Le président du comité de normalisation de la Fecafoot a réuni hier à Tsinga les responsables de clubs pour essayer de désamorcer la bombe. Il a finalement accepté de délier les cordons de la bourse pour que les clubs puissent reprendre le chemin des stades.
VENDREDI DERNIER dans un hôtel de la capitale politique du Cameroun, les clubs de l’élite sous la bannière de leur association l’Acec s’étaient réunis et ont pris quelques décisions fortes. Ils avaient par exemple clairement indiqué qu’ils n’allaient pas prendre part aux 32èmes de finales de la Coupe du Cameroun. «Nous n’allons pas participer à la coupe du Cameroun parce que nous n’entendons pas jouer à crédit. Ceux qui ont joué il y a deux ans n’ont jamais été dédommagés.
C’est trop de frais. Vous ne pouvez pas prendre un club ici, allez jouer à N’gaoundéré sans savoir ce qu’il doit y mettre. C’est des tours à risque. Parce que ceux qui ont joué n’ont rien gagné. Même les finalistes n’ont pas perçu le moindre franc. Ainsi, nous n’entendons pas reprendre sans que ceux-ci n’aient été dédommagés», avait indiqué, dans un ton ferme, Emile Onambelé Zibi, le président de l’Acec et par ailleurs, président du Tonnerre Kalara club de Yaoundé.
Les clubs pour prendre le départ des 32èmes de finales de la Coupe du Cameroun cette saison exigent donc 75 millions de Fcfa pour l’édition de l’année dernière et, surtout, l’assurance que la Coupe du Cameroun cette saison sera sponsorisée par la Fecafoot.
Le président du Comité de normalisation qui a compris que les clubs étaient plus que déterminés, a choisi la voie du dialogue. Il y a deux jours, à l’immeuble siège de la Fecafoot à Tsinga, le président du comité de normalisation a présidé une réunion qui regroupait les membres de l’Acec, le Secrétaire général de la Fecafoot et la Ligue de football professionnel, représentée par son premier vice-président, Franck Happi. Le président du comité de normalisation a pris l’engagement de solder les arriérés de 75 millions de Fcfa dans les prochains jours. Il a également décidé de sponsoriser cette compétition à hauteur de 400 millions de Fcfa en quatre saisons, soit 100 millions de Fcfa par saison.
Les clubs d’élite ont donc pris l’engagement de lever le mot d’ordre de boycott et la Coupe du Cameroun va se jouer dans les prochains jours, sans doute le week-end prochain. En réalité, en tant que président du comité de normalisation, il n’a pas qualité pour prendre de tels engagements puisque son mandat finit dans quelques mois et il ne saurait prendre des engagements sur quatre ans car il n’est pas sûr que celui qui va prendre les rênes de la Fecafoot au mois de novembre prochain va pouvoir rassembler cette somme.
De toutes les façons, il a au moins réussi à convaincre les clubs de reprendre le chemin des stades pour ainsi sauver la Coupe du Cameroun qui en sera cette année à sa 54ème édition.