Opération Epervier: L’autre moitié d’Etonde Ekoto
DOUALA - 12 OCT. 2012
© Edking | Le Messager
On connaissait Caroline Abah Abah et Cécile Fotso dont le soutien visible à leurs époux détenus dans le cadre de l’Opération Epervier apporte du baume au cœur de leurs maris. Caroline était présente lorsque les policiers sont venus « enlever » Abah Abah du domicile, sous prétexte qu’il tentait de s’évader.
On connaissait Caroline Abah Abah et Cécile Fotso dont le soutien visible à leurs époux détenus dans le cadre de l’Opération Epervier apporte du baume au cœur de leurs maris. Caroline était présente lorsque les policiers sont venus « enlever » Abah Abah du domicile, sous prétexte qu’il tentait de s’évader. Cécile Fotso a défrayé la chronique en épousant Yves Michel emprisonné. Mais à côté, combien d’épouse ont préféré se «mettre au vert», loin des tracasseries judiciaires de leur mari ? Certaines ont quitté le domicile conjugal ou divorcé. Selon Me Happi «dans cette affaire, des ménages ont volé en éclat, des familles sont disloquées. Il n’y a plus que Madame Etonde que vous voyez là».
Tribunal de grande instance de Douala, mercredi 10 octobre. Les plaidoiries s’enchaînent dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’affaire Etonde Ekoto/Cud-finances. Tous les regards se tournent. On aperçoit derrière le colonel Etonde Ekoto, comme une ombre prolongeant son rocher, une silhouette menue, bien droite, qui prend des notes sur ce qui se dit au prétoire. Sans surprise, les habitués du tribunal se rendent compte que cette image est familière de la salle d’audience. Et toujours dans la même posture depuis…5 ans, silencieuse, un crayon et un carnet à la main, attentive à ce qui se dit et se fait. Jakan Moukouri Kouoh Renée Edgarde Grâce, ou plutôt madame Etonde Ekoto, écrit en actes d’amour un engagement contacté depuis…1966. Elle avait alors 25 ans et lui 28 lorsqu’ils se sont unis pour le meilleur et pour le pire, selon la formule consacrée.
Mais ici il ne s’agit pas d’une formule surannée, vidée de son contenu depuis la nuit des temps. C’est l’union sacrée d’un couple cinquantenaire qui fait face par vents favorables en temps de tempête. Depuis que l’on veut jeter l’opprobre sur cette famille en embastillant le mari, accusé de tous les péchés d’Israël, madame Etonde Ekoto, à la fois tour de contrôle et pilier de la maison Etonde Ekoto, fait face aux côtés de son mari sans plier ni rompre. Sa présence est une force pour son mari. D’une élégance discrète, le regard vif, souvent accompagnée de ses filles, autant au tribunal qu’en prison, sa présence permanente et réconfortante permet au vieux colonel de tenir, malgré l’adversité, malgré la conspiration qui accable son mari.
Régulière aux audiences
Mais qui est Jakan Moukouri Kouoh Renee Edgarde Grace ? Issue d’une famille de 8 enfants dont son jumeau Essombe Moukouri Kouoh René Edgard Henri Magloire dit Ngoum, elle est la fille de Moukouri Kouoh Jacques, né en 1909, diplomate et écrivain, administrateur civil de la France et d’outre mer, il a été le tout premier ambassadeur du Cameroun en France. Mais laissons son mari faire les présentations. Répondant à un article de La Nouvelle Expression N° 3220 du mardi 24 avril 2012 sous le titre « L’opération Epervier: «Biya, l’art de broyer ses créatures», il écrit (…) « Madame Etonde Ekoto mon épouse, enseignante à l’Université de Yaoundé depuis 1968, membre de la Fondation française de l’Enseignement supérieur, a eu monsieur Fame Ndongo comme étudiant, Mendo Ze Gervais et bien d’autres aussi ».
Aujourd’hui à la retraite, madame Etonde Ekoto ne chôme pas. Outre sa présence régulière aux audiences, c’est elle qui s’occupe de l’intendance ; supervise les plantations de la famille, discute avec les avocats sur tel ou tel point du droit qui concerne la défense du colonel ; prend les rendez-vous de son époux qui continue à être sollicité pour ses différentes expertises dans l’agriculture où s’est reconverti ce Saint-Cyrien formé à l’école de guerre, qui a pris sa retraite à 41 ans…
© Edking | Le Messager
On connaissait Caroline Abah Abah et Cécile Fotso dont le soutien visible à leurs époux détenus dans le cadre de l’Opération Epervier apporte du baume au cœur de leurs maris. Caroline était présente lorsque les policiers sont venus « enlever » Abah Abah du domicile, sous prétexte qu’il tentait de s’évader.
On connaissait Caroline Abah Abah et Cécile Fotso dont le soutien visible à leurs époux détenus dans le cadre de l’Opération Epervier apporte du baume au cœur de leurs maris. Caroline était présente lorsque les policiers sont venus « enlever » Abah Abah du domicile, sous prétexte qu’il tentait de s’évader. Cécile Fotso a défrayé la chronique en épousant Yves Michel emprisonné. Mais à côté, combien d’épouse ont préféré se «mettre au vert», loin des tracasseries judiciaires de leur mari ? Certaines ont quitté le domicile conjugal ou divorcé. Selon Me Happi «dans cette affaire, des ménages ont volé en éclat, des familles sont disloquées. Il n’y a plus que Madame Etonde que vous voyez là».
Tribunal de grande instance de Douala, mercredi 10 octobre. Les plaidoiries s’enchaînent dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler l’affaire Etonde Ekoto/Cud-finances. Tous les regards se tournent. On aperçoit derrière le colonel Etonde Ekoto, comme une ombre prolongeant son rocher, une silhouette menue, bien droite, qui prend des notes sur ce qui se dit au prétoire. Sans surprise, les habitués du tribunal se rendent compte que cette image est familière de la salle d’audience. Et toujours dans la même posture depuis…5 ans, silencieuse, un crayon et un carnet à la main, attentive à ce qui se dit et se fait. Jakan Moukouri Kouoh Renée Edgarde Grâce, ou plutôt madame Etonde Ekoto, écrit en actes d’amour un engagement contacté depuis…1966. Elle avait alors 25 ans et lui 28 lorsqu’ils se sont unis pour le meilleur et pour le pire, selon la formule consacrée.
Mais ici il ne s’agit pas d’une formule surannée, vidée de son contenu depuis la nuit des temps. C’est l’union sacrée d’un couple cinquantenaire qui fait face par vents favorables en temps de tempête. Depuis que l’on veut jeter l’opprobre sur cette famille en embastillant le mari, accusé de tous les péchés d’Israël, madame Etonde Ekoto, à la fois tour de contrôle et pilier de la maison Etonde Ekoto, fait face aux côtés de son mari sans plier ni rompre. Sa présence est une force pour son mari. D’une élégance discrète, le regard vif, souvent accompagnée de ses filles, autant au tribunal qu’en prison, sa présence permanente et réconfortante permet au vieux colonel de tenir, malgré l’adversité, malgré la conspiration qui accable son mari.
Régulière aux audiences
Mais qui est Jakan Moukouri Kouoh Renee Edgarde Grace ? Issue d’une famille de 8 enfants dont son jumeau Essombe Moukouri Kouoh René Edgard Henri Magloire dit Ngoum, elle est la fille de Moukouri Kouoh Jacques, né en 1909, diplomate et écrivain, administrateur civil de la France et d’outre mer, il a été le tout premier ambassadeur du Cameroun en France. Mais laissons son mari faire les présentations. Répondant à un article de La Nouvelle Expression N° 3220 du mardi 24 avril 2012 sous le titre « L’opération Epervier: «Biya, l’art de broyer ses créatures», il écrit (…) « Madame Etonde Ekoto mon épouse, enseignante à l’Université de Yaoundé depuis 1968, membre de la Fondation française de l’Enseignement supérieur, a eu monsieur Fame Ndongo comme étudiant, Mendo Ze Gervais et bien d’autres aussi ».
Aujourd’hui à la retraite, madame Etonde Ekoto ne chôme pas. Outre sa présence régulière aux audiences, c’est elle qui s’occupe de l’intendance ; supervise les plantations de la famille, discute avec les avocats sur tel ou tel point du droit qui concerne la défense du colonel ; prend les rendez-vous de son époux qui continue à être sollicité pour ses différentes expertises dans l’agriculture où s’est reconverti ce Saint-Cyrien formé à l’école de guerre, qui a pris sa retraite à 41 ans…