Le bonheur ne se trouve toujours pas dans la maison du voisin. Pour ne l’avoir pas compris, Cécile a fait assassiner un homme qui l’aimait et qu’elle aura du mal à oublier du fond de son cachot. Charles Mankala dans sa 38eme année, a été prématurément arraché à la vie en ce début d’année 2013. l’auteur de cet acte macabre n’est autre que la mère de ses deux enfants respectivement âgés de huit et cinq ans.
les faits crapuleux remontent au mois de janvier dernier à Ombessa une ville paisible du Mbam et Inoubou. Charles Mankala et Cécile vivaient en couple. la démarche pour le mariage coutumier était engagée. Tout se passait pour le mieux au sein du couple jusqu’au jour où, après une altercation au sujet d’une calebasse, la dame fera une fugue d’une semaine et se la coulera douce à bafia.
De retour de son escapade, Charles Mankala demande
à la mère de ses enfants de s’expliquer sur les motifs réels de son
attitude irrévérencieuse. « est-ce- que tu m’as dotée ? » répondra-
t-elle avec un mépris que seules savent faire montre les épouses
infidèles.lassé des engueulades répétées de la dévergondée, il la
renvoie pour aller réfléchir sur son comportement susceptible de mettre à
mal la pérennité de leur couple, et compromettre l’éducation de leur
progéniture.
Quelle ne fut sa surprise lorsque, au milieu de la nuit, Cécile regagne
le domicile conjugal et mande au mari de lui ouvrir la porte pour
récupérer ses effets vestimentaires. Lorsque le mari s’exécute, il est
loin de s’imaginer que Cécile est revenue avec des individus armés de
gourdin avec le but de lui faire payer sa décision. Une chaude
empoignade s’en suivra, sous le regard médusé de l’ainé des garçons qui
s’est réveillé entre temps. le rapport de force tourne tout de suite en
faveur des assaillants. Ceuxci réussiront à lui assener un coup de
gourdin, qui sera fatal pour lui.
Au moment où nous nous mettions sous presse, ces
présumés assassins courent toujours. Pour combien de temps ? la
gendarmerie est à leurs trousses aidée par les villageois. Quant à
commanditaire, elle médite son sort dans une cellule de la brigade
d’Ombessa, en attendant d’être déferrée devant le Tribunal pour répondre
de ses actes. les obsèques du regretté Charles Mankala ont eu lieu le
dimanche 03 février 2013 dans son village natal atterré par le sort
cruel qui a été réservé à son fils par une femme qu’il avait pourtant
tant aimée.