Organisation des Senatoriales: Un signal fort d'ELECAM

Yaoundé, 30 avril 2013
© Yves Atanga | Cameroon Tribune

En attendant les gros morceaux (législatives et municipales), l'organe a rodé sa mécanique et affirmé sa personnalité.

Dans la «hiérarchie» des opérations électorales, il est possible que l'élection des Sénateurs apparaisse comme du menu fretin. Le collège électoral réduit aux Conseillers municipaux, la circonscription électorale limitée à la région... autant de facteurs qui ont fait de cette élection, un processus relativement allégé au plan by Text-Enhance">logistique. Bien loin des élections «poids lourds» que constituent la présidentielle, les municipales ou les législatives. Dans ce contexte, difficile en effet, de poser un jugement complet sur les capacités d'Elections Cameroon à relever le défi et rectifier le tir au lendemain de la très enrichissante expérience de la présidentielle 2011. Et, pourtant, l'organe en charge de l'organisation matérielle des opérations électorales et référendaires au Cameroun aura su profiter de ces sénatoriales inédites pour améliorer son expérience et poser quelques actes fondateurs pour sa crédibilité.

ELECAM, soupçonné de partialité depuis sa naissance par une partie de l'opposition, a envoyé une belle claque à ses pourfendeurs le 20 mars dernier, au terme de l'examen des dossiers de candidatures à l'élection des Sénateurs. Le Conseil Electoral avait alors rejeté plus de la moitié des 40 listes de candidats soumises à sa sanction. Soit au total, 23 listes, dont celles du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), dans les Régions de l'Adamaoua, de l'Est, de l'Extrême Nord et de l'Ouest. Ceux qui estimaient qu’ELECAM roulait pour cette formation politique pouvaient alors se taire et laisser parler les faits.

Ce développement que très peu auraient imaginé, a évidemment joué en faveur d'ELECAM. Il a sonné comme une véritable mise au point, pour confondre les suspicieux et permettre de travailler dans la sérénité à la réussite du processus. Un processus conduit dans l'ensemble, avec une certaine maîtrise par la Direction Générale des Elections. Il faut dire qu’ELECAM y jouait aussi son image et sa crédibilité.

Cette élection avait beau être plus légère au plan de l'organisation, elle se devait pourtant de connaître la marge d'erreur la plus mince possible. Le by Text-Enhance">pari a été globalement tenu. Mais ce constat, plutôt que de susciter un triomphalisme trompeur, devrait amener un regain de vigilance du coté des équipes d'Elections Cameroon. On n'oublie pas, en effet, que certains observateurs, à l'instar de la Commission Nationale des Droits de l'Homme et des Libertés, ont déclaré avoir décelé des doublons dans les listes électorales. Ce qui indique que la conduite du processus est encore perfectible. Elle l’est d’autant plus que les prochaines échéances seront plus lourdes et plus communes. A ELECAM d’en tirer les leçons


30/04/2013
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