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Ainsi en a décidé la famille du défunt. Les enquêtes sur les causes véritables se poursuivent. Le programme des obsèques du fondateur du quotidien Le Messager, décédé aux Etats-Unis d’Amérique dans des conditions troubles, le lundi 12 juillet dernier, est connu. Selon les sources proches de la famille maternelle du défunt, et de la communauté Babouantou des Etats Unis, communauté à laquelle appartenait le défunt, l’exposition de la dépouille du combattant de la liberté se fera le samedi 24 juillet de 15 heures à 19 h, heures locales au J.B. Jenkins Funeral Home located à 7474 Landover Road, MD 20785 dans l’Etat du Maryland. Des hommages dignes de son rang lui seront ainsi rendus par la communauté des camerounais y résidant.

Toujours selon le programme, qui reste à confirmer, sauf changement de dernière minute, la dépouille du disparu arrivera le jeudi 05 août 2010 au Cameroun où suivra une oraison funèbre. Ensuite suivra le transfert de la dépouille dans la résidence des Njawé, sis au quartier Bonabéri. Toujours d’après les informations en notre possession, le président de Free Media group sera inhumé à Babouantou,  par Batoula, son village natal le samedi 07 août 2010.

 

Mystère

En attendant l’organisation des obsèques, les uns et les autres veulent en savoir un peu plus sur les circonstances exactes de la mort de Pius Njawé. Depuis le 16 juillet, la famille est entrée en possession de la dépouille du défunt. Et d’ores et déjà, les premières conclusions à l’issue de l’autopsie du corps « soulignent notamment un enfoncement de la cage thoracique du défunt ayant entrainé une hémorragie interne», peut-on lire dans l’article paru dans Le Messager du mardi 20 juillet 2010. Apprend-on, les déclarations des principaux témoins de l’accident interrogés par le bureau fédéral d’investigations, Fbi, en l’occurrence, le chauffeur de la Lexus qui transportait le « combattant de la liberté », ainsi que le chauffeur du camion, qui a percuté de l’arrière ledit véhicule, sont pratiquement contradictoires. Une opposition qui a amené le Fbi à se saisir de l’enquête. « C’est une affaire complexe. Il faudra du temps pour démêler l’écheveau. Mais, nous ne doutons pas qu’on y arrivera. Il nous faut simplement travailler dans la sérénité, sans précipitation ».

Le Fbi est convaincu qu’il y a anguille sur roche sur les circonstances de cette mort tragique. C’est pourquoi, le bureau fédéral veut aller désormais au-delà du rapport d’autopsie. Les conclusions de cette dernière, connue depuis vendredi 16 juillet dans la journée et repris dans les colonnes du journal Le Messager, laisse dubitatif. «  Ces conclusions n’explicitent pas les circonstances exactes de l’accident.

Sorti du coma d’où il était plongé depuis le lundi 12 juillet, le conducteur du véhicule à bord duquel se trouvait Pius Njawe est formel.  »  Pour lui, « la Lexus roulait normalement sur l’autoroute en direction de la Virginie, sans le moindre problème technique ni une panne quelconque. Pendant ce temps, Pius Njawe, visiblement fatigué, somnolait. Ce qui expliquerait d’ailleurs qu’il n’ait pas eu le temps de réagir au moment où le camion a percuté la Lexus à l’arrière. »

Autre témoignage, autre version. Le chauffeur du camion de la mort, un sexagénaire, affirme avoir aperçu la Lexus en panne garée sur le bas-côté. D’où vient-il alors qu’il se soit dirigé derrière elle jusqu’à la percuter violemment et l’entraîner sur plusieurs mètres ?

Les interrogations qui persistent à la suite des auditions des chauffeurs, laissent penser à un piège qui aurait sans doute été tendu au président de Free media group. Affaire à suivre.

 

Floriane Payo