Le processus de clarification du jeu de rôle dans ce qu’il est convenu d’appeler «l’affaire TPG de Yaoundé» est en cours depuis quelques jours. La Justice tente de démêler l’écheveau, dans ce dossier de paiements indus de frais de justice à des personnes appelées à témoigner devant la justice militaire. Les statistiques, on le sait, donnent le vertige. Un peu plus de six milliards six cent millions Fcfa ont été débloqués par Emmanuel Mbia Enguene, alors qu’il officiait encore comme Trésorier Payeur Général à Yaoundé.
Plus d’une dizaine de hauts gradés sont soupçonnés d’avoir bénéficié des largesses du TPG, des failles et des mécanismes d’un système, dont les moeurs juraient avec les impératifs de gouvernance. Des sources proches du dossier avancent des techniques éprouvées: présences simultanées à plus d’une juridiction pour certains, cumul du nombre de jours de mission allant jusqu’à plus de 400 jours pour d’autres. (Lire La Nouvelle Expression du 27 février 2013).
Selon toute vraisemblance, l’attention de Paul Biya Barthélémy Biya Bi Mvondo a déjà été attirée sur ce point par divers acteurs et canaux. En face, s’affirment ceux pour qui il ne saurait y «avoir deux poids, deux mesures». Selon ce camp, les militaires de haut rang cités dans cette «affaire», doivent se soumettre à la dure loi de la Justice. Sous cap, certains, dans les couloirs de la Justice, tablent déjà sur l’effet d’une certaine jurisprudence Yves Michel Fotso, en référence à «l’arrêt des poursuites» requis et obtenu par l’ex Administrateur directeur général de la défunte Camair, moyennant le paiement de 230 millions Fcfa, dans le cadre de l’affaire de l’Autorité de l’aéronautique.
Une des voies d’honneur, esquissée par des voix autorisées est que l’opportunité soit ouverte aux «épaules et képis étoilés, de rembourser, les sommes indument perçues dans ce dossier. Ce deuxième camp sait que le chef de l’Etat suit particulièrement de cette l’affaire partie d’une dénonciation anonyme parvenue à Etoudi : le président de la République avait alors instruit Ferdinand Ngoh Ngoh de la suivre. Le ministre secrétaire général de la présidence de la République, avait alors à son tour saisi Martin Mbarga Nguele, le Délégué général à la sûreté nationale. Avant que la Justice ne s’en mêle…