Opération épervier: Le Directeur du Trésor attendu au SED?
Yaoundé, 2
© Yves Marc Kamdoum | La Météo
Les responsables de l'Organisation nationale de l'Enseignement privé islamique (Onepi) exigent le Payement de la subvention à eux allouée par l'Etat.
© Yves Marc Kamdoum | La Météo
Les responsables de l'Organisation nationale de l'Enseignement privé islamique (Onepi) exigent le Payement de la subvention à eux allouée par l'Etat.
Les faits remontent à 2003. C'est
cette année-là que l'Etat du Cameroun a alloué à l'Organisation
nationale de l'Enseignement privé islamique (Onepi), la somme de
150.500.000 Fcfa. A ce jour, l'Onepi, plus précisément son Président,
n'a reçu que 50 millions.
C'est dans le cadre de la matérialisation de la vérité que le Directeur du Trésor par intérim Serge Abouem A Boull et Wandji Philippe (fondateur des établissements Matenfen), sont sollicités par les enquêteurs du Secrétariat d'Etat à la Défense (Sed) et la Police judiciaire. Si Philippe Wandji a été entendu par deux fois la semaine dernière, il reste que Serge Abouem A Boull n'a pas fait signe du côté du Sed.
Selon l'attestation de virement irrévocable (AW) signée le 22 décembre 2003 par le payeur général du Trésor, la somme de 50 .000.000 de Fcfa a été virée à l'Onepi le 13 janvier 2004. Ceci a été reconnu, à travers une correspondance, par le Président national de l'Onepi. Une reconnaissance qui laisse comprendre qu'il restait 100.500.000 Fcfa. Les proches du dossier parlent d'un détournement des deniers publics par les cadres de la Paierie générale du Trésor. Selon le descriptif des faits, «c'est à travers l'Attestation de virement irrévocable (AVI) N°147/MINEFI/DTPGTPGI du 22 décembre 2003 que tout est parti. Cet Avis de l'Onepi est, dit-on, cosignée de Serge Abouem A Boull Chef de service de la comptabilité au moment des faits, et de Mme Ndende Caroline, fondée de pouvoir ayant agi au nom du payeur général. Cet Avis est alors l'objet des bons: N° C 196177 de 600.000 Fcfa et N°C 196443 de Fcfa 150.000.000. Ces virements devraient être effectués au compte de l'Onepi N° 50 500007 ouvert à Amity Bank Cameroon Plc, une banque reprise par la Banque Atlantique».
Opération bancaire. Ce qui surprend, c'est que les 100.500.000 Fcfa restants ont été virés à la Sgbc et la Scb cl, banques qui n'étaient pas indiquées pour ces opérations bancaires, à la lecture de l'Avis. En vérifiant les faits, il se Trouve que cet argent a été viré dans le compte de Philippe Wandji, fondateur des Ets Matanfen qui na curieusement rien à voir avec l'Onepi. Un responsable de l'Onepi a fait observer que «les changements sur l'identité bancaire et le nom du bénéficiaire auraient trouvé leur source au service informatique du Minfi, apparemment sous la synchronisation de Serge Abouem A Boull, Chef de service de la comptabilité et de la modification de l'écriture au moment des faits». Le 20 février, Philippe Wandji a été entendu au Sed. Le 22 février, il s'est retrouvé devant les enquêteurs qui veulent mettre la lumière sur ce dossier. Outre sa lettre du 2 janvier 2013 adressée au Minfi où il clame son innocence, le fondateur des Ets Matanfen a entrepris en vain, plusieurs démarches pour se sortir de cette affaire.
Quant au Directeur du Trésor par intérim, il aurait été convoqué pour les mêmes causes par les services du Sed le 20 février. Dans le récapitulatif des traitements effectués sur le Titre N°C 196443, fait au Ministère des Finances, Inspection générale du Trésor et de la comptabilité: paierie générale du Trésor, le bénéficiaire est Wandji Philippe. Le Minfi aurait également ouvert une enquête depuis le mois de décembre 2012, par l'entremise de l'Inspection générale du Trésor ayant pour Chef de mission Séverin Ngbwa. Convoqué par les services de Sécurité de la Présidence de la République, il lui a été demandé de faire une déposition écrite. Laquelle ne serait toujours pas parvenue aux enquêteurs.
Cheick Mohama Oussani, Président de l'Onepi qui attend toujours sa reconnaissance par les Ministres de l'Education de base et des Enseignements secondaires serait aux dires des membres de l’Onepi, déterminé à aller jusqu'au bout pour que jaillisse toute la vérité et rentrer en possession de son dû. C'est par ailleurs lui qui aurait négocié les subventions internationales élevées à plusieurs milliards de nos francs, aujourd'hui toujours bloquées par des ennemis de la République. On dirait que c'est le patriotisme et le dynamisme du Président de l'Onepi qui gênent certains. Et malgré la bonne volonté du Président de la République à développer l'enseignement privé islamique, rien ne bouge à cause du fait des gestionnaires véreux.
Les enquêtes ouvertes à la fois par la Sécurité présidentielle, le Sed, la Pj et le Minfi apporteront certainement de la lumière dans ce dossier dans les tous prochains jours.
Prudence.
Toutefois, bien des observateurs n'arrêtent plus de se demander si un argent public destiné à l'Enseignement, fût-il islamique et privé, peut-il aisément atterrir dans le compte d'un individu? Et pourquoi, continuent-ils, c'est aujourd'hui, que des «manipulateurs» visiblement tapis dans l'ombre exhument une histoire d'il y'a 10 ans alors qu'entre temps, l'une des personnes soupçonnées dans le «coup», Serge Abouem (qu'on qualifie de modèle au Minfi) pour ne pas le nommer, est monté en grade en devenant Directeur du trésor par intérim? Intérim que l'homme semble d'ailleurs «exercé avec professionnalisme», entend-on dans bien des milieux financiers de la République. Cette rocambolesque affaire dont les enquêtes ne font que commencer est donc loin d'avoir livré tous ses dessous. Affaire à suivre!
C'est dans le cadre de la matérialisation de la vérité que le Directeur du Trésor par intérim Serge Abouem A Boull et Wandji Philippe (fondateur des établissements Matenfen), sont sollicités par les enquêteurs du Secrétariat d'Etat à la Défense (Sed) et la Police judiciaire. Si Philippe Wandji a été entendu par deux fois la semaine dernière, il reste que Serge Abouem A Boull n'a pas fait signe du côté du Sed.
Selon l'attestation de virement irrévocable (AW) signée le 22 décembre 2003 par le payeur général du Trésor, la somme de 50 .000.000 de Fcfa a été virée à l'Onepi le 13 janvier 2004. Ceci a été reconnu, à travers une correspondance, par le Président national de l'Onepi. Une reconnaissance qui laisse comprendre qu'il restait 100.500.000 Fcfa. Les proches du dossier parlent d'un détournement des deniers publics par les cadres de la Paierie générale du Trésor. Selon le descriptif des faits, «c'est à travers l'Attestation de virement irrévocable (AVI) N°147/MINEFI/DTPGTPGI du 22 décembre 2003 que tout est parti. Cet Avis de l'Onepi est, dit-on, cosignée de Serge Abouem A Boull Chef de service de la comptabilité au moment des faits, et de Mme Ndende Caroline, fondée de pouvoir ayant agi au nom du payeur général. Cet Avis est alors l'objet des bons: N° C 196177 de 600.000 Fcfa et N°C 196443 de Fcfa 150.000.000. Ces virements devraient être effectués au compte de l'Onepi N° 50 500007 ouvert à Amity Bank Cameroon Plc, une banque reprise par la Banque Atlantique».
Opération bancaire. Ce qui surprend, c'est que les 100.500.000 Fcfa restants ont été virés à la Sgbc et la Scb cl, banques qui n'étaient pas indiquées pour ces opérations bancaires, à la lecture de l'Avis. En vérifiant les faits, il se Trouve que cet argent a été viré dans le compte de Philippe Wandji, fondateur des Ets Matanfen qui na curieusement rien à voir avec l'Onepi. Un responsable de l'Onepi a fait observer que «les changements sur l'identité bancaire et le nom du bénéficiaire auraient trouvé leur source au service informatique du Minfi, apparemment sous la synchronisation de Serge Abouem A Boull, Chef de service de la comptabilité et de la modification de l'écriture au moment des faits». Le 20 février, Philippe Wandji a été entendu au Sed. Le 22 février, il s'est retrouvé devant les enquêteurs qui veulent mettre la lumière sur ce dossier. Outre sa lettre du 2 janvier 2013 adressée au Minfi où il clame son innocence, le fondateur des Ets Matanfen a entrepris en vain, plusieurs démarches pour se sortir de cette affaire.
Quant au Directeur du Trésor par intérim, il aurait été convoqué pour les mêmes causes par les services du Sed le 20 février. Dans le récapitulatif des traitements effectués sur le Titre N°C 196443, fait au Ministère des Finances, Inspection générale du Trésor et de la comptabilité: paierie générale du Trésor, le bénéficiaire est Wandji Philippe. Le Minfi aurait également ouvert une enquête depuis le mois de décembre 2012, par l'entremise de l'Inspection générale du Trésor ayant pour Chef de mission Séverin Ngbwa. Convoqué par les services de Sécurité de la Présidence de la République, il lui a été demandé de faire une déposition écrite. Laquelle ne serait toujours pas parvenue aux enquêteurs.
Cheick Mohama Oussani, Président de l'Onepi qui attend toujours sa reconnaissance par les Ministres de l'Education de base et des Enseignements secondaires serait aux dires des membres de l’Onepi, déterminé à aller jusqu'au bout pour que jaillisse toute la vérité et rentrer en possession de son dû. C'est par ailleurs lui qui aurait négocié les subventions internationales élevées à plusieurs milliards de nos francs, aujourd'hui toujours bloquées par des ennemis de la République. On dirait que c'est le patriotisme et le dynamisme du Président de l'Onepi qui gênent certains. Et malgré la bonne volonté du Président de la République à développer l'enseignement privé islamique, rien ne bouge à cause du fait des gestionnaires véreux.
Les enquêtes ouvertes à la fois par la Sécurité présidentielle, le Sed, la Pj et le Minfi apporteront certainement de la lumière dans ce dossier dans les tous prochains jours.
Prudence.
Toutefois, bien des observateurs n'arrêtent plus de se demander si un argent public destiné à l'Enseignement, fût-il islamique et privé, peut-il aisément atterrir dans le compte d'un individu? Et pourquoi, continuent-ils, c'est aujourd'hui, que des «manipulateurs» visiblement tapis dans l'ombre exhument une histoire d'il y'a 10 ans alors qu'entre temps, l'une des personnes soupçonnées dans le «coup», Serge Abouem (qu'on qualifie de modèle au Minfi) pour ne pas le nommer, est monté en grade en devenant Directeur du trésor par intérim? Intérim que l'homme semble d'ailleurs «exercé avec professionnalisme», entend-on dans bien des milieux financiers de la République. Cette rocambolesque affaire dont les enquêtes ne font que commencer est donc loin d'avoir livré tous ses dessous. Affaire à suivre!