - 18 Novembre 2011
© Yves Junior Ngangué | Aurore Plus
© Yves Junior Ngangué | Aurore Plus
Après Le Messager, Mutations, Le Jour et Repères, des indiscrétions indiquent que le ministre des travaux publics aurait versé des sommes colossales à certains médias pour assurer sa défense en battant en brèche le rapport de la Conac et en bichonnant son image.
Depuis la publication du rapport de la commission nationale anticorruption (Conac) jeudi le 08 novembre 2011, Bernard Messengue Avom le ministre des travaux publics ne dormirait plus sur ses deux oreilles. Alors même que celui-ci croyait cette affaire à jamais enterrée, la résurgence du dossier du projet de construction de la route Ayos/ Abong Mbang, qui serait sur la table du chef de l'Etat depuis plusieurs mois (comme nous l'annoncions d'ailleurs dans l'une de nos éditions datées de janvier 2011), devrait inéluctablement sonner le glas de sa présence dans le futur gouvernement, et même entraîner son embastillement dans le cadre de l'opération épervier.
En effet, pendant que beaucoup estiment que l'agitation à laquelle se livre l'actuel Mintp, et son chef de cellule communication Jean Lambert Nang, ne devrait pas porter des fruits, plusieurs de nos sources arguent qu'un important lobbying serait entrain d'être ourdit par certains chefs traditionnels de la haute Sanaga, à la demande du ministre incriminé pour voler éventuellement à son secours. C'est ainsi que l'on évoque le cas de la first lady Chantal Biya, voire celui de sa génitrice Rosette Akono dont l'appui serait d'ores et déjà sollicité. En revanche, si moult indiscrétions laissent entendre que c'est sous les injonctions du chef de l'Etat en personne que Dieudonné Massi Gams et ses pairs ont publié ledit rapport, l'on se demande bien, comment toutes les tractations et autres négociations visant à sauver Messengue Avom pourrait prospérer.
A défaut de se taire comme ses autres collègues incriminés (Louis Bapès Bapès et Jean NKuété), l'agitation et la verve vengeresse du ministre des travaux publics traduisent mal sa non culpabilité. Le fait pour lui de prétendre, diligenter une contre-enquête internationale et tutti quanti, le démontre encore plus. Sinon, appartient-il au présumé coupable de requérir une contre-expertise, ou à la justice? De ce point de vue, l'on serait tenté de dire que Bernard Messengue Avom va vite en besogne, et qu'il se trompe monumentalement de rôle. Un proverbe français ne dit-il pas que: qui se sent morveux se mouche?
Une enveloppe de 33 milliards FCFA
A la lumière du rapport de la commission nationale anticorruption (Conac) de jeudi 08 novembre dernier, il est fait mention d'«unilatéralisme» du ministre dans le pilotage des deux marchés pour la réalisation de la route Ayos Abong Mbang-Bonis. Enveloppe totale détournée, selon les fins enquêteurs de la Conac, 33 milliards FCFA. Mais aussi, 15,4 milliards FCFA en cours de l'être. Ce qui ferait du Mintp l'administration la plus corrompue du Cameroun, au cas où la justice confirmait ces accusations. En attendant, B. Messengue Avom accuse la Conac d'avoir violé le sacro saint principe du contradictoire lors de ses investigations.
Dans le détail, la structure reproche à ce ministère le fait d'avoir confié les deux lots du bitumage de la route Ayos-Abong Mbang ¬Bonis à l'entreprise Pantechniki, alors que celle-ci n'avait réellement pas toute l'expertise requise pour des ouvrages d'une telle importance. Puisque le lot n°1, Ayos-Abong Mbang, qui devait initialement coûter 18 milliards FCFA et s'étaler sur 25 mois, a accusé 41 mois de retard; le lot n°2, Abong Mbang-Bonis, 21,6 milliards FCFA sur 30 mois, a déjà accusé 25 mois de retard et n'est toujours pas achevé. S'agissant des accusations de surfacturation, le rapport suscité précise qu'elles s'élèveraient à 107% et reposeraient sur le fait que l'entreprise Pantechniki aurait entre autre, dû verser 4,9 milliards de francs au Mintp (suivant les termes du marché) pour les retards observés. Alors qu'il apparaît tout de même que les faits allégués sont accablants pour B. Messengue Avom, l'on voit mal comment sa campagne médiatique pourrait porter des fruits.
En effet, pendant que beaucoup estiment que l'agitation à laquelle se livre l'actuel Mintp, et son chef de cellule communication Jean Lambert Nang, ne devrait pas porter des fruits, plusieurs de nos sources arguent qu'un important lobbying serait entrain d'être ourdit par certains chefs traditionnels de la haute Sanaga, à la demande du ministre incriminé pour voler éventuellement à son secours. C'est ainsi que l'on évoque le cas de la first lady Chantal Biya, voire celui de sa génitrice Rosette Akono dont l'appui serait d'ores et déjà sollicité. En revanche, si moult indiscrétions laissent entendre que c'est sous les injonctions du chef de l'Etat en personne que Dieudonné Massi Gams et ses pairs ont publié ledit rapport, l'on se demande bien, comment toutes les tractations et autres négociations visant à sauver Messengue Avom pourrait prospérer.
A défaut de se taire comme ses autres collègues incriminés (Louis Bapès Bapès et Jean NKuété), l'agitation et la verve vengeresse du ministre des travaux publics traduisent mal sa non culpabilité. Le fait pour lui de prétendre, diligenter une contre-enquête internationale et tutti quanti, le démontre encore plus. Sinon, appartient-il au présumé coupable de requérir une contre-expertise, ou à la justice? De ce point de vue, l'on serait tenté de dire que Bernard Messengue Avom va vite en besogne, et qu'il se trompe monumentalement de rôle. Un proverbe français ne dit-il pas que: qui se sent morveux se mouche?
Une enveloppe de 33 milliards FCFA
A la lumière du rapport de la commission nationale anticorruption (Conac) de jeudi 08 novembre dernier, il est fait mention d'«unilatéralisme» du ministre dans le pilotage des deux marchés pour la réalisation de la route Ayos Abong Mbang-Bonis. Enveloppe totale détournée, selon les fins enquêteurs de la Conac, 33 milliards FCFA. Mais aussi, 15,4 milliards FCFA en cours de l'être. Ce qui ferait du Mintp l'administration la plus corrompue du Cameroun, au cas où la justice confirmait ces accusations. En attendant, B. Messengue Avom accuse la Conac d'avoir violé le sacro saint principe du contradictoire lors de ses investigations.
Dans le détail, la structure reproche à ce ministère le fait d'avoir confié les deux lots du bitumage de la route Ayos-Abong Mbang ¬Bonis à l'entreprise Pantechniki, alors que celle-ci n'avait réellement pas toute l'expertise requise pour des ouvrages d'une telle importance. Puisque le lot n°1, Ayos-Abong Mbang, qui devait initialement coûter 18 milliards FCFA et s'étaler sur 25 mois, a accusé 41 mois de retard; le lot n°2, Abong Mbang-Bonis, 21,6 milliards FCFA sur 30 mois, a déjà accusé 25 mois de retard et n'est toujours pas achevé. S'agissant des accusations de surfacturation, le rapport suscité précise qu'elles s'élèveraient à 107% et reposeraient sur le fait que l'entreprise Pantechniki aurait entre autre, dû verser 4,9 milliards de francs au Mintp (suivant les termes du marché) pour les retards observés. Alors qu'il apparaît tout de même que les faits allégués sont accablants pour B. Messengue Avom, l'on voit mal comment sa campagne médiatique pourrait porter des fruits.