Mvomeka'a porte le deuil d’Assam Mvondo
YAOUNDÉ - 04 Octobre 2012
© MONDA BAKOA | Cameroon Tribune
La levée du corps du frère aîné du président a eu lieu jeudi à Yaoundé en présence du couple présidentiel. Décédé le 21 septembre dernier, à l’âge de 82 ans des suites de maladie, le patriarche sera rendu à la terre ce vendredi à Mvomeka’a, son village natal.
© MONDA BAKOA | Cameroon Tribune
La levée du corps du frère aîné du président a eu lieu jeudi à Yaoundé en présence du couple présidentiel. Décédé le 21 septembre dernier, à l’âge de 82 ans des suites de maladie, le patriarche sera rendu à la terre ce vendredi à Mvomeka’a, son village natal.
Comme à l’instant qui suit la chute
d’un grand arbre dans la forêt, un silence total gagne la chapelle
ardente de l’Hôpital général de Yaoundé, au moment où l’on procède à
l’installation de dépouille. Décédé le 21 septembre dernier à l’âge de
82 ans des suites de maladie, le patriarche Benoît Assam Mvondo entamait
ainsi hier son dernier voyage. Il sera rendu à la terre cet après-midi à
Mvomeka’a, son village natal dans l’arrondissement de Meyomessala,
département du Dja-et-Lobo où il aura demeuré, toute sa vie.
Autour de la dépouille se sont retrouvées hier à la morgue, aux côtés du couple présidentiel et des autres membres de la famille, l’élite de la République et une délégation dépêchée du Congo par le président Denis Sassou Nguesso et conduite par Firmin Ayessa, ministre d’Etat, directeur du cabinet civil de la présidence de la République du Congo. Dans ladite délégation figurent deux conseillers à la présidence. Un hommage à la fois sobre et solennel, en tout cas, inoubliable pour celui qui, selon le témoignage des proches, est resté lui-même, humble, ne voulant pas se laisser griser par l’exercice du pouvoir suprême par son frère cadet Paul Biya. Celui qu’il avait couvé à ses premières années d’école à la mission catholique de Nden. L’évêque de Sangmelima, Mgr Christophe Zoa, qui a conduit l’office de levée du corps entouré de cinq de ses collègues dont Mgr Victor Tonye Bakot, archevêque métropolitain de Yaoundé, a soutenu dans sa brève exhortation, s’appuyant sur les saintes écritures tirées de l’évangile de Mathieu 27, 45 :54, que la mort de Benoît Assam Mvondo s’aligne sur l’espérance en la résurrection pour ceux qui meurent dans le Seigneur. L’itinéraire de sa vie ayant été calqué sur l’indication du psalmiste «une lampe sur mes pas, ta Parole, une lumière sur ma route». Le prélat a indiqué un certain nombre de responsabilités familiales, sociales et ecclésiales qu’aura assumées le défunt: chef de la famille Mvondo depuis le décès de son père en 1956, Etienne Mvondo Assam, catéchiste, légionnaire de Marie, conseiller diocésain… Pour conclure «qu’il nous a donné la clef pour interpréter sa vie et sa foi chrétienne». Une foi qui l’a conforté dans la conviction du roi Salomon pour qui «tout est vanité». Le cortège funèbre est arrivé dans l’après-midi à Mvomeka’a. La veillée qui devait durer toute la nuit a commencé en soirée par une messe animée par des chorales catholiques et protestantes, relayée dès minuit par un culte protestant ponctuée de chorales jusqu’au matin. Le patriarche, selon le programme, sera conduit en terre cet après-midi à 15 à l’issue d’une messe solennelle d’inhumation. |
|
|
|