Le commissaire de l'aéroport international de Douala, le coordonnateur adjoint des Esir, l'officier Patrick Essengue et l'inspecteur de police Kayo ont été suspendus de leurs fonctions par la haute hiérarchie. On attend que le tribunal militaire instruise le dossier et les réprime conformément à la loi.
Si les peines aujourd'hui infligées aux susnommés sont d'ordre conservatoire, il n'est pas superflu de comprendre pourquoi la haute hiérarchie n'a choisi que le commissaire de l'aéroport pour subir cette sanction. l'on ne comprend pas pourquoi les commissaires du Pad et le régional sont exempts de toute sanction alors qu'ils sont partie prenante du circuit qui est aujourd'hui connu dans la mobilité illégale des armes dans la région du littoral. tout parait clair de nos jours. en effet, cette affaire de saisie des armes au Pad commence avec l'interpellation de deux éléments de l'esir au Pad le 15 février 2013. cette nuit là, une patrouille de la surveillance du territoire remarque la présence d'un véhicule des esir au Pad. a bord dudit véhicule se trouvaient l'op2 Patrick essengue et l'inspecteur Kayo, by Text-Enhance">chauffeur du véhicule qui ont convoyé les armes. sans des procédures d'usages propres aux forces de sécurité, lesdites armes sont embarquées dans un navire étranger. Mais sur le chemin du retour, les deux éléments des esir croisent une patrouille de la surveillance. il faut ici mentionner que ces armes ont au préalable été descendues de la soute d'un avion de ligne à l'aéroport international de douala et traverseront toutes les barrières de contrôle sans attirer le moindre soupçon.
Les véritables responsables contrôlaient le cheminement des caisses d'armes mis sous la protection de la police. quand il faut aujourd'hui parler des échelles de responsabilité dans cette affaire, le délégué régional de la sûreté nationale, le commissaire du Pad et celui de l'aéroport sont des hauts gradés qui devraient être suspendus pour des mesures conservatoires en attendant les peines qui sortiraient du conseil de discipline. au-delà des poursuites qui devraient être diligentées à leur encontre par le tribunal militaire de douala. l'oP2 et l'inspecteur n'étant que des exécutants dans cette affaire, leur garde à vue au groupement d'intervention rapide n°2 ne servirait qu'à mieux comprendre toutes les failles usitées par ces hauts gradés pour ébranler la sécurité de l'etat.
Les sanctions tombées le jeudi 18 avril 2013 laissent plus d'une personne sur sa faim. les principaux concernés ont d'ailleurs été notifiés mais l'on se pose toujours la question de savoir pourquoi c'est le commissaire de l'aéroport seul qui est sous le coup d'une suspension.
Et l'importateur ?
C'est ici le lieu de comprendre que, dans le cadre de la lutte contre la piraterie maritime, l'etat du cameroun a fait des investissements énormes et a mis sur ce coup une unité d'élite le Bir qui maîtrise la situation depuis un bon bout. qu'est ce qui fait encore courir ces investisseurs vers des marchands de sécurité qui en plus veulent tromper l'etat du cameroun en faisant rentrée illégalement des armes de guerres ? Pourquoi retrouve t-on dans leur circuit d'acheminement des hauts gradés de la police ? ne devrait-on pas craindre aujourd'hui que les plates formes pétrolières soient devenues de lieux par excellence de vente des armes aux terroristes qui sèment la rébellion dans les frontières ?
Au regard de ce qui s'observe aujourd'hui, il existe dans la fonction publique et principalement dans la police des hommes qui ont décidé de ramer à contre courant des options gouvernementales en ce qui concerne la sécurité de notre pays. ils devront à cet effet être punis conformément à la loi pour réfréner les velléités de violence des jeunes qui doivent au contraire avoir des modèles moins enclins à bâtir leur fortune sur la vente illégale d’armes de guerre.