Opération Epervier: Charles Metouck, Directeur Général de la Sonara, en sursis
YAOUNDE - 16 Avril 2012
© Alain Adjibolo (La Détente Libre) | Correspondance
Le 04 avril 2012, le Directeur général de la Société Nationale de Raffinerie (SONARA) était devant le Conseil de discipline budgétaire et financière, suite à sa traduction devant cette instance par décision ministérielle en date du 27 avril 2011. Il s'agissait de l'examen de la gestion de l'entreprise dont il a la charge, pour la période allant de 2007 à 2010. Mais l'examen de ce dossier n'est pas allé bien loin, car après l'ouverture des-débats avec le mis en cause, qui était assisté à l'occasion de ses avocats-conseils, le Conseil a décidé le renvoi, au 14 juin 2012, de la poursuite de l'examen, au fond, de cette affaire.
Charles Metouck reste donc en sursis par rapport à sa gestion à la Sonara. Une gestion qui défraie la chronique depuis des années. C'est ainsi que régulièrement, les médias l'annoncent, soit devant le procureur, soit à la police judicaire quand certains ne le voient pas déjà dans une prison de la République.
Au nombre des alertes les plus chaudes sur Charles Metouck, on peut citer celle du mardi 21 février 2012, quand ce monsieur a passé de nombreuses heures à la police judiciaire de Yaoundé. Il y était auditionné, a-t-on appris, à son tour à la suite de nombre de ses collaborateurs pour une affaire portant sur un détournement présumé de 46 milliards Fcfa.
Le crime de Metouck
S'agissant de cette affaire de 46 milliards, des sources proches du Dg de la Sonara ont allégué à l'époque, que Charles Metouck était victime d'une dénonciation calomnieuse qui serait l'œuvre d'un ancien collaborateur qui était au fait des grands secrets et des pratiques véreuses de la gestion en vigueur ici: On a parlé d'un chèque antidaté, par un faussaire comme le seul élément de preuve pour justifier la cabale contre Metouck. Néanmoins, malgré ces arguments tendant à minimiser cette affaire, ou à prouver la machination, il faut relever qu'en un intervalle de temps bien court, au moins trois missions du Conseil supérieur de l'Etat sont descendues à la Sonara pour s'assurer de la véracité de cette affaire, et bien d'autres nécessairement. Si on compte que la dernière mission connue du Consupe à la Sonara date de juillet 2011, il s'est passé plus de six mois avant l'épisode de la police judiciaire du 21 février 2012. Aujourd'hui Metouck est resté officiellement devant le Conseil de discipline budgétaire et financière, pour répondre de sa gestion sur la période allant de 2007 à 2010, vraisemblablement une période qui intègre l'affaire des 45 milliards Fcfa.
On peut parler de machination, de harcèlement comme le laissent entendre les proches de Metouck. Mais si ce que disent ces derniers est fondé, il y a lieu de croire que la machine à écraser du Metouck a été lancée depuis longtemps et que l'on rentre maintenant dans la phase de conclusion. Certaines sources parlent de huit auditions du patron de la Sonara à la police judiciaire, seulement depuis 2010. Toutefois il y a lieu de signaler que cette affaire survient dans un contexte marqué par les travaux de modernisation et d'extension de l'usine, dont la finalité est le renforcement de la productivité de la Sonara, avec l'amélioration de sa capacité de raffinage à l'horizon 2014.
On peut comprendre alors la régularité des contrôles à la Sonara par le fait que c'est en période de travaux comme actuellement, que des distractions de fonds ou de matériels sont courantes. Le Consupe dépêcherait donc régulièrement des misions sur le terrain pour s'assurer du juste déroulement des choses. Surtout que ce chantier de la Sonara nécessite 380 milliards de francs Cfa pour l'ensemble des travaux et que près de 210 milliards de francs Cfa sont déjà disponibles.
© Alain Adjibolo (La Détente Libre) | Correspondance
L'examen
de la gestion de la Sonara par Charles Metouck de 2007 à 2010 a été
renvoyé à la mi-juin par le Conseil de discipline budgétaire et
financière.
Le 04 avril 2012, le Directeur général de la Société Nationale de Raffinerie (SONARA) était devant le Conseil de discipline budgétaire et financière, suite à sa traduction devant cette instance par décision ministérielle en date du 27 avril 2011. Il s'agissait de l'examen de la gestion de l'entreprise dont il a la charge, pour la période allant de 2007 à 2010. Mais l'examen de ce dossier n'est pas allé bien loin, car après l'ouverture des-débats avec le mis en cause, qui était assisté à l'occasion de ses avocats-conseils, le Conseil a décidé le renvoi, au 14 juin 2012, de la poursuite de l'examen, au fond, de cette affaire.
Charles Metouck reste donc en sursis par rapport à sa gestion à la Sonara. Une gestion qui défraie la chronique depuis des années. C'est ainsi que régulièrement, les médias l'annoncent, soit devant le procureur, soit à la police judicaire quand certains ne le voient pas déjà dans une prison de la République.
Au nombre des alertes les plus chaudes sur Charles Metouck, on peut citer celle du mardi 21 février 2012, quand ce monsieur a passé de nombreuses heures à la police judiciaire de Yaoundé. Il y était auditionné, a-t-on appris, à son tour à la suite de nombre de ses collaborateurs pour une affaire portant sur un détournement présumé de 46 milliards Fcfa.
Le crime de Metouck
S'agissant de cette affaire de 46 milliards, des sources proches du Dg de la Sonara ont allégué à l'époque, que Charles Metouck était victime d'une dénonciation calomnieuse qui serait l'œuvre d'un ancien collaborateur qui était au fait des grands secrets et des pratiques véreuses de la gestion en vigueur ici: On a parlé d'un chèque antidaté, par un faussaire comme le seul élément de preuve pour justifier la cabale contre Metouck. Néanmoins, malgré ces arguments tendant à minimiser cette affaire, ou à prouver la machination, il faut relever qu'en un intervalle de temps bien court, au moins trois missions du Conseil supérieur de l'Etat sont descendues à la Sonara pour s'assurer de la véracité de cette affaire, et bien d'autres nécessairement. Si on compte que la dernière mission connue du Consupe à la Sonara date de juillet 2011, il s'est passé plus de six mois avant l'épisode de la police judiciaire du 21 février 2012. Aujourd'hui Metouck est resté officiellement devant le Conseil de discipline budgétaire et financière, pour répondre de sa gestion sur la période allant de 2007 à 2010, vraisemblablement une période qui intègre l'affaire des 45 milliards Fcfa.
On peut parler de machination, de harcèlement comme le laissent entendre les proches de Metouck. Mais si ce que disent ces derniers est fondé, il y a lieu de croire que la machine à écraser du Metouck a été lancée depuis longtemps et que l'on rentre maintenant dans la phase de conclusion. Certaines sources parlent de huit auditions du patron de la Sonara à la police judiciaire, seulement depuis 2010. Toutefois il y a lieu de signaler que cette affaire survient dans un contexte marqué par les travaux de modernisation et d'extension de l'usine, dont la finalité est le renforcement de la productivité de la Sonara, avec l'amélioration de sa capacité de raffinage à l'horizon 2014.
On peut comprendre alors la régularité des contrôles à la Sonara par le fait que c'est en période de travaux comme actuellement, que des distractions de fonds ou de matériels sont courantes. Le Consupe dépêcherait donc régulièrement des misions sur le terrain pour s'assurer du juste déroulement des choses. Surtout que ce chantier de la Sonara nécessite 380 milliards de francs Cfa pour l'ensemble des travaux et que près de 210 milliards de francs Cfa sont déjà disponibles.