Le nom de l’Ex-Pm ne figurait nulle part dans les documents présentés au tribunal Compte-rendu d’audience. L’audience criminelle spéciale au Tcs de ce mercredi a été peu courue. Un seul point était inscrit aux débats, à savoir, la déposition du témoin de l’accusation, Eba Olinga, cadre de banque à la Standard Chartered Bank of Cameroon (SCB-C).
Il représentait le directeur général de cette structure bancaire, Mandeng Patrice. Durant une soixantaine de minutes, pièces à conviction à l’appui, il a tant mieux que mal, démêler l’écheveau de détournement en coaction incriminé de 1.425.000.000Fcfa. La somme querellée fait partie d’une tranche des arriérés de loyers de la Camair dus à la société Ansett Ltd. Dans ce dossier de procédure, sont concernés Atangana Mebara, Inoni Ephraim et J. Kevin Walls en fuite.
Les deux premiers nommés étaient à l’époque des faits, Secrétaire général et Secrétaire général adjoint à la présidence de la République. La déposition du témoin était adossée sur six pièces à conviction versées au tribunal. Tous les documents concernaient les différentes correspondances entre le Secrétaire général (Sg )de la présidence et le ministère des Finances et du Budget (Minfib ) d’une part, le Minfib et la SCB-C d’autre part. Toutes ces correspondances ont été mises en œuvre ou exécutées courant juillet 2003.
Le 14/7/2003, un second remboursement de trop perçu d’un montant de 433.183.084 dollars Us sera réceptionné par la banque au profit de l’Etat du Cameroun. Toutes ces transactions, selon le témoin, ont été effectuées sur la demande du ministre des Finances et du Budget, Meva’a M’eboutou. Mais au terme de la déposition du témoin, le nom d’Atangana Mebara et encore moins celui de l’Ex-Pm ne figuraient dans les pièces versées au dossier de procédure.
Bref, le justiciable lambda est sorti de l’audience sans être édifié par rapport au détournement en coaction présumé. Le témoin est resté tout au long de son audition, un peu trop évasif, pour ne pas dire peu convaincant. Certainement que les réquisitions du ministère public fixées le 31 juillet 2013 viendront faire jaillir la vérité- Pour une bonne administration de la justice.