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L'atmosphère sera triste ce vendredi 05 octobre 2012 à Mvomeka'a, village situé dans le Sud Cameroun. Mvondo Assam Benoit, patriarche parmi les patriarches y sera conduit dans sa dernière demeure. Ce grand homme de près de 85 ans, dont les témoignages de son extrême simplicité et de sa grande sagesse affluent de partout, a tiré sa révérence le 21 septembre dernier, des suites d'une longue maladie.

Par une journée du 04 juillet 2012, alors qu'il roulait sur l'axe Yaoundé-Mvomeka'a, il fut victime d'un terrible accident de voiture. Le crâne sérieusement touché et la moelle épinière affreusement violentée, il sera rapidement transporté à l'hôpital général de Yaoundé. Les témoins disent que le patriarche Mvondo Assam lutta bravement contre la douleur que lui infligèrent ses terribles blessures.

Lorsqu'il reprit conscience et malgré le fait que son état était alarmant, il demanda les nouvelles de son chauffeur. Particulièrement chanceux, celui-ci n'avait eu de l'accident que des écorchures bénignes.

Plus d'une fois, le chef de l'Etat Paul Biya et son épouse iront à l'hôpital général, au chevet du patriarche souffrant. Les médecins dudit hôpital, en dépit de leur grande compétence, n'eurent pas d'ordre choix que de prescrire à la famille Mvondo Assam l'évacuation sanitaire de leur fils, neveu, époux, père, grand-père et patriarche, de surcroît. Ce qui fut fait dans un l'hôpital américain de Paris, puis dans un Centre de rééducation, situé dans le Nord de la France. La santé du patriarche n'évolua pas pour sa famille si pieuse n'a cessé de croire à un miracle de Dieu.

C'est dans cette atmosphère d'espoir chrétien que Mvondo Assam Benoit prendra tout le monde à contre-pied. Comme nous l'écrivions déjà dans cette même tribune, il demanda à rentrer «chez lui». Aucun argument médical ne lui fera revenir sur sa décision. Ferme, ferme, ferme, se montrera le digne patriarche face à toute intervention à but dissuasif. Son cadet de président s'y plia de bonne grâce.

Les raisons de l'obstination du regretté «papa Benoît» à retourner chez lui, les non initiés comme vous et moi peut-être, ne le sauront que peu après. Rentre à Yaoundé le 21 septembre dernier, il décède ce même jour à l'hôpital général de Yaoundé. Conclusion: Le patriarche aurait été informé par Dieu de sa mort inéluctable. Ainsi, a-t-il désiré de communier pour une dernière fois avec la terre de ses ancêtres, de fouler pour une dernière fois la terre de sa patrie chérie. Et d'humer avant, son ultime voyage, le parfum du Cameroun profond.

Remarquez que Benoît Mvondo Assam, décédé un vendredi, sera inhumé un vendredi. Remarquez aussi que ses obsèques sont placées sous le sceau de la simplicité. Tel il a vécu, tel il va être enterré, demain. Peut-être est-ce là la dernière volonté du défunt dont le passage sur terre s'assimile à une mission réussie.

Quand la terre de son village natal se refermera sur ce digne et valeureux patriarche, c'est une bibliothèque qui disparaîtra à jamais. Tout est volonté de Dieu. Patriarche Benoît Mvondo Assam, repose en paix. Et prie depuis où tu te trouves pour le Cameroun, ses fils et son président!