L’ex-secrétaire d’Etat aux enseignements secondaires repose depuis samedi dernier au cimetière de Mvolyé à Yaoundé.
Il était 12h30 samedi 26 avril dernier lorsque Catherine Abena a été inhumée au cimetière de Mvolyé à Yaoundé. Elle est décédée le 19 mars au centre hospitalier d’Essos. L’enterrement de l’ex secrétaire aux enseignements secondaires (2004-2009) s’est déroulé en présence de ses nombreux frères , sœurs, amis éplorés et une poignée de personnalités.
Tout commence vendredi 25 avril. Plusieurs personnes venues de divers coins de la République ont fait le déplacement de la morgue de l’hôpital général de Yaoundé pour la mise en bière. A 10h, sa dépouille a été déposée dans la petite chapelle de la morgue de l’hôpital générale de Yaoundé où une messe a été dite.
Une messe ponctuée de pleurs de quelques membres de la famille restés inconsolables pendant plus de 30 minutes. Deux membres du gouvernement sont venus à la morgue : LucMalgoire Mbarga Atangana, le ministre du commerce, et Clémentine Anange Messina le ministre délégué à l’Agriculture.
Tous deux sont des élites du département d’origine de la défunte, la Mefou-Afamba. Augustin Edjoa, l’ancien ministre des sports, et le sénateur Sylvestre Naah Ondoua ont également été aperçu dans la foule.
En revanche, le ministre des Enseignements secondaires n’a pas été aperçu. Des larmes aussi chez les nombreux fidèles de la paroisse Saint Pierre de Kong. Cette paroisse située au quartier Essos a mobilisé plusieurs choristes pour rendre un dernier hommage à celle qu’on qualifie de « bâtisseuse » au sein de cette communauté religieuse. De nombreuses gerbes de fleurs ont été placées à côté de la dépouille de l’ex-collaboratrice du ministre des Enseignements secondaires, Louis Bapès Bapès.
Il y avait surtout celle du comité central du Rdpc qui portait un écriteau sur lequel on pouvait lire : « Madame Abena, notre grand parti, le Rdpc ne t’oubliera jamais ».
C’est après la messe que la dépouille de Catherine Abena a quitté la morgue pour la paroisse Kong où s’est tenue une grande messe. Les chrétiens de cette paroisse disent avoir perdu une femme très dynamique qui a passé plusieurs années dans la paroisse comme laïque associée de la congrégation des pères du Saint Esprit.
Isabelle Tokpanou
Dans le programma des obsèques de Catherine Abena, les témoignages étaient prévus juste après la messe d’inhumation dite par Athanase Balla, l’évêque émérite de Bafia. La messe a été célébrée à la basilique mineure de Mvolyé samedi.
Mais les témoignages fixés à 12h n’ont pas eu lieu sans qu’on sache pourquoi. Aucun membre de la défunte, ni aucun ami n’a pris la parole pour présenter , comme il est de coutume, la vie de Catherine Abena. Vendredi dernier, lors de la cérémonie traditionnelle baptisée, Nsila wu, chez les Bétis, un chef traditionnel qui s’exprimait sur les circonstances du décès de l’ex-secrétaire d’Etat aux Enseignements secondaires a dit son incapacité à pouvoir faire un témoignage. Il justifiait cette inaptitude par le fait que les restes de la défunte n’ont pas été transporté dans son village natal à Awae.
Après la messe d’inhumation, seule Isabelle Tokpanou, la représentante du comité central du Rdpc, a pris la parole devant quelques personnalités qui étaient déjà la veille à la morgue, pour lire le message de condoléance que Jean Kuete, le secrétaire général du Rdpc, a adressé à la famille.
De nombreux fidèles présents à la messe d’inhumation ont retenu ces propos de l’officiant de jour : « Une femme de cœur et incorruptible qui avait clamé son innocence lors des moments difficiles devant Dieu et les hommes en prenant surtout le risque de mourir de faim ». L’officiant a précisé que la foi donne le courage d’affronter l’humiliation. Née le 20 mars 1954, Catherine Abena était également présidente d(honneur de plusieurs associations et réseaux de la Mefou-Affamba, région du Centre. Enseignante de français sortie de l’Ecole normale supérieure de Yaoundé en 1980, elle a occupé plusieurs postes de responsabilités avant son entrée au gouvernement le 8 décembre 2004.