Opération Epervier: Le dernier tour de magie d'Yves Michel Fotso
Douala, 24 Janvier 2013
© BENJAMIN ZEBAZE | Ouest Littoral
Le fils du milliardaire de Bandjoun parait supporter de moins en moins l'inconfort dans lequel l'ami de son père Paul Biya l'a contraint à se mouvoir depuis de nombreux mois.
© BENJAMIN ZEBAZE | Ouest Littoral
Le fils du milliardaire de Bandjoun parait supporter de moins en moins l'inconfort dans lequel l'ami de son père Paul Biya l'a contraint à se mouvoir depuis de nombreux mois.
Les avocats de M. Fotso viennent de se
livrer à un véritable tour de passe passe avec une imagination qui n'a
d'égale que celle utilisée pour détourner l'argent affecté à l'achat de
l'avion présidentiel. Par un «savant» calcul dont ils ont seuls les
secrets, le "golden boy" n'est plus redevable que de près d'un milliard
sur les 24 détournés et devrait être libéré laissant en prison des gens
qu'il a conduit dans cette galère. Bien qu'inélégant, du travail
d'artiste.
Le rappel des faits
Il faut peut être rappeler à nos lecteurs l'extrême complaisance dont a bénéficié le célèbre «faroteur» de la part du Président de la République Paul Biya. Suite à la disparition de l'argent affecté par l'Etat à l'achat d'un avion présidentiel, la presse s'est déchaînée contre le laxisme des pouvoirs publics qui mettaient du temps pour remettre les auteurs de ce qui restera l'un des plus gros scandales de l'ère Biya à la justice.
Il faut quand même dire que suite à une gymnastique digne des plus grands truands, plus de 24 milliards de F cfa se sont envolés. Pendant que la presse dénonçait cette impunité, les présumés responsables continuaient à écumer le bottes de nuit et autre lieu de plaisir pour se moquer des pauvres camerounais.
C'est l'arrestation de l'ancien Secrétaire Général de la présidence de la République Atangana Mebara pour des faits connexes (Affaire Albatros) à cette affaire qui a été le fait générateur de la débâcle d'Yves Michel Fotso. Comment en effet le laisser en liberté alors que pour des faits moins graves Atangana Mebara était en prison? Ce dernier et son entourage n'ont cessé de dénoncer ce parfait scandale jusqu'à ce que Paul Biya, aidé par l'arrogance du fils du milliardaire de Bandjoun ne condescende à le faire arrêter.
La justice étant saisie, ce qui devait arriver arriva, à savoir la condamnation d'Yves Michel Fotso entraînant dans sa chute les malheureux Marafa Hamidou Yaya, Assene Nkou, Jean Louis Marie Joseph Chapuis, Geneviève Paule Gisèle Sandjon Paho, Julienne Nkounda.
L'incongruité de la démarche d'Yves Michel Fotso.
Face à la décision du tribunal du Mfoundi, Yves Michel Fotso a décidé de faire appel. C'est alors que le Président de la République Paul Biya, qui n'est jamais autant inspiré que lorsqu'il s'agit de mettre en place «d'étranges inventions», a mis en place le Tribunal Criminel Spécial (TCS). Désormais, les auteurs des détournements de biens publics à plus de 50 millions de F cfa (A 49 999 999 Fcfa, on est exclu) peuvent faire stopper les poursuites contre eux s'ils remboursent le corps du délit.
Mais alors que la somme perdue par l'Etat est de 24 milliards si l'on excepte les énormes dépenses occasionnées par ce méga procès, les avocats d'Yves Michel ont fait parler leurs calculettes. A partir de savants calculs dont nous n'avons rien compris et qu'il nous apparaît inutile de reproduire ici, la part de responsabilité de leur client a un prix: 886 752 217 F cfa. On apprend que ce chiffre a été obtenu après la prise en compte des biens appartenant à l'Etat, en tenant compte du nombre d'années de prisons à passer et... d'autres balivernes.
Qui peut croire à une telle démonstration digne «d'apprentis sorciers»? Sur quels textes ou jurisprudence s'appuient-ils d'autant plus que tous les textes relatifs à la mise en route du Tribunal Criminel spécial sont encore attendus? Est-il possible que dans une procédure aussi spéciale que ce soit l'accusé, de surcroît le cerveau du complot qui fixe lui-même la somme à payer pour se sortir d'affaire même si ses avocats sont "experts en calculette"?
Plus grave, il est étonnant de constater que personne dans la presse parue hier n'ait montré toute l'incongruité de la situation. Cette affaire est en principe encore pendante devant les tribunaux car certains protagonistes ont interjeté appel. Imagine-t-on l'embarras de tous les acteurs de ce procès si lors de cet appel, Yves Michel Fotso, l'homme au cœur de ce détournement de fonds était absent de la barre?
Quelle justice pourrait être rendue dans ces conditions, les autres condamnés ayant beau jeu de demander la présence du «faroteur» à chaque point litigieux.
L'immoralité de la démarche
Quelquefois, il n'est inutile de rappeler des règles simples en matière de morale. On peut en effet légitimement s'interroger sur la moralité de l'ancien Administrateur Directeur Général de la Camair dans sa tentative d'abandon de ses compagnons d'infortune en prison. Sans Yves Michel Fotso, que feraient les Jean Louis Marie Joseph Chapuis, Geneviève. Paule Gisèle Sandjon Paho Julienne Nkounda et autres dans les filets de la justice? Ils sont désormais pour lui que de simples valeurs d'ajustement et peuvent brûler en enfer pourvu qu'il sauve sa peau. Tout cela manque d'élégance et on voit mal comment le vent pourrait redevenir favorable pour un homme ayant aussi peu de cœur.
Quels abrutis pourraient d'ailleurs marcher derrière cette nouvelle combine? A notre avis, en attendant que les affaires liées à la gestion de la CBC tombe sur lui, il n'est pas prêt de se retrouver en liberté.
Le rappel des faits
Il faut peut être rappeler à nos lecteurs l'extrême complaisance dont a bénéficié le célèbre «faroteur» de la part du Président de la République Paul Biya. Suite à la disparition de l'argent affecté par l'Etat à l'achat d'un avion présidentiel, la presse s'est déchaînée contre le laxisme des pouvoirs publics qui mettaient du temps pour remettre les auteurs de ce qui restera l'un des plus gros scandales de l'ère Biya à la justice.
Il faut quand même dire que suite à une gymnastique digne des plus grands truands, plus de 24 milliards de F cfa se sont envolés. Pendant que la presse dénonçait cette impunité, les présumés responsables continuaient à écumer le bottes de nuit et autre lieu de plaisir pour se moquer des pauvres camerounais.
C'est l'arrestation de l'ancien Secrétaire Général de la présidence de la République Atangana Mebara pour des faits connexes (Affaire Albatros) à cette affaire qui a été le fait générateur de la débâcle d'Yves Michel Fotso. Comment en effet le laisser en liberté alors que pour des faits moins graves Atangana Mebara était en prison? Ce dernier et son entourage n'ont cessé de dénoncer ce parfait scandale jusqu'à ce que Paul Biya, aidé par l'arrogance du fils du milliardaire de Bandjoun ne condescende à le faire arrêter.
La justice étant saisie, ce qui devait arriver arriva, à savoir la condamnation d'Yves Michel Fotso entraînant dans sa chute les malheureux Marafa Hamidou Yaya, Assene Nkou, Jean Louis Marie Joseph Chapuis, Geneviève Paule Gisèle Sandjon Paho, Julienne Nkounda.
L'incongruité de la démarche d'Yves Michel Fotso.
Face à la décision du tribunal du Mfoundi, Yves Michel Fotso a décidé de faire appel. C'est alors que le Président de la République Paul Biya, qui n'est jamais autant inspiré que lorsqu'il s'agit de mettre en place «d'étranges inventions», a mis en place le Tribunal Criminel Spécial (TCS). Désormais, les auteurs des détournements de biens publics à plus de 50 millions de F cfa (A 49 999 999 Fcfa, on est exclu) peuvent faire stopper les poursuites contre eux s'ils remboursent le corps du délit.
Mais alors que la somme perdue par l'Etat est de 24 milliards si l'on excepte les énormes dépenses occasionnées par ce méga procès, les avocats d'Yves Michel ont fait parler leurs calculettes. A partir de savants calculs dont nous n'avons rien compris et qu'il nous apparaît inutile de reproduire ici, la part de responsabilité de leur client a un prix: 886 752 217 F cfa. On apprend que ce chiffre a été obtenu après la prise en compte des biens appartenant à l'Etat, en tenant compte du nombre d'années de prisons à passer et... d'autres balivernes.
Qui peut croire à une telle démonstration digne «d'apprentis sorciers»? Sur quels textes ou jurisprudence s'appuient-ils d'autant plus que tous les textes relatifs à la mise en route du Tribunal Criminel spécial sont encore attendus? Est-il possible que dans une procédure aussi spéciale que ce soit l'accusé, de surcroît le cerveau du complot qui fixe lui-même la somme à payer pour se sortir d'affaire même si ses avocats sont "experts en calculette"?
Plus grave, il est étonnant de constater que personne dans la presse parue hier n'ait montré toute l'incongruité de la situation. Cette affaire est en principe encore pendante devant les tribunaux car certains protagonistes ont interjeté appel. Imagine-t-on l'embarras de tous les acteurs de ce procès si lors de cet appel, Yves Michel Fotso, l'homme au cœur de ce détournement de fonds était absent de la barre?
Quelle justice pourrait être rendue dans ces conditions, les autres condamnés ayant beau jeu de demander la présence du «faroteur» à chaque point litigieux.
L'immoralité de la démarche
Quelquefois, il n'est inutile de rappeler des règles simples en matière de morale. On peut en effet légitimement s'interroger sur la moralité de l'ancien Administrateur Directeur Général de la Camair dans sa tentative d'abandon de ses compagnons d'infortune en prison. Sans Yves Michel Fotso, que feraient les Jean Louis Marie Joseph Chapuis, Geneviève. Paule Gisèle Sandjon Paho Julienne Nkounda et autres dans les filets de la justice? Ils sont désormais pour lui que de simples valeurs d'ajustement et peuvent brûler en enfer pourvu qu'il sauve sa peau. Tout cela manque d'élégance et on voit mal comment le vent pourrait redevenir favorable pour un homme ayant aussi peu de cœur.
Quels abrutis pourraient d'ailleurs marcher derrière cette nouvelle combine? A notre avis, en attendant que les affaires liées à la gestion de la CBC tombe sur lui, il n'est pas prêt de se retrouver en liberté.