La
décision du magistrat Gilbert Schlick, s’agissant du dossier Albatros,
est diversement appréciée dans les allées des milieux judiciaires.
Certains saluent le courage du président du tribunal président du
tribunal de grande instance du Mfoundi qui a opté pour l’acquittement de
Jean-Marie. Atangana Mebara sur trois des cinq chefs d’accusation qui
avaient été retenus contre l’ancien secrétaire général de la présidence
de la République, surtout dans une affaire qui a toujours alimenté la
polémique sur ses éventuelles ramifications politiques.
Il est vrai que cette décision, a fait dire à certains spécialistes qu’elle pourrait aussi servir à gommer ce procès en instrumentalisation politique de la Justice. Au rang de bons points engrangés par le président du tribunal de grande instance : la condamnation de l’ancien ambassadeur du Cameroun aux Etats-Unis, Gérôme Mendouga à dix ans d’emprisonnement, à partir du principe selon lequel l’objet des virements reçus de la Société nationale des hydrocarbures,- destinés à financer certains volets de l’opération d’achat de l’Albatros-a été ajusté sans un accord préalable de la présidence de la République. Mais des experts mettent tout aussi bien en avant « certaines curiosités » de la décision du président Glibert Schlick.
On s’étonne ainsi du volume du document élaboré par le magistrat dans cette affaire : pas moins de 320 pages pour motiver ses décisions, là où « une cinquantaine de pages auraient suffit à asseoir sa conviction, comme s’il fallait absolument prouver quelque chose », selon un haut magistrat qui en a vu d’autres, et qui croit qu’il s’est agi d’une compilation des positions déjà entendues. Le plus révélateur : l’acquittement et la levée du mandat d’arrêt de Kevin Walls, d’APM, qui ne s’est jamais présenté devant le juge, tout au long des procédures. Simple affaire de grille de lecture ?