Nigéria: Boko Haram règle ses comptes - Le mouvement islamiste sème la terreur et fait des morts
YAOUNDÉ - 07 Février 2012
© Pierre AMOUGOU | La Météo
Depuis le début de l'année, les attentats ciblés de la secte terroriste ont fait près de 300 morts, en majorité des personnes d'obédience chrétienne. Kano et Maiduguri sont les villes les plus visées par les combattants de l'escadron de la mort. Le comble, c'est que ces milices attaquent à l'arme lourde en dépit des mesures de sécurité prises par les autorités. La preuve, six personnes ont été tuées au nord de Maiduguri, le 02 février dernier. Les symboles du pouvoir, les églises chrétiennes, les gares, les hôtels, les débits de boisson sont la cible du mouvement manifestement déchaîné.
En août 2011, le siège de l'Organisation des Nations unies (Onu) à Abuja a essuyé les frappes du groupe, laissant 24 personnes sur le carreau. Les sénateurs s'inquiètent de l'ampleur et de la répétition des assauts de ces hommes sans foi ni loi, et qui cherchent à mettre le pays à feu et à sang. «Nous voulons nous assurer que quelques Nigérians fourvoyés, qui ont été conduits à mener ces actions, ne prennent pas ce pays en otage», a laissé entendre David Mark, le président du Sénat, qui était à Kano avec son homologue de la Chambre des représentants Aminu Tambuwal. Actuellement, le groupe exige la libération de plusieurs de ses membres emprisonnés par les autorités.
Visiblement, le pouvoir d'Abuja est dépassé par les événements. D'aucuns pensent que le successeur de Yar'Adua commence à douter de son autorité sur l'ensemble du pays le plus peuplé d'Afrique (160 millions d'habitants). Surtout qu'à côté de ces assauts répétés du mouvement terroriste, le président nigérian, élu le 16 avril 2011, n'a pas fini de gérer le dossier de la crise sociale, née de la hausse du prix des carburants en début d'année. Dans ce pays complexe, le groupe qui prône un islamisme radical et rigoriste rejette la modernité et veut instaurer la charia dans les Etats au Nord du pays. Dénonçant la corruption des politiques et les privilèges des nantis, Boko Haram est visiblement insaisissable
© Pierre AMOUGOU | La Météo
En
dépit de l'arrestation de l'un de ses membres, le mouvement islamiste
sème la terreur et fait des morts. Actuellement, le groupe exige la
libération de plusieurs de ses membres emprisonnés par les autorités.
Depuis le début de l'année, les attentats ciblés de la secte terroriste ont fait près de 300 morts, en majorité des personnes d'obédience chrétienne. Kano et Maiduguri sont les villes les plus visées par les combattants de l'escadron de la mort. Le comble, c'est que ces milices attaquent à l'arme lourde en dépit des mesures de sécurité prises par les autorités. La preuve, six personnes ont été tuées au nord de Maiduguri, le 02 février dernier. Les symboles du pouvoir, les églises chrétiennes, les gares, les hôtels, les débits de boisson sont la cible du mouvement manifestement déchaîné.
En août 2011, le siège de l'Organisation des Nations unies (Onu) à Abuja a essuyé les frappes du groupe, laissant 24 personnes sur le carreau. Les sénateurs s'inquiètent de l'ampleur et de la répétition des assauts de ces hommes sans foi ni loi, et qui cherchent à mettre le pays à feu et à sang. «Nous voulons nous assurer que quelques Nigérians fourvoyés, qui ont été conduits à mener ces actions, ne prennent pas ce pays en otage», a laissé entendre David Mark, le président du Sénat, qui était à Kano avec son homologue de la Chambre des représentants Aminu Tambuwal. Actuellement, le groupe exige la libération de plusieurs de ses membres emprisonnés par les autorités.
Visiblement, le pouvoir d'Abuja est dépassé par les événements. D'aucuns pensent que le successeur de Yar'Adua commence à douter de son autorité sur l'ensemble du pays le plus peuplé d'Afrique (160 millions d'habitants). Surtout qu'à côté de ces assauts répétés du mouvement terroriste, le président nigérian, élu le 16 avril 2011, n'a pas fini de gérer le dossier de la crise sociale, née de la hausse du prix des carburants en début d'année. Dans ce pays complexe, le groupe qui prône un islamisme radical et rigoriste rejette la modernité et veut instaurer la charia dans les Etats au Nord du pays. Dénonçant la corruption des politiques et les privilèges des nantis, Boko Haram est visiblement insaisissable