Je me souviens...Pédant plus de deux mois la belle mère de Paul Biya avait confisqué pour des raisons farfelues une des ailes du nouveau bâtiment de l’hôpital de la caisse nationale de prévoyance sociale. Très confortable dans cet endroit public, elle avait eu le loisir d'installer, « une cuisinière dans un couloir, pour agrémenter tout cela des policiers qui étaient affectés à sa sécurité participaient avec elle au vacarme : La fête était belle et les boissons coulaient à flot. »
Chose très étrange quand il s'agit de trouver les raisons de sa présence dans ce milieu hospitalier : « Elle ne veut pas rentrer chez elle à Anguissa. Elle dit que sa maison est hantée » ou encore « C'est une stratégie visant à amener la chef de l’État à la doter d’une maison car elle vit toujours en location »
Malgré les plaintes des membres du personnel car l'endroit était devenu bruyant et affectait le mieux êtres des patients aucun membre du bataillon d’intervention rapide ( BIR) de Biya n'est pas allé la déloger de force.Bien au contraire...
Paradoxalement,
Depuis sept mois, une jeune mère nommée Vanessa Tchatchou 18 ans, son bébé a été volé quelques heures après sa naissance à l’hôpital gyneco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso à Yaoundé. C’était le 20 août 2011. Depuis cette date, elle n’a pas quitté la formation hospitalière. Aucun membre du personnel ne s'est jamais plaint de sa mauvaise conduite pouvant nuire aux autres bénéficiaires de cet établissement.
Aux dernières nouvelles elle a été enlevée de force et brutalisée par les membres du bataillon d’intervention rapide de Biya sous ordre du nouveau directeur.
Aux dires de la maman de la victime : « C'est à mon retour que j'ai trouvé dans la cour de l'hôpital une dizaine de policiers d'hommes en tenus, tous armés (visiblement des éléments du BIR, ndlr). C’est le nouveau directeur de l'hôpital qui nous a demandé ce matin de libérer l'hôpital sinon le BIR s'en chargera. Vanessa a été brutalisée. On l'a tirée à terre. Les policiers riaient. Ils étaient une dizaine. Ils ont traîné ma fille au sol. Moi je suis partie seulement à coté et je regardais; parce que j'étais dépassée. L'État camerounais a pris un chemin pour nous abattre. C'est un chemin pour nous finir »
Quel message retenir?
Il est évident que l'affaire Vanessa Tchatchou cette héroïne des temps modernes ne cesse de dévoiler les tares de la justice camerounaise.
Une justice pour la parenté, amis, petits amis de ce cercle vicieux du clan des plus forts qui détient arbitrairement le pouvoir du peuple camerounais depuis 30 ans.
Après sept mois dans un lit d’hôpital comme moyen de pression pour retrouver son bébé volé, il est inconcevable de brutaliser une jeune femme aussi éplorée et fragilisée.
La place de cette jeune maman éplorée et traumatisée est auprès des spécialistes qui vont l'accompagner lentement et graduellement vers un retour à la vie normale.
Les acteurs de cette expulsion plus que barbare
seront tous responsables dans un pays de droits de tout ce qu'il peut
arriver à cette jeune femme qui vit depuis plus de 7 mois plusieurs
traumatismes : Le vol de son bébé et la violence psychologique de
certains membres du personnel de cet hôpital mais plus grave encore sa
coupre avec le monde extérieure.
Vivement que la famille de Vanessa Tchatchou consulte un médecin légiste
pour qu'il constate toutes les marques physiques ou psychologiques sur
cette jeune mère car ce n'est qu'un autre épisode qui vient de
s'écrire...
Peu importe la durée de la nuit, le soleil se lèvera toujours !