Opération Epervier: Grosse mafia autour des prisonniers de luxe
YAOUNDE - 19 JUILLET 2010
© Henriette Assen | La Météo
L'un des juges membre de la collégialité qui préside les débats dans l'affaire SIC, en appel, n'a pas hésité la semaine dernière a rappeler a l'ordre l'ancien directeur général Gilles Roger Belinga et les autres coaccusés sur leur comportement au tribunal et l'usage des téléphones portables.
Lorsqu'on observe ce qui se passe dans les prisons de Yaoundé et Douala, on constate que le mal est déjà très profond. Hubert Otelé responsable du cabinet Apm, incarcéré à la prison centrale de Kodengui depuis plus d'un an dans le cadre de l'affaire Albatros, était particulièrement sollicité jeudi dernier au parquet par une foule d'amis et proches parents. Sorti de la prison pour venir certainement rencontrer le juge d'instruction, il s'est retrouvé en train de distribuer quelques billets de banque par ci, faire des grandes accolades par là, sans oublier ses grands instants de rire au Téléphone. Il a quitté les lieux plusieurs heures après, sans subir une quelconque pression des gardiens de prisons qui l'escortaient. On aurait dit sa garde rapprochée. Difficile d'ailleurs de ne pas le croire, au vu de tout ce manège. Un des geôliers qui a bien voulu garder l'anonymat a reconnu le laxisme qui s'est installé à l'intérieur de la prison centrale de Kodengui. Toutes les personnalités incarcérées, grâce à leurs largesses, bénéficient à n'en point douter de certains avantages auprès des autorités pénitentiaires. Reconnaît-il.
En dehors des deux cas cités plus haut, on parle aussi régulièrement du cas de l'ancien ministre Mounchipou Seidou qui ne manque pas une seule occasion de se retrouver dehors au point où il continue de se marier et de faire des enfants. Bien plus, d'autres détenus Vip se sont même fait aménager des cellules à la dimension de leurs anciens rangs, oubliant qu'ils sont bel et bien pensionnaires dans une prison. Certains de ces prisonniers d'un autre genre poussent même l'outrecuidance a faire venir leurs conquêtes féminines dans leurs cellules pour se mettre à l'aise.
COMME POISSON DANS L'EAU
Ceux qui côtoient ces personnalités affirment pompeusement qu'ils s'offrent ce genre de liberté à cause de leurs relations étroites avec le régisseur. Ce dernier les invite parfois à sa résidence pour passer quelques moments de détente avec des filles de joie. Et que dire alors du cas de maître Tchoumba Mengue Marie Chantal, épouse Ngué censé être en prison depuis 4 ans, mais se retrouve à l'hôpital Laquintinie sans que cela n'émeuve personne. Sous le fallacieux prétexte de maladie, elle a même transformé sa chambre en cabinet bis où elle reçoit ses collaborateurs et autres visiteurs à longueur de journées, non sans distribuer des billets de banque à tout le personnel sanitaire.
Non loin de là, en plein cœur du quartier administratif Bonanjo, Siyam Siewe ancien directeur général du Port Autonome de douala condamné à 50 ans de prison, dans le cadre de l'affaire de détournement de fonds au Pad, a installé plutôt ses quartiers à la Légion de Gendarmerie du Littoral Avec la bénédiction des autorités administratives et pénitentiaires, il peut ainsi communiquer avec le monde entier sans grande restriction et régler un certain nombre de dossiers personnels.
En tenant donc compte de tout ce qui précède et de beaucoup d'autres informations à notre possession, on peut dire sans risque de se tromper que la gestion des personnes incarcérées dans le cadre des affaires de détournement des fonds est une véritable nébuleuse. L'administration pénitentiaire est même prise en otage par des réseaux mafieux qui n'hésitent visiblement plus à faire étalage de leurs puissances financières contre vents et marrées.
© Henriette Assen | La Météo
L'un des juges membre de la collégialité qui préside les débats dans l'affaire SIC, en appel, n'a pas hésité la semaine dernière a rappeler a l'ordre l'ancien directeur général Gilles Roger Belinga et les autres coaccusés sur leur comportement au tribunal et l'usage des téléphones portables.
Lorsqu'on observe ce qui se passe dans les prisons de Yaoundé et Douala, on constate que le mal est déjà très profond. Hubert Otelé responsable du cabinet Apm, incarcéré à la prison centrale de Kodengui depuis plus d'un an dans le cadre de l'affaire Albatros, était particulièrement sollicité jeudi dernier au parquet par une foule d'amis et proches parents. Sorti de la prison pour venir certainement rencontrer le juge d'instruction, il s'est retrouvé en train de distribuer quelques billets de banque par ci, faire des grandes accolades par là, sans oublier ses grands instants de rire au Téléphone. Il a quitté les lieux plusieurs heures après, sans subir une quelconque pression des gardiens de prisons qui l'escortaient. On aurait dit sa garde rapprochée. Difficile d'ailleurs de ne pas le croire, au vu de tout ce manège. Un des geôliers qui a bien voulu garder l'anonymat a reconnu le laxisme qui s'est installé à l'intérieur de la prison centrale de Kodengui. Toutes les personnalités incarcérées, grâce à leurs largesses, bénéficient à n'en point douter de certains avantages auprès des autorités pénitentiaires. Reconnaît-il.
En dehors des deux cas cités plus haut, on parle aussi régulièrement du cas de l'ancien ministre Mounchipou Seidou qui ne manque pas une seule occasion de se retrouver dehors au point où il continue de se marier et de faire des enfants. Bien plus, d'autres détenus Vip se sont même fait aménager des cellules à la dimension de leurs anciens rangs, oubliant qu'ils sont bel et bien pensionnaires dans une prison. Certains de ces prisonniers d'un autre genre poussent même l'outrecuidance a faire venir leurs conquêtes féminines dans leurs cellules pour se mettre à l'aise.
COMME POISSON DANS L'EAU
Ceux qui côtoient ces personnalités affirment pompeusement qu'ils s'offrent ce genre de liberté à cause de leurs relations étroites avec le régisseur. Ce dernier les invite parfois à sa résidence pour passer quelques moments de détente avec des filles de joie. Et que dire alors du cas de maître Tchoumba Mengue Marie Chantal, épouse Ngué censé être en prison depuis 4 ans, mais se retrouve à l'hôpital Laquintinie sans que cela n'émeuve personne. Sous le fallacieux prétexte de maladie, elle a même transformé sa chambre en cabinet bis où elle reçoit ses collaborateurs et autres visiteurs à longueur de journées, non sans distribuer des billets de banque à tout le personnel sanitaire.
Non loin de là, en plein cœur du quartier administratif Bonanjo, Siyam Siewe ancien directeur général du Port Autonome de douala condamné à 50 ans de prison, dans le cadre de l'affaire de détournement de fonds au Pad, a installé plutôt ses quartiers à la Légion de Gendarmerie du Littoral Avec la bénédiction des autorités administratives et pénitentiaires, il peut ainsi communiquer avec le monde entier sans grande restriction et régler un certain nombre de dossiers personnels.
En tenant donc compte de tout ce qui précède et de beaucoup d'autres informations à notre possession, on peut dire sans risque de se tromper que la gestion des personnes incarcérées dans le cadre des affaires de détournement des fonds est une véritable nébuleuse. L'administration pénitentiaire est même prise en otage par des réseaux mafieux qui n'hésitent visiblement plus à faire étalage de leurs puissances financières contre vents et marrées.