Opération Épervier : Temps incertains pour Pierre Moukoko Mbonjo
Le couperet tombera –t-il bientôt pour Pierre Moukoko Mbonjo? La rumeur court dans certains « milieux diplomatiques » où l’on semble affirmatif dans l’inéluctabilité du passage de l’actuel ministre des Relations extérieures (Minrex), en route pour la prison centrale de Kondengui, via le tribunal criminel spécial (Tcs). L’institution judiciaire d’exception créer par le chef de l’état Paul Biya aurait passé au crible une dénomination du Contrôle supérieur de l’état.
Les services de ce ministère chargés de l’audit externe, relèvent de l’autorité directe du président de la République dont ils reçoivent des instructions et lui rendent compte. Ils sont responsables de la gestion des finances publiques dans les services publics, les établissements et les organismes publics et parapublics sur les plans administratif et financier. L’affaire remonte à quelques années et porte sur les travaux de construction du bâtiment annexe des services du premier ministre.
L’édifice administratif ainsi construit du temps où Pierre Moukoko Mbonjo officiait en tant que directeur du Cabinet de l’alors premier ministre Peter Mafany Musongué, (actuel sénateur Rdpc et par ailleurs Grand Chancelier des Ordres Nationaux à la présidence de la République), serait selon les investigateurs, un vrai désastre. Ce qui apparait aux yeux d’auditeurs du Contrôle supérieur de l’etat comme un musée des horreurs ne correspondrait pas au montant alloué et effectivement utilisé pour son érection.
Comment en est-on arrivé là ? Ce serait une des questions du dramatique jeu des questions –réponses auxquelles l’auteur de « Bosambo », de « Tribute to Amilcar Cabral » ou du « Cousin millionnaire », alors connu sous le nom poétique de « Peter », (emprunté au cours de brillantes études à Londres en Grande-Bretagne), comme celui qui en avait jadis fait son « Dircab », devra se soumettre devant les impartiaux et réfrigérants juges du Tribunal criminel spécial.
Entretemps, des commentaires véhiculés dans les bâtiments du Minrex, laissent croire que l’ancien ministre de la Communication serait devenu « la brosse à dents » de nombreux cadres du ministère responsable de la mise en œuvre de la politique des relations extérieures arrêtée par le président de la République. Des récriminations fuseraient quant au refus du maître de céans, conseiller juridique du gouvernement en matière de coopération avec les états étrangers, de procéder à des nominations internes. Dans l’entourage immédiat de Pierre Moukoko Mbonjo, cette version est battue en brèche. Même si d’autres griefs seraient actuellement faits au garant du ministère chargé des relations avec les états étrangers et les Organisations internationales.