Nos us et coutume sont l’héritage et les richesses de notre passé…

Cameroun : Nos us et coutume sont l’héritage et les richesses de notre passé…  Nous voyons des Maires (premier magistrat dans une commune) dès qu'ils sont élus se trouvent supérieur au roi présent dans la commune. Le service d’urbanisme qui se trouve à la mairie, délivre des permis de bâtir conformément aux lois Camerounaises (qui se disent lois de développement mais s’inspirent de la culture occidentale) sans prise en compte de l’architecture traditionnelle présente. Et font exercer des travaux qui vont contre nos visions traditionnelles ce qui nous amène parfois à nous poser la question:

où allons-nous?

C’est au niveau du tourisme qu’on se demande si les Occidentaux viendront en masse voir l'architecture mal faite de l’Occident en pays Bamiléké. Nos cases traditionnelles de plus en plus, disparaissent et naissent tous les jours des maisons en étage à la forme occidentale.

Les fonctionnaires et les représentants de l'état (Sous-préfet, Préfet, Gouverneur etc.) que l'administration du Cameroun à mis dans le pays Bamiléké rend fragile l'autorité traditionnelle des rois qui régnaient jusque-là avec le respect de nos us et tradition. Ce qui leur donnait une ligne de conduite qui va vers un développement selon nos us et coutume. Ils se sentent aujourd’hui, confus dans le programme de développement que ces représentants de l'État du Cameroun viennent nous imposer et qui sort quasiment de notre conception traditionnelle et nous amène vers l'adoption obligatoire (selon leur vision) de la culture occidentale, et surtout refusent de se poser la question de savoir si le peuple bamiléké est prêt à ce changement brusque de culture en faveur de l’adoption de celui de l’occident?

Député:
les députés qui sont élus en pays bamiléké et qui vont représenter leur localité à l'Assemblée nationale du Cameroun, la plupart du temps ne connaissent même pas les valeurs traditionnelles des localités qu'ils l'ont élu, et vont militer là-bas pour voter parfois des lois qui sont contre nos éthiques culturelles en pays bamiléké au lieu de militer pour faire entendre les voix et faire voter des lois qui respecteront et mettront en valeur les différentes conceptions traditionnelles au Cameroun.

La conception de la richesse et pauvreté n'est pas le même en pays bamiléké qu'en Occident, être riche :

pour un homme veut dire avoir des champs, des femmes et des enfants, pour une femme avoir un mari et ses enfants, bref avoir une quantité nutritionnelle nécessaire et suffisante pour les besoins de sa petite famille. Le peuple bamiléké c'est avant tout, un peuple travailleur et solidaire.
L'agriculture et l’élevage font partie des valeurs culturelles de chaque royaume.
Aujourd'hui, nous voyons nos conceptions culturelles changer au profit de celui de l'Occident ou être riche veut dire avoir beaucoup d'argent et beaucoup de bien matériel sophistiqués.
La solidarité qui faisait partie de nos principes de vie commence à prendre un grand coup !
Les gents se comparent de par la conception occidentale, de par la richesse convoitée sur le modèle européen et se retrouvent ainsi pauvres mais ne comprennent pas que les Occidentaux aussi se retrouveront pauvres s'ils se comparent à notre conception traditionnelle.

je ne pense pas qu’imiter les visions d'autres cultures nous permettra d'avancer, bien au contraire, cela nous amènera vers du recul, la preuve en est:
aujourd'hui on parle plus, du grand banditisme mais n'oublions pas que cela vient de:
- l'œil qui est devenu très désireux
- de la non-volonté de travailler quand on s'imagine en voyant l'Occident qu'on n’y arrivera jamais
- de la facilité qu'on se cultive en cherchant tous les moyens pour être riche selon le      dictionnaire occidental.
- la pauvreté qui vient des envies qu'on porte sur les choses, nous amène à plus de vols.

Il est donc de notre droit et devoir de ne pas laisser disparaitre nos us et coutume, car la   culture d'un homme c'est son identité et l'identité culturelle d'un homme c'est son repère.
Un  peuple sans repère c'est un peuple qui court dans le vide, le néant.

© Correspondance de : Tagne Foko Michel


17/11/2012
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