Orientation sexuelle: Sale temps pour les homosexuels
YAOUNDE - 28 AOUT 2014
© Lucien EMBOM | Cameroon-Info.Net
Malgré les pressions, la société camerounaise n’est pas prête à dérouler le tapis rouge aux gays et aux lesbiennes.
Les autorités camerounaises sont convaincues que l’homosexualité est une pratique à ne pas vulgariser. Après l’assassinat d’Eric Ohena Lembembé en juillet 2013, une douzaine d’associations de défense des droits humains ont adressé une lettre au gouvernement. Leur objectif était de faire adopter des recommandations présentées en mai 2013, lors de l’Examen Périodique Universel (EPU) du Cameroun au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Cette démarche visait à empêcher les violences à l’endroit des gays, des lesbiennes, des bisexuels, des transgenres et des intersexués.
Il était aussi question de faire rendre compte aux auteurs de violences homophobes et assurer la protection des défenseurs des droits humains qui aident ces groupes discriminés. Les douze associations ont proposé des mesures que le gouvernement devait prendre pour éradiquer les violences homophobes. Dans un rapport publié en 2010 intitulé « Criminalisation des identités », Alternatives-Cameroun, l’Association de Défense des Homosexuels (ADEFHO), la Commission Internationale des Droits Humains des Gays et des Lesbiennes (IGLHRC) et Human Rights Watch ont documenté de nombreux incidents à travers lesquels des individus ont été passés à tabac par des bandes, des voisins, des agents de police ou leurs familles parce qu’ils étaient soupçonnés de pratiques homosexuelles.
Le rapport 2013 d’Amnesty International intitulé « Making love a crime » contient des informations traitant des cas de discrimination, des exactions et des tracasseries commises sur des gens en raison de leur orientation sexuelle.
Face à toutes ces pressions, le gouvernement camerounais reste inflexible. Une journée nationale de lutte contre l’homosexualité a été instaurée par une association. Une marche a été organisée dans les rues de la capitale camerounaise. A cette occasion, des discours incitant à la haine contre les homosexuels ont été prononcés. On a même tablé sur la mise sur pied d’une milice chargée de les traquer.
© Lucien EMBOM | Cameroon-Info.Net
Malgré les pressions, la société camerounaise n’est pas prête à dérouler le tapis rouge aux gays et aux lesbiennes.
Les autorités camerounaises sont convaincues que l’homosexualité est une pratique à ne pas vulgariser. Après l’assassinat d’Eric Ohena Lembembé en juillet 2013, une douzaine d’associations de défense des droits humains ont adressé une lettre au gouvernement. Leur objectif était de faire adopter des recommandations présentées en mai 2013, lors de l’Examen Périodique Universel (EPU) du Cameroun au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies. Cette démarche visait à empêcher les violences à l’endroit des gays, des lesbiennes, des bisexuels, des transgenres et des intersexués.
Il était aussi question de faire rendre compte aux auteurs de violences homophobes et assurer la protection des défenseurs des droits humains qui aident ces groupes discriminés. Les douze associations ont proposé des mesures que le gouvernement devait prendre pour éradiquer les violences homophobes. Dans un rapport publié en 2010 intitulé « Criminalisation des identités », Alternatives-Cameroun, l’Association de Défense des Homosexuels (ADEFHO), la Commission Internationale des Droits Humains des Gays et des Lesbiennes (IGLHRC) et Human Rights Watch ont documenté de nombreux incidents à travers lesquels des individus ont été passés à tabac par des bandes, des voisins, des agents de police ou leurs familles parce qu’ils étaient soupçonnés de pratiques homosexuelles.
Le rapport 2013 d’Amnesty International intitulé « Making love a crime » contient des informations traitant des cas de discrimination, des exactions et des tracasseries commises sur des gens en raison de leur orientation sexuelle.
Face à toutes ces pressions, le gouvernement camerounais reste inflexible. Une journée nationale de lutte contre l’homosexualité a été instaurée par une association. Une marche a été organisée dans les rues de la capitale camerounaise. A cette occasion, des discours incitant à la haine contre les homosexuels ont été prononcés. On a même tablé sur la mise sur pied d’une milice chargée de les traquer.