«On attend l’enfant»: Ou en sont les travaux du futur siège de la Fecafoot ?
YAOUNDE - 01 MARS 2013
© ERIC ESSONO TSIMI | Correspondance
Quatre mois après la pose de la première pierre d’un bâtiment dont la livraison était attendue neuf mois plus tard, on attend toujours de constater la pose de la deuxième pierre.
© ERIC ESSONO TSIMI | Correspondance
Quatre mois après la pose de la première pierre d’un bâtiment dont la livraison était attendue neuf mois plus tard, on attend toujours de constater la pose de la deuxième pierre.
Quatre mois après la pose de la première pierre d’un bâtiment dont la livraison était attendue neuf mois plus tard, on attend toujours de constater la pose de la deuxième pierre. Le taux de réalisation du futur immeuble siège de la Fecafoot ne laisse rien présager de bon. On ne voit pas encore quoi que ce soit qui ressemble à la maquette qui avait été présentée le 13 novembre 2012. Qui a-t-on voulu enfumer ? Guimar, l’attributaire de ce marché est un illustre inconnu au bataillon des grands entrepreneurs de travaux publics au Cameroun. Installée depuis trois ans à Yaoundé, cette société de travaux publics a obtenu par des moyens dont elle a le secret (sa compétence présumée et bien d’autres choses probables) la maitrise d’ouvrage de ce fameux projet de la Fecafoot. La FeCaFoot bâtit des châteaux en Espagne Au Carrefour Warda à Yaoundé, l’on se demande si ca n’est pas du vaudou que le maitre d’ouvrage pratique derrière cette enceinte pétrifiée. Des vigiles sont là qui semblent protéger le terrain de s’enfuir, les fondations même du joyau promis sont invisibles encore. John Begheni Ndeh est un ancien ministre des transports. Il est aussi le vice-président dela Fecafoot. Alors, s’il veut faire des métaphores ou des analogies entre affaires en cours et scandales éventuels de gestion, on ne peut pas le soupçonner de ne pas savoir de quoi il parle. S’agissant de la construction du nouveau siège de la Fecafoot, il aurait affirmé qu’elle « ressemble à s’y méprendre à l’affaire Albatros ». On ne prendra pas cette déclaration pour argent comptant, dans cinq mois on pourra juger sur pièces de la livraison. Au fait, qui est Célestin Tsambou, l’homme qui valait deux milliards (le coût annoncé du joyau promis) ? On sait de lui qu’il a été le patron du groupe éponyme et aussi du groupe Tsaminter. Même Google, d’habitude si bavard, ne nous en dira pas plus. C’est un chef d’entreprise particulièrement secret donc, qui a toujours veillé à cacher ses talents aux non-initiés et c’est au pied du mur de la Fecafoot que l’on découvrira ses talents de maçon… Au Cameroun, on ne voit pas vraiment ses réalisations précédentes dans les BTP. Les Portugais dont sa structure est une filiale sont-ils les nouveaux génies des travaux publics ? On ne va pas chipoter après tout, les Vietnamiens s’occupent de nos télécommunications, c’est bien à titre expérimental. Dans ce pays la préférence nationale est une affaire de cons. Allez, on va dire que le dirigeant de Guimar est un monsieur discret qui jusqu’ici nourrissait bien ses compétences et qui, grâce à monsieur Iya Mohammed, a trouvé un challenge à sa mesure. Les riverains auraient été lésés par la Communauté Urbaine de Yaoundé qui ne les a pas suffisamment dédommagés, mais la Fecafoot n’y est pour rien. Pour ce qui la concerne directement, la construction de ce bâtiment « futuriste », on a de plus en plus le sentiment que ce projet est frappé d’une malédiction, qu’il est mort avant d’être né et que le silence même des détracteurs d’Iya Mohamed n’augure, pour lui, mais alors rien de bon. ERIC ESSONO TSIMI |
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