Ouattara n'est pas en vacance : il fuit une mutinerie !
Décidément, cet homme n’a rien perdu de ses réflexes de sauteur de clôture. Il a même amélioré ses performances. C’est normal, avec l’âge, on finit par avoir l’expérience de ces choses. Cependant, je note que cet Imposteur n’a aucun respect pour les Ivoiriens. C’est pourquoi chaque jour, il m’invite par ses actes, à me poser une question fondamentale : comment Houphouët a-t-il présenté les Ivoiriens à cet homme pour qu’il les prenne tous pour des gens très peu intelligents au point qu’il leur mente sans cesse ?
Vous vous êtes posé la même question. Et je vous ai entendu vous interroger comme ci-après : pourquoi seulement après trois mois d’imposture, OUATTARA décide-t-il subitement de décréter des vacances pour tout son "gouvernement" illégitime ? Qu’a-t-il abattu comme travail pour chercher à se reposer alors qu’il n’a ni été capable de provoquer un re-décollage de l’économie nationale ni été à mesure de ramener la sécurité qu’il a compromise avec des hors-la-loi ?
Bien plus grave, le pays sombre chaque jour plus profondément dans la disette ; la plupart des entreprises publiques cumulent entre trois et quatre mois d’arriérés de salaires pendant que les forces armées régulières perçoivent main à main par petites tranches, leurs salaires diminués des primes, comme des ouvriers journaliers. Pendant ce temps, les combattants de sa bande armée baptisée FRCI, ces braconniers habitués à croquer des os de biches et de singes, sont réduits à manger du pain sec avec des sardines froides et sans os pour ces habitués des repas chaud en brousse.
Mais ce n’est point le malaise national que je me garde volontiers de décrire entièrement qui a amené OUATTARA à fuir Abidjan.
La vraie raison, c’est qu’il y a un problème avec la France. Ce pays dont le Premier Ministre a revendiqué fièrement d’être celui qui paie les salaires des fonctionnaires ivoiriens, aurait donné pour la dernière fois, un ultimatum à OUATTARA pour obliger ses Commandants analphabètes à respecter un minimum de légalité pour compter du 31 août 2011.
Cet ultimatum lui impose de les contraindre à reverser l’argent collecté aux postes de Douanes dans les caisses de l’Etat. Il exige également que les tracasseries contre les opérateurs économiques assurant la grande distribution de vivres, notamment le paiement obligatoire de frais de passage d’un montant de 115 000 francs CFA par corridor FRCI et par camion, s’arrête immédiatement. Faute de quoi, elle lui retirerait tout soutien, y compris le paiement des salaires du mois d’août.
La raison de cet acharnement subit, c’est que la France est entrée dans une zone de turbulence économique sans précédent. Le pays est conscient qu’il a de très bonnes chances d’être décrété en état de cessation de paiement bientôt avec une dette avoisinant 90% de son Produit Intérieur Brut (PIB). En d’autres termes, la France elle-même a besoin d’argent en urgence. Donc elle ne peut plus en donner à quelqu’un qui n’a plus aucun avenir d’imposture en Côte d’Ivoire.
L’information a été remontée au niveau de la "hiérarchie" des FRCI. Les petits commandants de brousse et de sous-quartiers ainsi que certains Commandants de zone ont très mal pris cet ultimatum. Ils ont envoyés paître les Commandants d’Abidjan qu’ils accusent de se sucrer tranquillement aux Ports d’Abidjan et de San Pedro et qui par égoïsme, veulent les priver de ce butin de guerre pour lequel ils ont tous donné leur poitrine. Ils ont donc demandé à quiconque se sent "garçon" de les obliger à arrêter cette activité de rançonnage qui fait vivre leurs familles depuis 2002. Mieux, les nouvelles recrues ont exigé que OUATTARA leur paie la somme de 5 millions de francs CFA par combattant qu’il a promise au moment où il leur demandait de rejoindre sa cause contre Laurent GBAGBO.
Alors OUATTARA habitué à sauter les clôtures pour se mettre à l’abri après avoir allumé le feu, a voulu, cette fois-ci, faire un grand bond de sécurité qui l’a conduit auprès du maître blanc. Parce que même les braconniers Dozo recrutés dans toute la région ouest africaine et déployés dans les quartiers d’Abidjan depuis environ trois semaines dans le cadre d’un dispositif tactique qu’ils appellent "Dispositif anti-coup d’Etat", attendent eux aussi le paiement de cette somme de 5 millions de francs CFA. En attendant, ces chairs à canon à qui leurs recruteurs cachent que leurs prédécesseurs sont tous morts au contact des Marins Commandos et des éléments du Commandant Abéhi, ont décidé de faire comme les autres : ériger des barrages, assurer le contrôle de routine en "lisant" à l’envers les pièces des véhicules et, obliger les automobilistes transportant du vivriers, le charbon ou assurant le transport de voyageurs, à leur payer de l’argent avant de traverser leurs barrages.
Comme vous le devinez, ce n’est plus une affaire de Soldats loyalistes réfugiés au Ghana et préparant le retour à l’ordre constitutionnel qui fait fuir OUATTARA, mais un risque réel de mutinerie de braconniers Dozo, d’anciens prisonniers arborant fièrement des tenues de commandos parachutistes, de Commandants de zone illettrés et de mercenaires burkinabés. Alors, ce doyen d’âge de la pègre ivoirienne qui conserve décidément de très beaux restes, n’a pas voulu se faire surprendre. Il a donc pris le large.
Mais ne vous en faites pas. La situation de chaos qu’il a créée en Côte d’Ivoire est devenue une équation à plusieurs inconnues. La malédiction qui le pousse à prendre des décisions impopulaires lui a déjà fait perdre plus de 70% d’opinion favorable dans son propre camp où il est traité désormais comme un moins que rien. En effet, quand tes propres partisans t’appellent "nanfant dé siain", c’est que tu ne vaux plus rien.
Mieux, l’œuvre divinement accomplie par les commandants FRCI en privant les caisses de l’Etat de tout revenu et en détruisant les commerces sous le prétexte d’une opération de "salubrité" urbaine, a aidé beaucoup de militants du RDHP à retrouver leur esprit. Les yeux rouges de honte, la bouche fermée par la crainte de leurs anciennes amours, j’ai nommé les FRCI, ces frères ivoiriens désillusionnés sont ceux qui organiseront les prochaines festivités nationales soit pour le retour à l’ordre constitutionnel d’avant le 11 avril 2011 soit pour quelque chose de beaucoup plus musclé.
Et puis il y a nous autres, acteurs de la Révolution Permanente. Chaque Ivoirien assassiné chaque jour nous donne des raisons supplémentaires de vite faire mais bien faire. Le cri du cœur de chaque ménage privé de revu nous parvient comme un appel de la Patrie. Chaque citoyen emprisonné sous de prétextes fallacieux, nous conforte à l’idée que le Peuple nous prie de venir à son secours.
Alors, sœurs et frères ivoiriens, prenez votre mal en patience. Soyez
forts. Soyez sans crainte. Soyez patients surtout. Mais restez debout !
Et préparez vos habits et vos parures pour fêter le grand jour. Le
fuyard reviendra. Parce que c’est à Abidjan que tout a commencé ; c’est
donc à Abidjan que tout va se terminer. Je vous l’ai déjà dit : Tout est
accompli !
A très bientôt.
Hassane Magued