Palais de l’Unité: Des voeux 2012 tout en curiosités
YAOUNDE - 09 JAN. 2012
© Georges Alain Boyomo | Mutations
Revue des faits et gestes lors de la cérémonie de vendredi dernier... Moment de solennité, de communion et d’échanges entre le chef de l’Etat, Paul Biya et le gratin politique et socioéconomique du pays, la cérémonie de présentation de voeux de vendredi n’a pas dérogé à la tradition des salamalecs, des actes de déférence et d’allégeance envers l’incarnation du pouvoir suprême au Cameroun.
© Georges Alain Boyomo | Mutations
Revue des faits et gestes lors de la cérémonie de vendredi dernier... Moment de solennité, de communion et d’échanges entre le chef de l’Etat, Paul Biya et le gratin politique et socioéconomique du pays, la cérémonie de présentation de voeux de vendredi n’a pas dérogé à la tradition des salamalecs, des actes de déférence et d’allégeance envers l’incarnation du pouvoir suprême au Cameroun.
Les corps constitués nationaux (29
délégations au total) se sont pressés vendredi dernier au palais de
l’Unité, question de souhaiter une bonne année 2012 au président de la
République. Moment de solennité, de communion et d’échanges entre le
chef de l’Etat, Paul Biya et le gratin politique et socioéconomique du
pays, la cérémonie de présentation de voeux de vendredi n’a pas dérogé à
la tradition des salamalecs, des actes de déférence et d’allégeance
envers l’incarnation du pouvoir suprême au Cameroun.
L’on a ainsi vu, comme par le passé, des ministres, des directeurs généraux et autres hauts cadres des entreprises publiques, privées ou de la société civile serrer la main à Paul Biya, avec une obséquiosité souvent théâtrale, lequel répondait par une petite phrase, un calme mystérieux ou un sourire espiègle. Les plus veinards ou en odeur de sainteté (c’est selon) avaient droit à un très bref échange, bien encadré par le protocole d’Etat, avec le Prince. Dans cette veine, le propos manifestement dense et incisif (pratiquement dans le tuyau de l’oreille du Président) de Garga Haman Adji, le président national de l’Alliance pour la démocratie et le développement (Add) a frappé les esprits, des propos auxquels M. Biya a opposé un silence souverain. On aura également remarqué, dans la première phase de la cérémonie de présentation de voeux des corps constitués au chef de l’Etat vendredi, que la plupart des ministres «remerciés» le 9 décembre dernier ont investi la délégation du comité central (activant le levier de membre de cette instance), qui, du coup, s’est avérée l’une des plus fournies. On a ainsi noté la présence de Michel Zoah (ancien ministre des Sports et de l’Education physique), Siegfried David Etame Massoma (ancien ministre délégué chargé du Contrôle supérieur de l’Etat), Badel Ndanga Ndinga, (ancien ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique), en qualité de secrétaire adjoint à la Culture, à l’Education et à l’Environnement, Clobert Tchatat (ancien ministre du Développement urbain et de l’Habitat) et Marafa Hamidou Yaya (ancien ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation), en qualité de membre du Bureau politique du Rdpc, et Jean Baptiste Béléoken (ancien ministre des Domaines et des Affaires foncières). Fru Ndi Lors du passage de la délégation des leaders des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale (où l’on a retrouvé Bello Bouba Maïgari et Jean-Jacques Ekindi), le public n’a certainement pas manqué de constater l’absence du président national du Social democratic Front (Sdf), Ni John Fru Ndi, qui était pourtant de la partie en 2011, après une rencontre historique avec Paul Biya lors du cinquantenaire des armées, à Bamenda. A en croire la secrétaire à la communication du Sdf, Beatrice Anembom Monju, «le chairman a reçu un carton d’invitation du Cabinet civil de la Présidence. Mais, il a refusé de se rendre au palais de l’Unité parce qu’il estime que Paul Biya est de mauvaise foi. Ses promesses pour la reforme du système électoral n’ont jamais été tenues. Plus grave, dans son message de fin d’année à la nation, il a estimé que l’élection présidentielle a été honnête et a traduit la volonté de la majorité du peuple, lequel n’aurait pas suivi les appels à protester dans la rue». Ainsi que le prévoient les usages, le chef de l’Etat a, dans la seconde phase de la cérémonie de vendredi, échangé plus longuement avec certaines personnalités. En s’entretenant pendant près de 10 minutes avec Paul Biya (sur les émeutes de Déido et la transparence électorale), Jean-Jacques Ekindi (député et candidat à la dernière élection présidentielle) a été indubitablement le plus verni. Parmi les «privilégiés» de cette phase (si l’on s’en tient aux images diffusées par la télévision nationale), l’on enregistre également Cavaye Yéguié Djibril, Philemon Yang, Dipanda Mouelle, Luc Ayang, René Sadi, Laurent Esso, Edgard Alain Mebe Ngo’o (et le général René Claude Meka), le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya, Abba Sadou (le ministre des Marchés publics), Isaac Bissala (syndicaliste) et Augustin Kontchou Kouemegni (ancien ministre), qui a été l’un des derniers convives à échanger avec Paul Biya avant le retrait de celui-ci de la salle. |
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