Selon des sources exclusives, la plainte déposée le 6 août dernier par Yves-Michel Fotso contre Paul Biya n’a pas cessé d’ébranler le Palais de l’Unité. Malgré le démenti, en termes d’aveu troublant du Golden Boy de Bandjoun, aujourd’hui en détention préventive au Secrétariat d’Etat à la défense. Révélations sur une procédure aux dessous mafieux !
Yves Michel Fotso a effectivement porté plainte le 6 août dernier contre Paul Biya dans l’Etat d’Oregon aux Etats-Unis, même si au lendemain de cette procédure, diligentée en son nom par ses deux conseils américains Kelley R. Beckley et Kevin W. Bons, l’intéressé a avoué avoir plutôt porté plainte à l’Etat du Cameroun, en tant que responsable principal de l’action des agents par lesquels il aurait subi des tortures.
C’est dans cette logique que se retrouvent impliquées dans cette procédure américaine et nommément cités à comparaitre des personnalités bien connues comme : Jean- Baptiste Bokam, Secrétaire d’Etat au ministère de la Défense chargé de la Gendarmerie, considéré notamment comme ayant l’autorité sur la conduite des forces de défense nationale, le Colonel Amadou et le Lieutenant Innocent Mbouem, tous responsables au sein de la Gendarmerie nationale.
Mais surtout le magistrat Pascal Magnanguemabé, dont il est clairement indiqué que l’emprisonnement de Yves Michel Fotso à la prison de Kondengui est marqué du sceau de sa décision. Aussi, concernant ce dernier, ne serait-il pas superflu d’indiquer que son curieux et brutal dessaisissement des principaux dossiers de l’Opération Epervier n’est pas un fait banal, tant elle semble indiquer une collusion entre certains détenus et la Chancellerie qui craindraient que ce juge d’instruction manifestement incontrôlable, en possession d’une somme étonnante d’informations, ne procède à d’autres arrestations. Surtout qu’il se murmure de plus en plus que ces détenus et quelque patron de la Chancellerie entretiendraient des relations d’affaires particulièrement compromettantes, susceptibles d’être mises à jour.
En effet, le procès qui s’ouvrira aux Etats-Unis n’aura été rendu possible que par la gestion souterraine de l’Opération Epervier par la Chancellerie, cédant outrageusement aux pressions de certains détenus, par une intrusion injustifiée dans l’instruction d’une affaire jusque là remarquablement conduite par le très méticuleux Pascal Magnanguemabé (« les mauvaises herbes » en langue banen).
Triste péripétie de l’indépendance de la magistrature sacrifiée à l’autel des intérêts mafieux brillamment défendus par Me Alice Nkom dont la plaidoirie met en exergue l’infinie magnanimité de ce prévenu dont la carte de crédit American Express aurait sauvé le couple présidentiel d’une humiliante séquestration à l’aéroport de Hong Kong du fait de la bêtise de l’inénarrable Edgar Alain Mebe Ngo’o, alors tout puissant et non moins véreux Directeur du Cabinet Civil. Comment ne guère s’inquiéter de la sincérité de la suite de la procédure concernant ces brûlants dossiers de l’Opération Epervier ?