Opération Épervier: La première journée de Inoni et Marafa à Kondengui
YAOUNDÉ - 18 Avril 2012
© Boris Bertolt | Mutations
Après une nuit passée dans le tumulte, l'ancien premier ministre et l'ex-Mintadt ont été déployés dans deux quartiers différents.
Marafa Hamidou Yaya et Inoni Ephraïm n'avaient certainement pas pensé, pendant l'époque où ils occupaient encore les hautes fonctions dans l'administration camerounaise, se retrouver à la prison centrale de Kondengui. Mais depuis hier, ils y sont. Celui qui a foulé Kondengui en premier lieu, c'est Marafa Hamidou Yaya, ex-ministre de l'Administration territoriale et surtout ancien secrétaire général de la présidence de la République.
C'est en fin de matinée, lundi dernier, que Marafa Hamidou Yaya, membre du bureau politique du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), a atterri à la prison centrale de Kondengui. Après un passage au greffe de la prison pour identification et prise des empreintes digitales, il a été conduit au quartier 13 bis de la prison. Un quartier constitué du bâtiment des mineurs et d'un bâtiment flambant neuf réservé aux prisonniers de luxe. Dans ce quartier, Marafa Hamidou Yaya va partager les lieux avec Yves Michel Fotso, l'ancien administrateur directeur général de la Camair. Sur la route qui le conduisait dans sa nouvelle «résidence», un détenu raconte que s'était la stupéfaction générale, les gens ne croyaient pas leurs yeux. Quand il arrivait, il n'y avait pas beaucoup de gens dans la cour. Mais dès qu'on l'a vu, les uns allaient appeler les autres en s'écriant: «voilà Marafa, voilà Marafa!» Il poursuit en affirmant qu'un détenu a lancé à Marafa: «Tu vas work!»
Quelques heures après l'arrivée de Marafa Hamidou Yaya, ce sera au tour d'Inoni Ephraïm, ancien Premier ministre et Secrétaire général adjoint de la présidence de la république. Il subira le même rituel que l'ex-Minatd. Passage au greffe de la prison pour identification et prise d'empreintes. Arrivé dans la grande cour de la prison, l'ancien premier ministre n'a pas caché ses émotions. D'après nos témoignages, «il a pleuré à chaudes larmes devant les autres détenus». Un gardien de prison tenait la mallette avec laquelle il est passé devant le procureur de la république, Pascal Magnaguémabé. Sur la route en partance du quartier 5 nouvellement aménagé, trois détenus, originaires du Sud-ouest, ont adressé un: «Welcome to Guantanamo!» à l'ex-Premier ministre. D'après nos informations, les quartiers de Marafa Hamidou Yaya et Inoni Ephraïm n'avaient pas été aménagés. Ils auraient dormi dans les conditions les plus inconfortables, dans une sorte de logis de fortune.
Hier dans la matinée, Marafa n'est pas sorti de sa cellule. Inoni, lui a fait quelques tours dans la cour avec un air un peu plus détendu que lundi dernier. Il était tout de blanc vêtu et portait une écharpe. Aux alentours de 19h30mn, il a reçu la visite de deux femmes. Leurs identités ne nous ont pas été confirmées. Mais Gladys Inoni, son épouse, ferait partie des deux visiteurs.
Hier, Inoni Ephraïm n'a pas passé la nuit au quartier 13 bis, mais plus tôt au quartier 5 bis. A proximité du quartier féminin et de l'infirmerie. Où un local neuf a été construit pour accueillir les prisonniers de son envergure.
Contrairement à ses habitudes, Atangana Mebara n'est pas sorti accueillir ses nouveaux «colocalistes», comme ce fut le cas avec Catherine Abena et les autres. Il est resté dans sa cellule quelques temps, avant de sortir s'entretenir avec d'autres prisonniers à qui il n'aurait pas caché sa satisfaction face à ce nouveau coup d'accélérateur donné à l'affaire Albatros.
© Boris Bertolt | Mutations
Après une nuit passée dans le tumulte, l'ancien premier ministre et l'ex-Mintadt ont été déployés dans deux quartiers différents.
Marafa Hamidou Yaya et Inoni Ephraïm n'avaient certainement pas pensé, pendant l'époque où ils occupaient encore les hautes fonctions dans l'administration camerounaise, se retrouver à la prison centrale de Kondengui. Mais depuis hier, ils y sont. Celui qui a foulé Kondengui en premier lieu, c'est Marafa Hamidou Yaya, ex-ministre de l'Administration territoriale et surtout ancien secrétaire général de la présidence de la République.
C'est en fin de matinée, lundi dernier, que Marafa Hamidou Yaya, membre du bureau politique du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), a atterri à la prison centrale de Kondengui. Après un passage au greffe de la prison pour identification et prise des empreintes digitales, il a été conduit au quartier 13 bis de la prison. Un quartier constitué du bâtiment des mineurs et d'un bâtiment flambant neuf réservé aux prisonniers de luxe. Dans ce quartier, Marafa Hamidou Yaya va partager les lieux avec Yves Michel Fotso, l'ancien administrateur directeur général de la Camair. Sur la route qui le conduisait dans sa nouvelle «résidence», un détenu raconte que s'était la stupéfaction générale, les gens ne croyaient pas leurs yeux. Quand il arrivait, il n'y avait pas beaucoup de gens dans la cour. Mais dès qu'on l'a vu, les uns allaient appeler les autres en s'écriant: «voilà Marafa, voilà Marafa!» Il poursuit en affirmant qu'un détenu a lancé à Marafa: «Tu vas work!»
Quelques heures après l'arrivée de Marafa Hamidou Yaya, ce sera au tour d'Inoni Ephraïm, ancien Premier ministre et Secrétaire général adjoint de la présidence de la république. Il subira le même rituel que l'ex-Minatd. Passage au greffe de la prison pour identification et prise d'empreintes. Arrivé dans la grande cour de la prison, l'ancien premier ministre n'a pas caché ses émotions. D'après nos témoignages, «il a pleuré à chaudes larmes devant les autres détenus». Un gardien de prison tenait la mallette avec laquelle il est passé devant le procureur de la république, Pascal Magnaguémabé. Sur la route en partance du quartier 5 nouvellement aménagé, trois détenus, originaires du Sud-ouest, ont adressé un: «Welcome to Guantanamo!» à l'ex-Premier ministre. D'après nos informations, les quartiers de Marafa Hamidou Yaya et Inoni Ephraïm n'avaient pas été aménagés. Ils auraient dormi dans les conditions les plus inconfortables, dans une sorte de logis de fortune.
Hier dans la matinée, Marafa n'est pas sorti de sa cellule. Inoni, lui a fait quelques tours dans la cour avec un air un peu plus détendu que lundi dernier. Il était tout de blanc vêtu et portait une écharpe. Aux alentours de 19h30mn, il a reçu la visite de deux femmes. Leurs identités ne nous ont pas été confirmées. Mais Gladys Inoni, son épouse, ferait partie des deux visiteurs.
Hier, Inoni Ephraïm n'a pas passé la nuit au quartier 13 bis, mais plus tôt au quartier 5 bis. A proximité du quartier féminin et de l'infirmerie. Où un local neuf a été construit pour accueillir les prisonniers de son envergure.
Contrairement à ses habitudes, Atangana Mebara n'est pas sorti accueillir ses nouveaux «colocalistes», comme ce fut le cas avec Catherine Abena et les autres. Il est resté dans sa cellule quelques temps, avant de sortir s'entretenir avec d'autres prisonniers à qui il n'aurait pas caché sa satisfaction face à ce nouveau coup d'accélérateur donné à l'affaire Albatros.