Ni John Fru Ndi peut-il encore incarner le changement?

Véritable mythe populaire au moment lancement du parti, adulé et courtisé, le "Chairman" ne soulève plus les foules. Les points levés n'impressionnent plus. Ses quelques rares mots d'ordre et prises de position sont totalement ignorés par cette foule qui l'avait, au début des années 90, presque porté au Panthéon de la politique. L'usure du pouvoir (19 ans sans partage).Pour survivre politiquement, Le Sdf devrait opérer sa mue et redevenir le parti populaire. Pour cela, un changement d'hommes et de stratégie politique s'impose. John Fru Ndi est-il prêt pour cette douloureuse mutation qui apporterait un souffle nouveau à son parti, même sans lui? That is the question.

 


Véritable mythe populaire au moment lancement du parti, adulé et courtisé, le "Chairman" ne soulève plus les foules. Les points levés n'impressionnent plus. Ses quelques rares mots d'ordre et prises de position sont totalement ignorés par cette foule qui l'avait, au début des années 90, presque porté au Panthéon de la politique. L'usure du pouvoir (19 ans sans partage), les turpitudes personnelles, les accusations de collusion avec le régime lancées çà et là contre lui, la désaffection du militants envers tout ce qui est politique, l'enrichissement personnel supposé ou réel, la
concussion avec les milieux économiques français et ou Américains, tout cela a mis à mal l'image d'un Fru Ndi "grand défenseur des intérêts du peuple".

 

Les conflits internes au Sdf ont fait le reste. Aujourd'hui, le président du Social Democratic Front est perçu, à tort ou à raison, par nombre de militants de ce parti et même par certains observateurs avertis de la scène politique nationale comme l'un des obstacles à la régénération, au changement politique au Cameroun et à la dynamisation du Sdf.


Deux tendances s'affrontent désormais au sein du parti. Celle des tenants du statut quo incarnée par Fru Ndi et mise en musique par Fopoussi Evariste et autres Takougang et dont le slogan est "touche pas à mon Sdf". L'autre tendance considérée comme celle des donquichottes est revendiquée par Nitcheu Jean Michel (président régional du parti pour le Littoral) et autres Noumba et Célestin Jamen et leurs amis qui entendent faire bouger les choses, même aux forceps. Pour le moment, les partisans du chairman tiennent la barre, mais jusqu'à quand?

 

 Bernard Muna l'intellectuel, qui revendiquait la direction du parti a été chassé à coups de chicotte par les hommes de Fru Ndi, qui à l'occasion, scandaient très sérieusement "politik no bi book". Pour survivre politiquement, Le Sdf devrait opérer sa mue et redevenir le parti populaire. Pour cela, un changement d'hommes et de stratégie politique s'impose. John Fru Ndi est-il prêt pour cette douloureuse mutation qui apporterait un souffle nouveau à son parti, même sans lui? That is the question.

 

 

Source: Germinal

Jean Bosco Talla  |  Yaoundé  ,  Cameroun   |  Publié le 17-09-2009


17/09/2009
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