Opératio épervier : Nguini Effa chez le procureur

L’ex-Dg de la SCDP a passé une nouvelle nuit à la PJ à Bonanjo, réconforté par un ballet incessant des proches venus aux nouvelles.

 

Le suspense a duré toute une journée. Tenant en haleine amis, proches et parents venus réconforter les mis en cause.

Le passage de Jean Baptiste Nguini Effa et ses six ex-collaborateurs devant le procureur de la République près le tribunal de grande instance du Wouri était prévu ce jeudi. Vers 18h, le chef de la division de la police judiciaire pour le Littoral est sorti de son bureau et s’est adressé aux mis en cause au poste attenant à leur cellule. Puis, il s’est retiré. L’un des avocats de l’ex-Dg de la Scdp confie alors aux journalistes présents que le procureur a eu un programme très chargé«il n’a pas pu dégager du temps pour recevoir les mis en cause. C’est donc demain (ce vendredi) qu’ils lui seront présentés».

Jean Baptiste Nguini Effa a donc passé une nouvelle nuit à la dpjl. En compagnie de Jean Onana Adzi directeur financier de la structure pétrolière; Jean Beautemps Makongo Gueye, ex-directeur comptable, Marc Thierry Etoundi chef de service de la trésorerie et du recouvrement, Kisito Bogne Ondoua, chargé de la communication et chef du cabinet de l’ex DG, Mpacko née Colette Sosso Mouangué assistante et Théodore Toko Dikongué responsable du dépôt Scdp de Nsam à Yaoundé. Tous sont arrivés à la Pj mercredi, après leurs interpellations à Douala et Yaoundé.

 

Grincements de dents

 

La famille, les proches et amis des mis en cause n’ont cessé de défiler dans la journée de jeudi à la PJ à Douala, pour les réconforter. Dans la cour de la structure, une jeune parente de Nguini est restée presque toute la journée, en larmes, inconsolable. D’autres femmes n’ont pas retenus leurs larmes s’effondrant sur l’ex-dg qui a troqué son blanc de la veille par un tee shirt bleu ciel et un pantalon jeans. Le ballet des personnalités n’a pas arrêté de la journée: Abraham Tchato, Me Ntéppé, des hommes et femmes tirés à quatre épingle se sont engouffrés dans le poste pour en ressortir quelques minutes plus tard la mine défaite «il est abattu, le moral s’envole au fil des heures» commente l’un d’eux.

A l’extérieur Rose Nguini Effa a un visage impénétrable, tout comme l’épouse de Jean Makongo «il faut prier, invoquer Dieu pour que la vérité triomphe» lance-t- elle à un groupe de jeunes venus apporter leur soutien aux mis en cause. Ceux-ci sont très agressifs envers des vendeurs de journaux qui exhibent des photos de leurs proches à la Une: «Vous l’avez condamné avant de le juger, allez vendre vos feuilles de choux ailleurs, respectez notre douleur». A l’annonce du renvoi du déferrement, ces parents se sont retirés en promettant être là dès les premières heures de ce vendredi pour suivre l’affaire «J.B, comme nous l’appelons, était très généreux; nous ne pouvons pas le lâcher dans ces moments difficiles, comme certaines personnes» expliquent une dame, proche de la famille de l’ex-Dg de la Scdp.


Écrit par David Nouwou et Carole Yemelong Vendredi, 28 Août 2009 08:22
Nouvelle Expression


28/08/2009
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres