Nucléaire: Téhéran juge les nouvelles sanctions des USA inutiles
Le gouvernement iranien a dénoncé, mardi, les nouvelles sanctions internationales adoptées contre l'Iran à cause de ses ambitions nucléaires, jugeant qu'elles n'auraient aucun effet et les qualifiant de «propagande» et de «guerre psychologique».
Le gouvernement iranien a dénoncé, mardi, les nouvelles sanctions
internationales adoptées contre l'Iran à cause de ses ambitions
nucléaires, jugeant qu'elles n'auraient aucun effet et les qualifiant de
«propagande» et de «guerre psychologique».
Ces
commentaires du porte-parole de la diplomatie iranienne, Ramin
Mehmanparast, étaient la première réaction de Téhéran après l'annonce de
l'adoption par Washington de nouvelles sanctions, conjointement avec le
Royaume-Uni et le Canada.
Mardi, le nouveau chef de la diplomatie italienne, Giulio Terzi, a déclaré qu'il soutenait avec «une totale conviction»
les nouvelles sanctions internationales, appelant l'Union européenne à
adopter les mêmes mesures que celles annoncées par Washington.
«L'Iran a choisi la voie de l'isolement international», avait estimé le président américain Barack Obama lundi soir dans un communiqué. «Tant
que l'Iran continuera sur cette voie dangereuse, les États-Unis
continueront à trouver des moyens, de concert avec nos partenaires et
par nos actions propres, pour isoler et accroître la pression sur le
régime iranien.»
Cette dernière série de sanctions, qui
visent principalement l'industrie pétrochimique et le secteur bancaire,
font suite à un nouveau rapport de l'Agence internationale de l'énergie
atomique suggérant que Téhéran cherche à mettre au point des armes
nucléaires. Ce rapport a provoqué une nouvelle frénésie diplomatique et
des spéculations sur une éventuelle intervention militaire.
«L'action que mènent certains pays occidentaux, particulièrement les États-Unis et le Royaume-Uni, sera sans effet»,
a estimé le porte-parole de la diplomatie iranienne, qui a souligné que
les liens commerciaux et économiques avec ces pays restaient modestes. «Les sanctions reflètent l'animosité envers notre nation et doivent être condamnées», a-t-il ajouté.
Depuis
2006, l'ONU a adopté quatre séries de sanctions générales contre
l'Iran, mais ne peut aller plus loin en raison du risque de veto chinois
et russe.
Et les responsables américains ne sont pas allés
jusqu'à paralyser les exportations pétrolières iraniennes et les
activités de la Banque centrale du pays, de peur de provoquer une
nouvelle escalade des prix du pétrole.
L'Iran entretient toujours
d'importantes relations commerciales avec la Russie, l'Inde et la
Chine, ce qui limite l'effet des sanctions prises par les pays
occidentaux.