Objectif - Le chiffre que s'est fixé Elecam: Difficile pour Elecam d'inscrire 7 millions d'électeurs d'ici le 28 février

Douala, 08 Février 2013
© Linda Mbiapa | Aurore Plus

Ainsi pense la société civile au rang de laquelle l'Ong «Un Monde Avenir» qui a donné une conférence de presse mardi le 5 février 2013 à Douala.

A croire Philipe Nanga, Coordonnateur de «Un Monde Avenir», Elections Cameroon (Elecam) peine à atteindre ses objectifs. Au cours d'une conférence de presse donnée le 5 février 2013, le promoteur de l'organisation non gouvernementale a fait étalage de nombres manquements de la part de l'organe en charge des élections au Cameroun. Des insuffisances qui ont cours en ce moment où les inscriptions sur les listes électorales tendent vers la fin. La timidité observée dans le déroulement des inscriptions, le manque de communication et de collaboration d'Elecam avec les Osc (organisations de la société civile), l'absence des médias lors des descentes des équipes mobiles d'Elecam sur le terrain, la non disposition d’un calendrier des descentes des équipes mobiles d’Elecam, sont autant de points négatifs soulignés par «Un Monde Avenir». Et susceptibles de faire reporter la date butoir du 28 février prochain. «Des informations obtenues d'Elecam, nous apprenons qu'à la date du 27 Janvier 2013, l'organe avait déjà inscrit 3 300 000 électeurs. Le rythme des inscriptions va de 2 à 300 000 inscrits par jour sur le plan national. Elecam craint que 7 000 000 000 (chiffre retenu à la base) ne soit pas atteint comme prévu», relate Philippe Nanga.

L'acteur a dénoncé également le fait que le lancement des inscriptions le 3 octobre 2012 ne s’est pas fait au même moment dans toutes les régions du Cameroun. Les quatre panélistes à la conférence n'ont pas manqué d'évoquer les petits soucis dus aux manipulations des machines «d'où la lenteur au moment de s‘inscrire. Il faut 20 à 30 minutes parfois pour ce faire, observent les hommes en face des médias mardi dernier». L'éloignement des antennes de vote dans certaines villes et l'absence d'une plaque sur celles-ci pouvant orienter un individu figurant sur la liste des carences d’Elections Cameroon. «Je pose le problème de la politisation ou dépolitisation de l'administration camerounaise. La date butoir du 28 février a des chances d’être reportée eu égard aux difficultés énumérées ci-haut.

D’autre part, on ne peut pas disposer de 1000 kits biométriques dans tout le pays et espérer inscrire 7 millions d'électeurs» s'exclame Jean Baptiste Sipa l'un des conférenciers membre de l'Ong «Article 55».

La société civile affirme qu'il est anormal qu'on en soit à procéder aux inscriptions biométriques dans un Etat. Le faire est une preuve incontestable, estime t-elle, de la crainte des dirigeants d'organiser des élections dans la transparence. «Nous sommes des observateurs et interpellateurs. Je voudrais inviter à réfléchir sur un certain nombre d'éléments. Si les Camerounais fondent leur espoirs sur la biométrie c'est parce que l'administration camerounaise a fait faillite au départ», avance Jean Baptiste Sipa, qui ajoute: «pourquoi l'administration camerounaise et celle du parti au pouvoir se confondent alors qu'au Nigeria voisin, ce n'est pas le cas?» Alors que Ghislain Nguangue, Chef de service de communication à Elections Cameroon du Littoral a affirmé lors du démarrage des inscriptions que la biométrique offrait beaucoup d'avantages et que «nous sommes en train d'avancer vers un processus qui pourra nous conduire vers une perfection du système électoral au Cameroun», la société civile dit le contraire et indique par ailleurs que de nombreuses cartes nationales d'identité continuent de moisir dans les commissariats sans qu'aucune disposition ne soit prise. Conséquence, pour cette dernière on risque encore le spectacle des doublons et de vote des personnes décédées observés lors de la présidentielle de 2011.


10/02/2013
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