Nomination des 30 sénateurs: Les religieux en colère contre le Président Paul Biya
Yaoundé, 21 mai 2013
© Anong Alemao | Le Soir
Aucun d’eux ne jouit du moindre strapontin à la Chambre Haute du Parlement. Pourtant, ils déclarent urbi et orbi contribuer, par le biais de la prière, au rayonnement de la paix et de la stabilité au Cameroun.
Quel océan pourrait contenir le torrent de larmes après la publication, par décret présidentiel, de la liste des 30 sénateurs nommés par Paul Biya? Bien malin qui pourrait répondre à cette question. Toujours est-il que, depuis ce jour homérique, les frustrés, pis les lésés, n'arrivent plus à contenir leur courroux. Ils maudissent en sourdine le "fauve de Mvomeka'a". Parmi ceux-ci, se recrutent des chefs traditionnels n'étant pas issus de la moindre lignée passablement dynastique. Le record de ces "chefs traditionnels" du dimanche fut battu dans la Région du Sud Cameroun. Suivez notre regard! Aujourd'hui, des usurpateurs font profil bas et affichent des rires jaunes. Passons par pertes et profits, les "aboyeurs" sur les ondes des médias locaux. Ils feront désormais un tantinet silence radio. Comment oublier les hommes d'Église qui, du fond de leurs chapelles, promettent rien moins que l'enfer au "Nnom Ngii" pour les avoir snobés dans le partage de cet autre gâteau national, véritable gouffre à sous appelé prosaïquement Sénat. L'un d'eux, en triple off, a tenu ces propos vitriolés: "quelle mouche a pu bien piquer Paul Biya! D'ordinaire, il nous confie des postes de responsabilités. Il semble oublier que nous contribuons au rayonnement de la paix dans notre pays à travers la prière. J'espère qu'il va vite se rattraper, sinon nous ne le lui pardonnerons pas cet affront à moins qu'il aille à confesse".
Un autre «vicaire du Christ» est encore plus amer: "ce n'est pas normal pour un homme qui a fait ses classes au séminaire. Nous sommes les autorités morales. Paul Biya devait nous faire confiance. (Sic)" Du coup, les hommes de Dieu croient dur comme fer que Paul Biya avait simplement jeté son dévolu sur eux pour assurer sa réélection en 2011. Pour ce faire, Mgr Dieudonné Watio avait été nommé à ELECAM, Mgr Béfé Ateba parachuté à la tête du Conseil National de la Communication(CNC) et le Révérend Massi Gams Dieudonné, quant à lui, préside la Commission Nationale de Lutte contre la Corruption (CONAC). Trois grosses structures capitales dans l'application du baromètre de la vie démocratique au Cameroun. En son temps, lors de la conférence épiscopale du Cameroun, Mgr Joseph Atanga manifesta son attachement aux institutions républicaines en demandant aux Camerounais d'aller s'inscrire massivement sur les listes électorales pour accomplir leur devoir civique; et à la communauté internationale de ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures du Cameroun. Qui plus est, lors du dernier Comice Agro-pastoral d'Ebolowa, l'Eglise Presbytérienne Camerounaise (EPC), conduite par le modérateur de l'Assemblée Générale, le Révérend Jean Libom Li Likeng, s'était déjà dite prête à aider le Chef de l'État à maintenir la paix au Cameroun. L'EPC avait également relevé sa contribution dans l'édification du Cameroun, rappelant notamment que l'hymne national est l'œuvre des écoliers de Foulassi, au sein d'une institution de l'EPC.
D'où la question de savoir si Paul Biya est devenu, de but en blanc, amnésique au point d'oublier l'apport précieux des princes de l'Eglise dans la bonne marche du Cameroun?
© Anong Alemao | Le Soir
Aucun d’eux ne jouit du moindre strapontin à la Chambre Haute du Parlement. Pourtant, ils déclarent urbi et orbi contribuer, par le biais de la prière, au rayonnement de la paix et de la stabilité au Cameroun.
Quel océan pourrait contenir le torrent de larmes après la publication, par décret présidentiel, de la liste des 30 sénateurs nommés par Paul Biya? Bien malin qui pourrait répondre à cette question. Toujours est-il que, depuis ce jour homérique, les frustrés, pis les lésés, n'arrivent plus à contenir leur courroux. Ils maudissent en sourdine le "fauve de Mvomeka'a". Parmi ceux-ci, se recrutent des chefs traditionnels n'étant pas issus de la moindre lignée passablement dynastique. Le record de ces "chefs traditionnels" du dimanche fut battu dans la Région du Sud Cameroun. Suivez notre regard! Aujourd'hui, des usurpateurs font profil bas et affichent des rires jaunes. Passons par pertes et profits, les "aboyeurs" sur les ondes des médias locaux. Ils feront désormais un tantinet silence radio. Comment oublier les hommes d'Église qui, du fond de leurs chapelles, promettent rien moins que l'enfer au "Nnom Ngii" pour les avoir snobés dans le partage de cet autre gâteau national, véritable gouffre à sous appelé prosaïquement Sénat. L'un d'eux, en triple off, a tenu ces propos vitriolés: "quelle mouche a pu bien piquer Paul Biya! D'ordinaire, il nous confie des postes de responsabilités. Il semble oublier que nous contribuons au rayonnement de la paix dans notre pays à travers la prière. J'espère qu'il va vite se rattraper, sinon nous ne le lui pardonnerons pas cet affront à moins qu'il aille à confesse".
Un autre «vicaire du Christ» est encore plus amer: "ce n'est pas normal pour un homme qui a fait ses classes au séminaire. Nous sommes les autorités morales. Paul Biya devait nous faire confiance. (Sic)" Du coup, les hommes de Dieu croient dur comme fer que Paul Biya avait simplement jeté son dévolu sur eux pour assurer sa réélection en 2011. Pour ce faire, Mgr Dieudonné Watio avait été nommé à ELECAM, Mgr Béfé Ateba parachuté à la tête du Conseil National de la Communication(CNC) et le Révérend Massi Gams Dieudonné, quant à lui, préside la Commission Nationale de Lutte contre la Corruption (CONAC). Trois grosses structures capitales dans l'application du baromètre de la vie démocratique au Cameroun. En son temps, lors de la conférence épiscopale du Cameroun, Mgr Joseph Atanga manifesta son attachement aux institutions républicaines en demandant aux Camerounais d'aller s'inscrire massivement sur les listes électorales pour accomplir leur devoir civique; et à la communauté internationale de ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures du Cameroun. Qui plus est, lors du dernier Comice Agro-pastoral d'Ebolowa, l'Eglise Presbytérienne Camerounaise (EPC), conduite par le modérateur de l'Assemblée Générale, le Révérend Jean Libom Li Likeng, s'était déjà dite prête à aider le Chef de l'État à maintenir la paix au Cameroun. L'EPC avait également relevé sa contribution dans l'édification du Cameroun, rappelant notamment que l'hymne national est l'œuvre des écoliers de Foulassi, au sein d'une institution de l'EPC.
D'où la question de savoir si Paul Biya est devenu, de but en blanc, amnésique au point d'oublier l'apport précieux des princes de l'Eglise dans la bonne marche du Cameroun?