Opération Epervier: La chute d'un juge
DOUALA - 03 Septembre 2012
© Alain Adjibolo (La Détente Libre) | Correspondance
Longtemps considéré comme la terreur des puissants du régime en perte de vitesse, Pascal Magnaguemabe, Juge d'instruction autant redouté que controversé, goûte depuis quelques jours les délices d'une disgrâce qu'il n'attendait pas.
Pure fabrication d'Amadou Ali qui lui confia les dossiers parmi les plus délicats de l'opération épervier du temps où il officiait comme Vice Premier Ministre, ministre de la Justice Garde des Sceaux. Le Juge d'instruction est en "réduit" à batailler fermement pour qu'on lui conserve les gardes du corps qui assuraient sa protection jusqu'au moment où Laurent Esso a décidé de le dessaisir des dossiers sur lesquels il avait bâti une certaine réputation.
Des proches du magistrat rapportent qu'il aurait peur pour sa sécurité. Ses contempteurs prêtent au juge d'instruction des rapports jugés questionnables avec certaines victimes de l’opération épervier passés par son bureau, voire avec des proches desdites "victimes". On évoque le rôle jugé flou d'intermédiaires bien connus des salons des hôtels de luxe à Yaoundé, qui au surplus, sont liés à certaines figures exposées des milieux économiques locaux. Simple écran de fumée? Rien n'est moins sûr.
Il est au moins acquis que Marafa Hamidou Yaya, qui récusa ce magistrat, révéla, en creux de ses propos, des mœurs au moins controversées du magistrat apparemment porté vers un certain nombrilisme. Ce qui lui aurait valu sa chute. Mais, Pascal Magnaguemabe n'est pas homme à se laisser faire. La preuve? Aussitôt dessaisi des dossiers dont il s'occupait, il aurait mobilisé quelques hommes du régime, réputés proches de Paul Biya, pour faire parvenir au Chef de l'Etat, une correspondance que des sources crédibles disent peu sympathique à l'égard de Laurent Esso, ministre d'Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Un véritable plaidoyer pro domo, de la part du magistrat, si l'on s'en tient à de fiables confidences. Problème: censée être marquée du sceau de l'ultra confidentialité, la correspondance n'est pas restée bien longtemps dans les seuls parapheurs présidentiels...
© Alain Adjibolo (La Détente Libre) | Correspondance
Longtemps considéré comme la terreur des puissants du régime en perte de vitesse, Pascal Magnaguemabe, Juge d'instruction autant redouté que controversé, goûte depuis quelques jours les délices d'une disgrâce qu'il n'attendait pas.
Pure fabrication d'Amadou Ali qui lui confia les dossiers parmi les plus délicats de l'opération épervier du temps où il officiait comme Vice Premier Ministre, ministre de la Justice Garde des Sceaux. Le Juge d'instruction est en "réduit" à batailler fermement pour qu'on lui conserve les gardes du corps qui assuraient sa protection jusqu'au moment où Laurent Esso a décidé de le dessaisir des dossiers sur lesquels il avait bâti une certaine réputation.
Des proches du magistrat rapportent qu'il aurait peur pour sa sécurité. Ses contempteurs prêtent au juge d'instruction des rapports jugés questionnables avec certaines victimes de l’opération épervier passés par son bureau, voire avec des proches desdites "victimes". On évoque le rôle jugé flou d'intermédiaires bien connus des salons des hôtels de luxe à Yaoundé, qui au surplus, sont liés à certaines figures exposées des milieux économiques locaux. Simple écran de fumée? Rien n'est moins sûr.
Il est au moins acquis que Marafa Hamidou Yaya, qui récusa ce magistrat, révéla, en creux de ses propos, des mœurs au moins controversées du magistrat apparemment porté vers un certain nombrilisme. Ce qui lui aurait valu sa chute. Mais, Pascal Magnaguemabe n'est pas homme à se laisser faire. La preuve? Aussitôt dessaisi des dossiers dont il s'occupait, il aurait mobilisé quelques hommes du régime, réputés proches de Paul Biya, pour faire parvenir au Chef de l'Etat, une correspondance que des sources crédibles disent peu sympathique à l'égard de Laurent Esso, ministre d'Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Un véritable plaidoyer pro domo, de la part du magistrat, si l'on s'en tient à de fiables confidences. Problème: censée être marquée du sceau de l'ultra confidentialité, la correspondance n'est pas restée bien longtemps dans les seuls parapheurs présidentiels...