Opération Épervier: Le magistrat Mbenoun traîné devant le Tribunal Criminel Special
Yaoundé, 05 Juillet 2013
© Henriette Assen | La Météo
Le vice-président de la Chambre des Comptes devra répondre des faits de corruption, fractionnement de marchés publics, distractions de fonds, etc.
Le vent aurait-il tourné pour Théodore Mbenoun? Jusque-là le taciturne magistrat est passé entre les gouttes, alors que la République ne bruit que des détournements de fonds à lui imputés du temps où il trônait à la Chambre de Comptes, en qualité de Président par intérim. Pressenti comme Président titulaire de cette institution étatique, Mbenoun s'était vu coiffé au poteau par un autre magistrat, à l'image plutôt lisse. L'opinion y avait décelé un désaveu du président de la République, par ailleurs chef de la magistrature, à l'encontre de Théodore Mbenoun. Apparemment, le désaveu présidentiel est en passe de se muer en déchéance. A en croire de sources concordantes, le procureur de la République près le Tribunal criminel spécial (Tcs) aurait étudié le dossier de Théodore Mbenoun, et aurait au bout indiqué au ministre de la Justice, Laurent Esso, qu'il y avait suffisamment de quoi inculper le vice-président de la Chambre des Comptes de détournement de fonds, évalué à plusieurs dizaines de millions FCFA, selon une source introduite. De quoi déclencher amplement la mise en action du Tcs.
Laquelle institution spécialisée ne se déploie que pour juger des délits dont le montant est égal ou supérieur à 50 millions de FCFA. Si cette information venait à être confirmer par les faits, ce sera un précédent dans l'histoire de l'Opération Epervier et une indication forte de la volonté du Président de la République de nettoyer toutes les écuries d'Augias de la République. La magistrature est un des hauts temples de la corruption, mais ses membres ont toujours été tenus à l'écart des poursuites. Théodore Mbenoun pourrait ouvrir le bal des arrestations.
Chambre des Comptes.
Selon un document fouillé, «le pillage de Monsieur et Madame Mbenoun porte sur près de 200 millions. Il ressort des divers recoupages que trois lignes semblent avoir souffert de la Kleptocratie gouvernante à la chambre des comptes. Les lignes 4009310020610, 4009310020611 et 4009310020616. La stratégie du réseau porte surie morcellement et l'alternance Gamus - Mussango, Mussango — Gamus de bons inférieures à 4 500 000 de FCFA. A titre d'exemple, en moins de 48 heures le 15 et le 16 mai 2008, Mussango et Gamus des époux MBENOUN ont obtenu près de 30 000 000 de FCFA en 6 paiements de moins de 4 500 000 de FCFA.» On peut relever d'autres faits significatifs comme la ligne 4009310020610, «la somme de 28 006 824 de FCFA a été morcelée et fractionnée en sept paiements fictifs. Dans la ligne n° 4009310020611, c'est la somme de 40 173 783 de FCFA qui a été morcelée et fractionnée en douze paiements. De même dans la ligne 4009310020616, la somme de 27 195 652 de FCFA a été morcelée et fractionnée en sept paiements», indique le même document.
Ces faits caractérisent le fractionne¬ment de marchés publics en lettre commande ou en bon de commande dans le but de le soustraire de la compétence d'un organe. Des faits réprimés par le décret n°95/101 du 09 Juin 1995 portant réglementation des marchés publics.
© Henriette Assen | La Météo
Le vice-président de la Chambre des Comptes devra répondre des faits de corruption, fractionnement de marchés publics, distractions de fonds, etc.
Le vent aurait-il tourné pour Théodore Mbenoun? Jusque-là le taciturne magistrat est passé entre les gouttes, alors que la République ne bruit que des détournements de fonds à lui imputés du temps où il trônait à la Chambre de Comptes, en qualité de Président par intérim. Pressenti comme Président titulaire de cette institution étatique, Mbenoun s'était vu coiffé au poteau par un autre magistrat, à l'image plutôt lisse. L'opinion y avait décelé un désaveu du président de la République, par ailleurs chef de la magistrature, à l'encontre de Théodore Mbenoun. Apparemment, le désaveu présidentiel est en passe de se muer en déchéance. A en croire de sources concordantes, le procureur de la République près le Tribunal criminel spécial (Tcs) aurait étudié le dossier de Théodore Mbenoun, et aurait au bout indiqué au ministre de la Justice, Laurent Esso, qu'il y avait suffisamment de quoi inculper le vice-président de la Chambre des Comptes de détournement de fonds, évalué à plusieurs dizaines de millions FCFA, selon une source introduite. De quoi déclencher amplement la mise en action du Tcs.
Laquelle institution spécialisée ne se déploie que pour juger des délits dont le montant est égal ou supérieur à 50 millions de FCFA. Si cette information venait à être confirmer par les faits, ce sera un précédent dans l'histoire de l'Opération Epervier et une indication forte de la volonté du Président de la République de nettoyer toutes les écuries d'Augias de la République. La magistrature est un des hauts temples de la corruption, mais ses membres ont toujours été tenus à l'écart des poursuites. Théodore Mbenoun pourrait ouvrir le bal des arrestations.
Chambre des Comptes.
Selon un document fouillé, «le pillage de Monsieur et Madame Mbenoun porte sur près de 200 millions. Il ressort des divers recoupages que trois lignes semblent avoir souffert de la Kleptocratie gouvernante à la chambre des comptes. Les lignes 4009310020610, 4009310020611 et 4009310020616. La stratégie du réseau porte surie morcellement et l'alternance Gamus - Mussango, Mussango — Gamus de bons inférieures à 4 500 000 de FCFA. A titre d'exemple, en moins de 48 heures le 15 et le 16 mai 2008, Mussango et Gamus des époux MBENOUN ont obtenu près de 30 000 000 de FCFA en 6 paiements de moins de 4 500 000 de FCFA.» On peut relever d'autres faits significatifs comme la ligne 4009310020610, «la somme de 28 006 824 de FCFA a été morcelée et fractionnée en sept paiements fictifs. Dans la ligne n° 4009310020611, c'est la somme de 40 173 783 de FCFA qui a été morcelée et fractionnée en douze paiements. De même dans la ligne 4009310020616, la somme de 27 195 652 de FCFA a été morcelée et fractionnée en sept paiements», indique le même document.
Ces faits caractérisent le fractionne¬ment de marchés publics en lettre commande ou en bon de commande dans le but de le soustraire de la compétence d'un organe. Des faits réprimés par le décret n°95/101 du 09 Juin 1995 portant réglementation des marchés publics.