Opération 'Game is Over' : au moins 100.000 Camerounais pour solder le compte des 37 ans de Biya le 22 juin à Washington
Source: camerounvoice 23 05 2019
La manifestation du 22 juin des Camerounais résidant en Amérique du Nord à Washington D.C s'annonce gigantesque et inédite. Avec des dizaines de milliers de Camerounais de la diaspora au moins -dont des figures mythiques de la résistance au régime Biya, à l'instar des leaders du Conseil Camerounais de la Transition (CCT), Patrice Nouma et Ndzana Seme- y sont attendus.
Ce n'est pas pour relever le défi de la mobilisation de Paris en France, qui – à en croire des chiffres communiqués par la police française - a réuni le 18 mai 2019 sur les bords de la Seine, plus de 80.000 personnes, filles, fils et amis du Cameroun venus des quatre coins du monde pour crier leur exaspération de voir un régime impopulaire perpétuer son emprise sur le Cameroun, au moment même où les carottes semblent cuites pour lui. Mais c'est tout comme.
Car la manifestation du 22 juin qui a pour nom de code " OPÉRATION 'GAME IS OVER' "! (entendez « Opération "Fin de partie" » ou « Opération "C'est terminé" ») se veut historique, ne serait-ce qu'en termes de chiffres.
Ce sont au moins 100.000 personnes qui sont attendues dans la capitale américaine, compte tenu de la capacité de mobilisation des organisations impliquées (BAS-USA, CODE-USA, les Amazones du Canada, sans oublier de nombreuses organisations revendiquant leur proximité avec les sécessionnistes de l'Etat en projet d'Ambazonie et d'autres regroupements de Camerounais au Canada, notamment les partisans de la restauration de l'Etat fédéral…).
L'objectif selon des sources de l'organisation relayées par les médias, c'est de faire comprendre à l'administration américaine qu'il est impératif de déclencher sans délai les outils de persuasion nécessaire dont elle dispose pour amener, voire contraindre Paul Biya (âgé de 86 ans, dont 37 passés au pouvoir) soit à débarrasser le plancher, soit à mettre sur pied les conditions de véritables négociations relativement à la crise anglophone, d'une part, et d'autre part au sujet de la crise politique créée par la controverse autour du résultat de l'élection présidentielle dont le président Biya et le Maurice Kamto se disputent la victoire.
On se souvient que lors d'une adresse à la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants le 16 mai dernier, le Sous-secrétaire d'Etat américain chargé des Affaires Africaines, Tibor Nagy, a fait savoir sans fioritures que les dirigeants camerounais devaient impérativement aller au dialogue dans l'intérêt bien compris de tous, ou subir l'ouverture par les Etats-Unis de sa boite à outils… rétorsifs.
«Que pouvons-nous faire que nous ne faisons pas déjà? Comme je l'ai dit, le mieux que nous puissions faire pour le moment est de travailler avec nos alliés pour que le gouvernement camerounais comprenne réellement la nécessité d'un véritable dialogue. Si cela ne se produit pas assez rapidement, nous devons ensuite examiner les gammes d'outils que nous avons dans notre boîte à outils parce que, franchement, la possibilité de sanctions est toujours présente. Mais il est toujours préférable de travailler de concert avec nos amis avant d'aller dans cette direction. Ce qui est frustrant, c'est qu'il est dans l'intérêt de tous de mener un dialogue national. La situation ne se terminera pas militairement. Chaque jour, les atrocités iront de mal en pis. » |
, avait alors affirmé le responsable de la diplomatie américaine en charge de l'Afrique.