Le vice-Pm aurait été cuisiné à la Pj dans l'affaire des comptes bancaires.
mercredi 26 juin 2012, dans la soirée, une folle rumeur traverse la capitale ; «Amadou Ali, vice-Premier ministre en charge des Relations avec les Assemblées est en train d’être auditionné par la police judiciaire dans l’affaire des vrais faux comptes bancaires». après vérification, rien de cela n’était évident. À la police judiciaire où nous cherchons à obtenir quelques informations à ce propos, une source sur un ton plutôt diplomatique insinue : «Si le vice-Premier ministre devait être auditionné, cela ne pourrait se passer qu’à sa demande », conclu t-il.
Mais les proches du vice-Pm sont formels : «Rien de pareil ne s’est produit. Amadou Ali est tranquille». «Tranquille», c’est l’adjectif que certaines personnes utilisent pour qualifier la posture d’amadou ali. Lui qui est accusé par de nombreuses personnalités détenues dans le cadre de l’opération epervier, d’avoir livré des fausses informations sur les détournements de la fortune publique. il avait convaincu Paul Biya de la pertinence des recherches que son «protégé», Françis Dooh Collins allait opérer.
Le 8 mai dernier cependant, le même Dooh Collins a été entendu pour les faits de «déclarations mensongères, de diffamation et de dénonciation calomnieuse». L’expert financier qui serait à ce jour interdit de sortie du Cameroun, s’est retranché à Douala où il passe le plus clair de son temps. Mais, au delà de Dooh Collins, un homme est en vue : amadou ali. Il gère l’Opération epervier depuis 2006, du temps où il dirigeait le département ministériel de la Justice.
L’actuel vice-Premier ministre est conscient de la situation dans laquelle il se trouve. Il sait que le chef de l’etat n’était pas favorable à sa reconduction dans le dernier gouvernement du 9 octobre 2011. Un proche à lui a confié qu’ : «il ne supporte pas à l’idée que sa carrière pourrait s'achever dans les ennuis qu’il n’aurait jamais souhaité avoir. Biya est habitué des «réglages» politiques : pour résoudre un problème, il fait attraper une proie et le public se délecte de voir un voleur en moins derrière les verrous».
Dans cette nouvelle affaire, Amadou Ali sait que tout peut arriver. Ses proches confirment d’ailleurs qu’il ne pourra être auditionné qu’au cas où le chef de l’etat le demande. D’ailleurs, à un haut fonctionnaire en service à la présidence de la République, avec lequel il entretient des rapports étroits, il a indiqué qu’il détient des documents qui attestent que c’est Paul Biya qui a ordonné qu’il fasse décaisser 800 millions Fcfa pour des enquêtes confiées à Francis Dooh Collins.