La «personne ressource» désignée par Amadou Ali pour les enquêtes anti-corruption accuse la France d’obstruction.
Le 12 septembre 2007, à en croire Wikileaks, Francis Dooh Collins, l’interlocuteur désigné du l’ancien ministre de la Justice, Amadou Ali, pour collaborer avec les gouvernements étrangers relativement à l’enquête anti-corruption menée par ce dernier entre 2006 et 2011, a tenu, dans un échange confidentiel avec un conseiller à l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun, le nommé Poloff, des propos d’une extrême gravité à l’égard de la France:
Dans les milieux diplomatiques au Cameroun, cette déclaration qu’aurait tenu celui qu’on présente comme «le protégé» de Amadou Ali, fait grand bruit. Une source proche de l’ambassade de France informe que ces propos de Dooh Collins ont été accueilli avec «mépris et indifférence» dans cette chancellerie. Une autre source qualifie Dooh Collins de «mythomane» et ses propos de «ragots».
Selon nos informations, même le gouvernement camerounais, au vu des «faits d’armes» mis sur le compte de Dooh Collins s’intéresse dorénavant de près à lui. D’aucuns parlent même déjà d’un by Text-Enhance">dossier déjà monté à son encontre au Tribunal criminel spécial. Mutations a essayé hier, en vain, de joindre au téléphone, Francis Dooh Collins, au numéro «écrit à la main» (75-82-04-88) et remis au département d’Etat américain. Mais tout porte à croire que ce câble diplomatique, qui a par ailleurs révélé «l’affaire des 880 millions», faisant état de la corruption des services secrets français, américains et suisses par l’ancien garde des Sceaux, Amadou Ali, est loin d’être close.