Normalisation : Comment Joseph Owona soutient le clan Iya


Cameroun,Cameroon - Normalisation : Comment Joseph Owona soutient le clan Iya Des projets de textes taillés sur mesure pour permettre à l’ex Dg de la Sodecoton d’avoir une mainmise sur la Fécafoot depuis la prison de Kondengui.

Le Président du Comité de normalisation n’a pas répondu à toutes les attentes placées en lui lorsqu’il prenait les rênes de la Fécafoot dans l’optique de révolutionner le mouvement sportif national. L’espoir de voir des hommes nouveaux prendre le pouvoir à la Fécafoot à la suite des textes réformateurs semble volé en éclats au profit des pots de vin guidés par l’intérêt personnel.

Les « éminents » juristes de la normalisation ont annoncé les couleurs de leur coup tordu en s’érigeant contre les décisions de justice de leur pays ; manifesté par le maintien de la suspension depuis la moitié de la saison 2012-2013 de cinq clubs et de leurs présidents dans les régions du Littoral et de l’Extrême-nord réputés opposés à Iya Mohammed et son homme de main Tombi a Roko.

Dans leur tentative de mettre hors du processus les adversaires de l’ex-président de la Fécafoot, Joseph Owona, après avoir unilatéralement décidé que c’est l’assemblée générale frauduleuse de 2013 qui adoptera les nouveaux statuts de la fédération, a introduit dans l’article 77 de son projet de code électoral une disposition qui décapité les corps de métiers. Alors que les textes standard de la Fifa parle de regroupement de joueurs en activité, « Massa Yo »  a ramené cette représentativité au niveau des personnes physiques en parlant « d’ancien joueur ayant au eu au moins 10 sélections en équipe A et du capitaine de l’équipe nationale en activité.

Illégalité

Plus grave, comment un service d’établissement des licences et le secrétaire général peuvent être érigés en organes de la fédération ? En outre, les juristes de la normalisation ont violé l’article 44 alinéa 2 de la loi du 15 juillet 2011 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives au Cameroun. Cette loi précise qu’en « cas d’épuisement des voies de recours internes à la fédération, l’une des parties peut, en dernier ressort au plan national, saisir la Chambre de Conciliation et d’arbitrage instituée auprès du Comité National Olympique et Sportif du Cameroun.

Et les décisions de cette chambre ne peuvent faire l’objet de recours que devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) à Lausanne. » Dans leur forfaiture du 23 août 2014, ils proposent la création d’un Tribunal arbitral du football qui aura des prérogatives supérieures à la législation nationale. Une hérésie intellectuelle. Il faut savoir que ce sont les décisions de la Chambre de Conciliation et d’arbitrage du CNOSC qui ont déclenché la descente aux enfers d’Iya Mohammed en 2013.

Sur la représentation des joueurs, des informations en notre possession font état de ce que la branche d’Iya Mohammed au sein du comité de normalisation, avec le soutien de Joseph Owona, voudrait écarter de cette assemblée générale l’une des sources de leurs malheurs. Il s’agit du Synafoc, Syndicat national des footballeurs du Cameroun, dirigé par David Mayebi. En lieu et place de ce corps de métier reconnu par la Fifa, la Caf et la Fifpro dont ils sont liés par une convention, la normalisation aurait porté son choix sur une association fantôme reconnue nulle part. La Fécafoot et sa normalisation sont pris dans leur propre piège.

Ses décisions d’exclure le Synafoc ont échoué dans la mesure où ces résolutions ont été annulées par des juridictions compétentes et la réintégration de ce syndicat ordonnée. La Fécafoot ne peut donc prendre le risque d’agréer un autre regroupement autre que le Synafoc au risque d’avoir de nouveaux ennuis.
Voilà donc les œuvres du Pr Joseph Owona léguées à notre jeunesse sportive. Faut-il en rire ou pleurer ?

© Press House : Dominique Ndocki


21/08/2014
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