Ngaoundéré: Les Policiers menacés de mort par des Militaires.

Douala - 17 Novembre 2011
© Honoré Fouhba | La Nouvelle Expression
 
Par ce que leurs camarades ont été tués par les policiers, les militaires ne cessent de proférer des menaces de mort aux policiers de la ville. Les responsables de la police de la ville ont suspendu à cet effet, les patrouilles nocturnes des Esir.
 
C’est un calme apparent dans la ville de Ngaoundéré après l’affrontement entre militaires et policiers de la nuit de dimanche dernier. Même si la vie a repris son cours normal dans la quasi-totalité de la ville, à Baladji I, où a explosé l’affrontement entre les forces de maintien de l’ordre, les activités reprennent timidement. Puisque, les bars dancing du coin restent encore fermés. Selon les informations glanées à la préfecture de la Vina, «ces bars ont été fermés parce qu’exerçant dans l’illégalité». Cet avis ne fait pas l’unanimité. Çà et là dans la ville, on parle plutôt des mesures préventives d’une éventuelle rixe ente militaires et policiers, la tension étant encore vive.

Selon les responsables de la police à la délégation régionale de la sureté nationale pour l’Adamaoua, des militaires du Cifan appelleraient chaque jour à la base de l’Esir sur le numéro «117» promettant de tuer ces éléments. Notre source explique qu’à chaque coup de fil, ce sont des promesses d’une nouvelle bataille imminente. A cet effet, les responsables de la police de la ville ont décidé de suspendre les patrouilles nocturnes. Ce, jusqu’à ce que les militaires reviennent à des meilleurs sentiments.


14 plaintes déposées

Entre temps, les jeunes recrues militaires vident le camp du Centre d’instruction des forces armées nationales (Cifan) de Ngaoundéré. Selon les formateurs de ces militaires, les 970 jeunes recrues arrivés en fin de formation repartent à Yaoundé en attendant de rejoindre leurs postes d’affectations respectifs. A bord du train 192 de la société Camrail, depuis mardi dernier une première vague de 100 recrues a quitté la ville de Ngaoundéré. Hier encore, plus de 500 autres sont partis de Ngaoundéré pour Yaoundé. La dernière vague partira du Cifan de Ngaoundéré ce jour
.
Malgré le départ des militaires, les commissions d’enquête mises sur pied à la compagnie de la gendarmerie et au commissariat central sont toujours à pied d’œuvre. Après les 14 premières plaintes déposées par des femmes pour «viols et abus sexuels par des militaires» lundi dernier, 06 autres dames ont déposé des plaintes contre trois militaires. A l’hôpital régional de Ngaoundéré deux militaires blessés reçoivent encore des soins. Mardi dernier, Kamini Alain, jeune recrue qui a été fracturé au fémur gauche par une balle a subi une opération chirurgicale par le Dr Ngaroua, unique chirurgien de la ville. Dans le même temps, aux services du gouverneur, on multiplie des réunions de crise afin que la tranquillité revienne dans la ville.


17/11/2011
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