OPÉRATION EPERVIER : LE SCANDALE QUI NOIE ESSIMI MENYE :: CAMEROON

Cameroun - Opération Epervier : Le scandale qui noie Essimi Menye L'affaire qui suscite déjà moult commentaires dans les milieux huppés de la capitale est pour le moins que l'on puisse dire somme toute curieuse tant du fait tant de l'identité des acteurs que du contenu même de la transaction. En effet, dans le cadre des restructurations et des scissions liquidations des entreprises publiques engagées par l'Etat du Cameroun depuis un peu plus d'une décennie; lesquelles ont déjà abouti à la privatisation de plusieurs sociétés publiques, Essimi Menye le successeur de Polycarpe Abah Abah au Ministère ries Finances avait alors entrepris de placer la Société Camerounaise de Tabac dans le registre des entreprises à brader.

Une décision pour le moins curieuse quand on sait que la Sct au moment de sa fermeture en 1997 ne connaissait aucune difficulté de trésorerie due à sa gestion. Juste que son principal client, la société industrielle camerounaise de tabac — Sitabac - connaissait d'énormes difficultés structurelles et conjoncturelles qui la contraignaient à réduire considérablement sa production de cigarette au point où la Sita-bac sera finalement déclarée en crise.
 
Or en 1998, alors que la liquidation de la Sct, la société camerounaise de tabac n'est pas encore à l'ordre du jour, la fédération des producteurs de tabac et de cultures vivrières voit le jour des cendres de la Stc, bref des fruits des droits de ses ex-employés mutualisés.

Affaire de famille

A son arrivée au Minfi et alors qu'une subvention de près d'un milliard en faveur de la Sct dort dans les comptes du trésor public, Essimi Menye ordonne au liquidateur la mise en vente de l'actif de la Sct dans une procédure de gré à gré en faveur de son petit frère un ancien cadre de la société fermée en 1997 pour un montant que le Minfi d'alors arrête unilatéralement au taux de ... 50 millions de francs CFA.
 
L'entreprise de l'Etat voit ainsi son patrimoine cédé à une famille au nom de délit d'initié, de la concussion et de la compromission d'Essimi Menye. Bien plus, suite au décès de son cadet il y a quelques mois, l'actuel Minader entreprend de restructurer la Sct qui selon notre source, bénéficiera d'une subvention de 650 millions de l'ex Minfi, puis d'une autre de 150 millions de l'actuel Minader (ex-Minfi) en 2010.
 
De source proche du dossier, Essimi Menye qui aura tenté en vain de fermer la Fptc dans le but de récupérer son actif et le retourner à la Sct d'antan, va se heurter à la grogne des cultivateurs de tabac. Une ingérence notoire qui aboutira à la pose des scellés sur cette coopérative qui fait ombrage à la Sct, sa société héritée de son frère cadet. Malgré tout et face au refus des producteurs de réintégrer la sct, Essimi Menye y nomme quand même comme administrateur provisoire de la Fptc, un de ses affidés: Jean Marc Sambha'a ancien inspecteur de la production à la Sct.
 
Une incongruité de Monsieur le Ministre aux limites de l'ingérence et du trafic d'influence et qui ne vise à assurer le contrôle de la gestion du milliard que lui-même aura mis à la disposition de la fédé des producteurs de tabac en qualité de Minfi puis de Minader.
 
Des sources proches du Minfi, des langues commencent à se délier sur la gestion scandaleuse d'Essimi Menye. On y évoque entre autre ses magouilles à la Banque Atlantique avec un certain Charles Metouk. Nous y reviendrons sans doute. Tout comme nous ne manquerons pas de revenir sur le scandale de la distraction des financements des Gic opéré par sa personne avec la complicité de Catherine Ana Nga Messina. 

© L'Anecdote : MARTIAL OWONA


26/08/2013
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